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La Grèce, protectorat franco-allemand?

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  • La Grèce, protectorat franco-allemand?

    S’il y a une leçon à tirer du sommet européen de jeudi à Bruxelles, c’est que la dette demeure le meilleur moyen pour un pays de perdre son indépendance. Car qu’est-ce qui s’est passé à Bruxelles ? Contre une promesse vague d’un soutien hypothétique (on verra en mars, nous a dit Nicolas Sarkozy…), le Premier Ministre Georges Papandréou a accepté plus qu’une mise sous tutelle européenne, une véritable sujétion.

    Il a accepté, notamment, de durcir largement son plan de rigueur en promettant jeudi matin à Angela Merkel et Nicolas Sarkozy d’augmenter la TVA. Quel responsable politique tenant réellement à la dignité de son pays envisagerait ainsi de discuter d’une véritable ponction sur la consommation de ses concitoyens avec des gouvernements, certes amis et alliés, mais étrangers ? L’événement rappelle plusieurs précédents historiques qui font frémir.

    Le premier ce sont la mise en place progressive des protectorats français sur la Tunisie et le Maroc. Dans les deux cas, la dette publique fut le prétexte d’un le processus d’annihilation de l’indépendance de ces deux pays.

    Cette semaine, c’est bien Athènes qui était dans la position d’implorer de l’aide, comme le furent le sultan du Maroc et le bey de Tunis. A l’époque, la France avait envoyé sur place des fonctionnaires chargés de mettre de l’ordre dans leurs fiances, comme s’apprête à le faire (on appelle cela « monitoring », c’est moderne) la commission européenne, qui agira dans l’intérêts des deux puissances tutélaires de l’Europe…

    Le second est plus proche de nous. Le plan Papandréou, s’il réduit réellement le déficit public de 4 points de PIB, représenterait pour la Grèce l’équivalent du « tournant de la rigueur » réalisé par les socialistes. D’ailleurs les débats à l’intérieur du Pasok, le parti socialiste grec au pouvoir depuis six mois, ressemblent à ce que nous avions connu entre Pierre Mauroy et Jean-Pierre Chevènement. La rigueur avait entraîné plus de quinze années de chômage de masse. On souhaite aux Grecs de recouvrer leur souveraineté et la prospérité le plus vite possible.




    Rédigé par Hervé Nathan le Vendredi 12 Février 2010 à 12:42

    Marianne
    Dernière modification par clauvis, 13 février 2010, 00h16.

  • #2
    t'as oublié de souligner ceci :

    L’événement rappelle plusieurs précédents historiques qui font frémir.


    souvenir, souvenir...

    Commentaire


    • #3
      Marianne
      ca existe toujours ?? un vrai delirium ce canard
      leternel debat entre ovistes et animalculistes

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      • #4
        Les banques françaises et allemandes exposées en Grèce

        La voilà l'explication. Ce journal Marianne ne raconte que des conneries !
        L'explication est beaucoup plus terre à terre la voici délivrée par le Figaro


        Les banques françaises et allemandes cumulent plus de 115 milliards de dollars (84 milliards d'euros) d'exposition en Grèce et six fois plus dans
        l'ensemble de l'Europe du Sud. L'Espagne, probable prochaine cible des marchés, inquiète beaucoup plus.

        La France et l'Allemagne ont finalement pris les devants pour venir en aide à la Grèce. Symboliquement du moins. Si les détails du plan ne sont pas encore connus, une chose est sûre : les relations économiques, et notamment via les systèmes bancaires, forcent les Etats européens à agir.

        «Un certain nombre d'économies au sein de l'Union européenne pourraient gravement souffrir d'un défaut de la Grèce sur sa dette, c'est pourquoi ils ont intérêt de lui venir en aide afin de sécuriser leurs positions», analysent les économistes de Credit Suisse dans une note.

        Les Etats de l'Union européenne sont d'abord les premiers consommateurs de dette grecque. Le Royaume-Uni et l'Irlande détiennent 23% des obligations émises par Athènes, la France 11% et l'ensemble Allemagne, Suisse et Autriche 9%, selon les chiffres de Credit Suisse.

