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L’Iran lance l’enrichissement à 20% et se prépare à entrer au club des Grands

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  • L’Iran lance l’enrichissement à 20% et se prépare à entrer au club des Grands

    Après le détroit d’Ormuz, Téhéran cherche à contrôler et menacer le détroit de Bab El-Mandeb, par alliés interposés

    Que fera l’Iran de sa puissance conventionnelle et nucléaire ? Se contentera-t-il de maintenir un équilibre de la terreur ? Ou au contraire, l’exploitera-t-il pour accentuer son hégémonie régionale ? Cette perspective inquiète les pays arabes et le Golfe, d’autant plus qu’Al-Qaïda dans la Péninsule Arabique, un allié objectif de Téhéran, veut contrôler l’entrée de la Mer rouge.

    Selon la télévision iranienne « Al-Alam », l’Iran a lancé, ce matin, le processus d’enrichissement d’uranium à 20% sur le site de Natanz (selon plusieurs experts, l’uranium sera enrichi à 19,7% et non pas à 20%). Mais la télévision arabophone iranienne ajoute que « cet enrichissement se déroule sous la supervision des inspecteurs de l’AIEA », l’Agence internationale de l’énergie atomique ayant été informée hier de la décision prise dimanche par le président Mahmoud Ahmadinedjad.

    Cette décision inquiète la communauté internationale et les pays voisins de l’Iran, notamment les monarchies du Golfe. Unanimement, ces pays ont condamné Téhéran et ses provocations.

    Parallèlement à ses efforts nucléaires, l’Iran a présenté hier plusieurs types d’avions, de drones et de simulateurs de vol fabriqués sur place. Il a également annoncé la fabrication de missiles sol-air de basse altitude, des missiles anti-chars et des missiles d’interception de missiles similaires, voire plus performants que les S-300 russes.

    La semaine dernière, Téhéran avait lancé une fusé spatiale, avec une capsule expérimentale contenant des insectes, et affirme qu’il envisage le lancement de satellites de communication et d’observation.

    De ce fait, et à ce stade, les Iraniens pensent avoir franchi un point de non-retour, et préparent leur entrée dans le club des puissances nucléaires. Ce qui peut être légitime. Cependant, plusieurs questions restent sans réponses : l’Iran se contentera-t-il de cet équilibre de la terreur ? Ou au contraire, usera-t-il de sa supériorité pour poursuivre son hégémonie sur la région ? Ces questions s’imposent d’autant plus que Téhéran n’a jamais caché ses ambitions.

    Politiquement, l’Iran cherche toujours à exporter sa Révolution et répandre le chiisme ; idéologiquement, le président Ahmadinedjad est adepte de l’école selon laquelle le chaos accélère le retour de l’imam Al-Mahdi. De ce fait, la surpuissance conventionnelle et nucléaire de la République islamique pourrait lui servir de levier pour parvenir à ce chaos.

    En effet, outre la menace que représente le Hezbollah libanais sur la stabilité régionale, (Liban et Israël, voire même sur la Syrie et l’Egypte), la déstabilisation du Yémen se poursuit par les alliés interposés.

    Après les rebelles d’Al-Houthi, qui poursuivent leurs combats contre l’armée de Sanaa, faisant hier 12 morts (10 militaires et deux combattants tribaux) à Harf Soufiane et Al-Malahiz (Nord), Al-Qaïda dans la Péninsule Arabique dont les liens avec l’Iran ne font plus de doute, appelle au jihad contre les Chrétiens et les Juifs dans l’objectif de contrôler le détroit hautement stratégique de Bab El-Mandeb, au sud de la Mer rouge, et de priver les pays du Golfe et l’Occident de cette voie maritime importante, où transitent 57 tankers par jour, en moyenne.

    Rappelons que l’organisation terroriste avait déjà appelé au « jihad maritime », en avril 2008. Rappelons également que le Hezbollah avait tenté d’infiltrer l’Egypte pour menacer le Canal de Suez.

    L’Occident est condamné à s’adapter à cette nouvelle donne et ses réactions, déjà en ordre dispersé, semblent tardives et inefficaces. Car les éventuelles sanctions et les frappes militaires seraient à cet égard stériles. Toutes les mises en garde et les avertissements de ces dernières années sont restés vains.

    Face aux Occidentaux qui manquent cruellement de courage, l’Iran va finalement parvenir à réaliser son Empire perse depuis l’Asie jusqu’à la Méditerranée, en englobant l’Irak et la Syrie, et une extension vers le Liban et Gaza.

    Khaled Asmar - Beyrouth
    MediArabe
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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