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Au rythme de la cueillette des olives

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  • Au rythme de la cueillette des olives

    Je le confirme aussi, cette belle saison est d’une ambiance inoubliable !
    le froid, la fatigue du au chemin a prendre, au travail continu et a l’emplacement de ces terrains d’oliviers (terrains accidentés et présentant un risque) sont vite oubliés par l’ambiance du travail et la vu de la récolte réconfortante !

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    L’ambiance qui règne dans les villages est festive, chaque matin des colonnes de villageois prennent le chemin des champs, en arrivant sur les lieux, avant de se mettre à l’ouvrage ils commencent par allumer le rituel feu de bois servant à se rechauffer les mains de temps en temps
    Un peu partout dans la vallée de la Soummam on parle de rendements modestes, loin d’égaler ceux réalisés les années précédentes, attribuant ce déclin aux chutes de neige récurrentes de l’hiver passé lesquelles ont causé des ravages aux oliviers de la région comme partout ailleurs en Kabylie, et le moins que l’on puisse dire est que cette destruction n’a pas épargné les oliviers de la région de Seddouk situés pour la plupart dans des zones montagneuses aux reliefs accidentés, cela n’a pourtant pas empêché les oliviers dans cette commune de se régénérer rapidement en l’espace d’une année, et de donner des rendements conséquents, de l’avis de beaucoup d’agriculteurs qui affichent d’ailleurs un air réjoui, “la production est satisfaisante”.
    Cela se vérifie dans la longévité de cette campagne qui a démarré au début de la première quinzaine de décembre sans interruption et suit normalement son petit bonhomme de chemin. Il faut souligner aussi que Dame nature s’est montrée très généreuse à l’égard des agriculteurs en décidant de leur laisser le temps de ramasser paisiblement leur production. Questionné Da Saïd, un gros propriétaire d’oliveraies employant un grand nombre de personnes, nous dira qu’“il a encore de beaux jours devant lui pour faire rentrer toute la production. Nous avons démarré les premiers et nous resterons les derniers dans les champs”, jubile-t-il.
    Ainsi à pareille époque, les pluies ne s’arrêtent pas de tomber et la neige a fait déjà son apparition pour s’installer dans la durée, notamment sur les hauteurs, ce qui est loin d’être le cas cette saison où parfois certaines journées ensoleillées s’apparentent à celles du printemps ou de l’automne, de par la hausse du mercure jusqu’à atteindre parfois au milieu de journée la barre de 20°.
    Du côté des huileries, on a atteint la vitesse de croisière avec la mise en branle de deux équipes qui travaillent d’arrache-pied, même durant la nuit pour faire face à la concurrence qui s’est installée entre elles, allant même jusqu’à utiliser leurs propres moyens de transport pour l’enlèvement des productions de chez les particuliers. Le village de Tibouamouchine et les bourgades attenantes à eux seuls comptent 4 huileries, trois de types modernes et une de type traditionnel semi-modernisée par la transformation de quelques machines. Toutes installées aux abords de la grande route, offrant leurs services aux agriculteurs locaux et ceux des contrées de Béni Ouartilane.
    En dépit des quantités importantes ramenées chaque jour, les cours demeurent toujours pleines de récoltes. Organisées suivant les règles traditionnelles, les productions sont parfois en amas ou en vrac ou empilées quant elle sont emballées dans des sacs de jute, les unes à côté des autres, séparées par des rangées de parpaings et identifiées par des bouts de papier portant le nom du propriétaire, lesquels sont dans des pochettes en plastique à l’abri des intempéries.
    L’ambiance qui règne dans les villages est festive, chaque matin des colonnes de villageois prennent le chemin des champs, en arrivant sur les lieux, avant de se mettre à l’ouvrage ils commencent par allumer le rituel feu de bois servant à se rechauffer les mains de temps en temps, notamment durant les premières heures de la journée où les ramasseurs éprouvent des difficultés avec la gelée matinale, ces feux servent également à chauffer le café et les repas de midi.
    Ils offrent un décor splendide grâce à leurs fumées visibles de très loin. L’après-midi au retour, les chemins grouillent de personnes chargées de sacs d’olives ou de fagots de bois, et conduisant parfois une bête chargée d’autres empruntent les tracteurs qui sillonnent les champs.
    Autre détail et pas des moindres, les gros propriétaires d’oliveraies qui ont stocké des quantités importantes d’huile d’olives durant ces deux dernières années engendrées par des méventes aux causes inconnues, ont trouvé leur salut dans une unité de conditionnement de l’olive verte et noire fraîchement implantée au chef-lieu communal.
    Composée d’une chaîne sophistiquée importée d’Espagne, son propriétaire a mis au point un cahier de charges fort intéressant pour les prix, les agriculteurs ont saisi l’aubaine d’être déchargés enfin de l’écoulement de leur production.
    Cette usine marque un retour aux sources, disent certains, évoquant par-là, jadis, le temps où la région pullulait d’unités de conditionnement et d’exportation des produits du terroir vers la Métropole.
    En cette période de vaches grasses, l’argent de poche ne manque pas chez les maraudeurs qui pillent les vergers de nuit comme de jour et vendent le produit à des particuliers qui ne possèdent pas d’oliveraies. d’autres se contentent des olives laissées sur les parcelles déjà gaulées (ahaouache) et en sillonnant les champs du matin au soir arrivent tant bien que mal à ramasser des quantités à la mesure de leurs ambitions.


    - Dépêche de Kabylie

  • #2
    Pauvres palestiniens

    Ils n'ont pas l'occasion de récolter dans la joie.
    ps: comment importer huile d'olive et olives d'Algérie, pour aider.

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