        L'imbrication des systèmes financiers va plus loin. Les banques européennes ont prêté plus de 252 milliards de dollars à l'économie grecque, selon les chiffres de la Banque des règlements internationaux datant de septembre 2009. Les établissements français sont les plus exposés, avec 75 milliards de dollars (55 milliards d'euros) d'encours. Les établissements suisses ont investi 63 milliards de dollars (46 milliards d'euros), les Allemands 43 milliards (31 milliards d'euros).

        Ces chiffres ne recouvrent cependant pas la réalité de l'implication des banques. «On peut aisément imaginer que de nombreux gérants d'actifs ont récemment pris des positions à court terme sur la dette grecque afin de profiter des taux d'intérêt élevés», estime un économiste parisien. «Si les taux se relèvent encore plus, la valeur de leur portefeuilles risque de se dégrader et d'affecter les banques.»

        «Il faut relativiser les chiffres : les expositions des banques à la Grèce, si elles sont importantes, ne représentent pas des montants monstrueux comparé à la totalité des engagements des banques européennes de par le monde», estime Michala Marcussen, économiste en chef chez Société Générale CIB.

        Risque de contagion

        Si la Grèce reste un petit pays à l'échelle européenne, le risque réside dans une contagion de la crise à l'Espagne, au Portugal, à l'Irlande. Or, «beaucoup de banques européennes sont lourdement exposées à l'Europe du sud», observent les économistes de Société Générale. Et les montants investis, rapportés à cet ensemble des pays, s'élèvent, pour les établissements français et allemands, à 600 milliards d'euros, calcule la Société Générale. Difficile de rester les bras croisés.

        Surtout, l'Espagne, probable prochaine cible des marchés, inquiète beaucoup plus les analystes. «L'Espagne est une plus grande cause de soucis que la Grèce», selon les économistes de Credit Suisse. Et pour cause, précisent-ils : les niveaux d'endettement y sont très supérieurs, le marché immobilier est encore surévalué et les déficits publics ont explosé. Protéger la Grèce, c'est donc protéger l'Espagne.
        Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
        Mahomet

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        • #5
          le figaro ?? un journal de droite qui est en train de justifier une politique de rigueur et du cassage du sociale , ....en méme temps on vois pas trop comment ils vont s'en sortir sans ça
          tu tombe je tombe car mane e mane
          après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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          • #6
            c'est pour ça qu'il faut favorisé la dette intérieur même si celle-ci peut avoir des conséquence néfaste pour l'économie a savoir les banques vont plus prêté de l'argent a l'État qu'aux investisseur et autre consommateur !

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            • #7
              j'aime pas ce ce titre de Marianne

              Je m'explique, l'UE n'a pas voulu , pour des raisons d'image, de politique , faire appel au FMI pour la Grèce .

              C'est ahurissant pour beaucoup d'observateurs .alors que le FMI est intervenu y a quelques mois pour Hongrie, Islande je crois aussi..

              Mais un pays de l'UE aidé par le FMI , l'UE n'a pas voulu assumer cette operation beaucoup plus simple et rodée.
              Dernière modification par Sioux foughali, 13 février 2010, 12h03.

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              • #8
                Fmi

                Je rappel à certains forumistes que c'est à cause des plans de rigueurs du FMI que le Maroc à du pendant les 80 arrêté ses plans d'investissements ( écoles, hôpitaux, routes ..) rien pour plusieurs années pour pouvoir se désendetter... on est passé des classes de 20 élèves aux classes 60 dans les lycées..
                alors que les pays occidentaux notés des triples A par des organismes de notations dont ils partages les actions les laissent s'endetter jusqu'à 200% pour financer les différents plans sociaux...

                Je sais qu'il ne faut pas comparer l'incomparable, mais je ne vois pas trop comment il faut faire pour des pays sans ressources naturelles et sans possibilités d'endettement.

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                • #9
                  @Sioux

                  Rien d'ahurissant : la Grèce est dans la zone euro. La Hongrie est dans l'UE mais sa monnaie n'est pas encore l'euro. L'islande n'est pas dans l'UE, elle n'a fait qu'une demande officielle d'adhésion (suite à sa presque faillite).

                  Il y a eu un Sommet Européen extraordinaire. Il a été mis la dernière main à la stratégie d'aide à la Grèce. Partant du fait que le gvt grec s'est engagé.

