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Vous aimez les produits «vraiment pas chers» ? Vous adorerez certainement ceux «totalement pas chers» et donc gratuits. Véritable outil de marketing, le «tout-gratuit» fait son petit bonhomme de chemin en Algérie L'idée paraît révolutionnaire mais le gratuit a toujours été un argument de marketing. Au moment où le pouvoir d'achat est au centre des préoccupations des consommateurs, la gratuité n'a jamais été aussi présente.
Deux chemises pour le prix d’une, des journaux gratuitement distribués ou des équipements de voiture en guise de cadeau, le recours au gratuit, bien que faisant une entrée timide dans l’économie nationale, fait des émules. En Algérie, les concessionnaires automobiles et les opérateurs en téléphonie sont leaders en la matière. Ils ont été les premiers à proposer en contrepartie d’un achat, de petits bonus. Les concessionnaires automobiles proposent la radio, une année d’assurance ou un équipement lors d’un achat assez conséquent.
Chez les opérateurs de téléphonie mobile, très souvent la formule de gratuité se limite à un bonus lors du rechargement. Cela n’empêche pas que des fabricants qui opèrent dans le domaine de l’agroalimentaire de proposer de temps en temps, des bonus sur des boîtes de fromage ou de biscuits. Ils portent alors sur les emballages des inscriptions telles que «10 % gratuit». Certains magasins ont également recours à la technique qui constitue à offrir par exemple deux chemises pour le prix d’une. L’idée est également reprise par certains restaurateurs qui pour l’achat de deux pizzas par exemple, offrent une troisième.
Des éditeurs ont même lancé des revues gratuitement distribuées. Les plus rodés à cette technique sont certainement les parfumeurs qui ont, de tout temps, offert des échantillons pour inviter les clients à découvrir de nouveaux parfums. Mais la pratique est si peu répandue que beaucoup de consommateurs suspicieux se demandent si ces offres sont dénuées de tout esprit mercantile. Ils affirment qu’il est impossible de vérifier au gramme près le contenu d’un paquet de biscuits, tout comme il est difficile de savoir si un opérateur qui offre des bonus n’en profite pas pour revoir à la hausse les prix des communications. Une suspicion qui n’est pas spécifique au consommateur national puisque même ailleurs, les associations de consommateurs mettent en garde contre ce concept, en affirmant qu’en matière d’économie, rien n’est totalement gratuit et que ce phénomène, loin d'être une fin en soi, constitue un simple moyen d'appel.
Une façon de séduire le consommateur trop sollicité par la publicité classique. Ailleurs, la formule a fait des émules et plusieurs secteurs s’y sont engouffrés. C’est ainsi qu’au Japon, une entreprise envisage de rendre les boissons des machines à café gratuites en échange du visionnage d'un spot publicitaire.
Dans les hôtels, des produits high-tech sont gratuitement mis à la disposition des clients durant leur séjour tandis qu’une marque leader de l’électroménager a mis en place des laveries gratuites à l’occasion d’événements culturels importants. La pratique est devenue si courante que certains spécialistes y voient, ni plus ni moins, le futur de l'économie. Ce ne sont certainement pas les consommateurs qui s’en plaindront.
Par Nawal Imès , Le soir
Deux chemises pour le prix d’une, des journaux gratuitement distribués ou des équipements de voiture en guise de cadeau, le recours au gratuit, bien que faisant une entrée timide dans l’économie nationale, fait des émules. En Algérie, les concessionnaires automobiles et les opérateurs en téléphonie sont leaders en la matière. Ils ont été les premiers à proposer en contrepartie d’un achat, de petits bonus. Les concessionnaires automobiles proposent la radio, une année d’assurance ou un équipement lors d’un achat assez conséquent.
Chez les opérateurs de téléphonie mobile, très souvent la formule de gratuité se limite à un bonus lors du rechargement. Cela n’empêche pas que des fabricants qui opèrent dans le domaine de l’agroalimentaire de proposer de temps en temps, des bonus sur des boîtes de fromage ou de biscuits. Ils portent alors sur les emballages des inscriptions telles que «10 % gratuit». Certains magasins ont également recours à la technique qui constitue à offrir par exemple deux chemises pour le prix d’une. L’idée est également reprise par certains restaurateurs qui pour l’achat de deux pizzas par exemple, offrent une troisième.
Des éditeurs ont même lancé des revues gratuitement distribuées. Les plus rodés à cette technique sont certainement les parfumeurs qui ont, de tout temps, offert des échantillons pour inviter les clients à découvrir de nouveaux parfums. Mais la pratique est si peu répandue que beaucoup de consommateurs suspicieux se demandent si ces offres sont dénuées de tout esprit mercantile. Ils affirment qu’il est impossible de vérifier au gramme près le contenu d’un paquet de biscuits, tout comme il est difficile de savoir si un opérateur qui offre des bonus n’en profite pas pour revoir à la hausse les prix des communications. Une suspicion qui n’est pas spécifique au consommateur national puisque même ailleurs, les associations de consommateurs mettent en garde contre ce concept, en affirmant qu’en matière d’économie, rien n’est totalement gratuit et que ce phénomène, loin d'être une fin en soi, constitue un simple moyen d'appel.
Une façon de séduire le consommateur trop sollicité par la publicité classique. Ailleurs, la formule a fait des émules et plusieurs secteurs s’y sont engouffrés. C’est ainsi qu’au Japon, une entreprise envisage de rendre les boissons des machines à café gratuites en échange du visionnage d'un spot publicitaire.
Dans les hôtels, des produits high-tech sont gratuitement mis à la disposition des clients durant leur séjour tandis qu’une marque leader de l’électroménager a mis en place des laveries gratuites à l’occasion d’événements culturels importants. La pratique est devenue si courante que certains spécialistes y voient, ni plus ni moins, le futur de l'économie. Ce ne sont certainement pas les consommateurs qui s’en plaindront.
Par Nawal Imès , Le soir