                  Ce plan, qui prévoit de réaliser d'importantes économies dans le secteur public, vise un déficit de 8,7 % du PIB en 2010, de 5,6 % en 2011 et de 2,8 % en 2012.

                  Mardi (le 2 février), la Grèce a annoncé de nouvelles mesures destinées à combler le trou des finances publiques, dont le gel des rémunérations d'une grande partie du secteur public et l'augmentation des accises sur le carburant.
                  Satisfaite de ces engagements de dernière minute, la Commission a demandé à la Grèce de préciser ses intentions dans les prochaines semaines, notamment en établissant le calendrier des mesures projetées cette année.
                  Il y aura la mise en place d'un truc à 3 : la Commission Européenne, le FMI comme expertise non comme prêteur, et enfin la BCE. Trois institutions pour surveiller la gvt grec ... Le Grèce devra accepter une certaine dose d'intrusion dans sa gestion.

                  Ce pays a trop de corruption et de clientélisme, il va lui falloir faire un ménage conséquent.

                  On devine que la Grèce n'a pas une bonne réputation, non sans raison ... Il faut rappeler que ce pays avait truqué ses stats à destination de l'UE. Trichet de la BCE a d'ailleurs été ferme "Jamais plus nous n'accepterons des chiffres budgétaires qui ne correspondent pas aux faits", prévient le président de la BCE, en promettant que son institution sera à l'avenir extrêmement vigilante"
                  Dernière modification par Alain, 13 février 2010, 12h55.

                  Commentaire


                  • #10
                    Le communiqué de presse, du 3 février 2010 :

                    La Commission européenne a adopté, aujourd'hui, une série de recommandations afin que le déficit budgétaire grec soit ramené sous le seuil de 3 % du PIB en 2012 au plus tard, pour que le gouvernement mette en œuvre rapidement un programme de réformes en vue de restaurer la compétitivité de son économie et, d'une manière générale, pour qu'il mène des politiques qui tiennent compte de ses intérêts à long terme ainsi que ceux de la zone euro et de l'Union européenne dans son ensemble.

                    Plus précisément, la Commission a adopté un avis sur le programme de stabilité de la Grèce pour 2010-2013, une recommandation au titre de l'article 126, paragraphe 9, du traité, sur la correction du déficit excessif, une recommandation au titre de l'article 121, paragraphe 4, du traité, sur les réformes structurelles, et a entamé une procédure d'infraction en invitant les autorités grecques à respecter leur obligation de communiquer des statistiques budgétaires fiables.

                    C'est la première fois que les instruments de surveillance économique et budgétaire sont utilisés simultanément et de manière intégrée.

                    La Commission partage les objectifs ambitieux de réduction du déficit budgétaire que le gouvernement grec s'est fixés ainsi que les mesures budgétaires et les réformes structurelles annoncées dans le programme de stabilité.

                    La Commission salue également l'annonce hier, par le gouvernement grec, de mesures supplémentaires (concernant l'évolution de l'enveloppe globale des salaires dans le secteur public, augmentation des droits d'accises sur le fuel et réforme des retraites) en vue de d'assurer les objectifs budgétaires inclus dans le programme.

                    Elle demande à la Grèce de quantifier les mesures annoncées ainsi que d'envoyer le calendrier de mise en œuvre dans les prochaines semaines et salue le fait que la Grèce se déclare prête à adopter et appliquer des mesures supplémentaires si nécessaire.

                    La Grèce devra également préciser plus en détail les mesures budgétaires à mettre en œuvre en 2011 et 2012. La mise en œuvre de toutes ces mesures, y compris les réformes pour augmenter la compétitivité de l'économie en matière de fonctionnement des marchés des produits, du marché de l'emploi, de l'administration publique, de l'absorption des fonds structurels, de la supervision du secteur financier, des statistiques et la réformes des retraites et des soins de santé, sera attentivement suivie par la Commission à travers l'envoi de rapports réguliers par les autorités grecques.

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                    • #11
                      la crise d'aujourd'hui n'est que la conséquence d'une aisance d'hier non mérité
                      .
                      .
                      ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                      Napoléon III

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