Lacen : «Si Saâdane me demande de jouer, je jouerai»
PAR Nacym Djender
«J’aurais dû jouer la CAN, cela aurait facilité les choses sur pas mal d’aspects»
D.R.
4 ans après, Lacen dit oui
En août 2006, Medhi Lacen reçoit sa première convocation pour jouer avec l’équipe d’Algérie, mais à chaque fois des obstacles se dressaient devant pour l’empêcher de porter le maillot vert du pays de son père. Le joueur, lui, a toujours été cohérent dans ses propos dès lors qu’il s’agissait de répondre positivement à l’appel de l’Algérie. Chronique d’une union pas comme les autres.
Août 2006, il reçoit sa première convocation
C’est Jean-Michel Cavalli qui va s’intéresser le premier à Medhi Lacen. Il lui envoie une convocation en août 2006, juste avant le match amical face au Gabon. Néanmoins, par maladresse, ladite convocation lui a été envoyée très en retard, à environ deux jours du match face au Gabon. En plus, Lacen, alors à Avalès, était aux Etas Unis en préparation avec son équipe. Il n’a eu vent de cette convocation que lorsqu’il était rentré en Espagne après que les dirigeants d’Alavès lui en ont fait part. C’est alors qu’un responsable de la FAF l’appelle pour essayer de le convaincre de venir, mais Lacen lui avait fait savoir que même si la convocation lui était parvenue à temps, il ne lui aurait pas été possible de venir jouer en EN à cause d’un problème de passeport. On notera que le joueur n’avait pas dit non à l’Algérie, il voulait tout simplement régler son problème d’abord. C’était la première approche avec Lacen, et depuis, il sera complètement l’oublié.
Septembre 2008, premier contact Saâdane-Lacen
La nomination de Saâdane à la tête de la sélection nationale va rouvrir à nouveau le dossier Lacen. Après avoir eu vent que ce dernier avait signé à Santander en D1 espagnole, le nouveau sélectionneur national le met parmi ses priorités. Un jeudi, pendant ce mois de septembre 2008, Mehdi Lacen reçoit un SMS de la part de Saâdane. La réaction du joueur ne s’est pas fait attendre. Il prend tout de suite son téléphone et appelle le sélectionneur national. Il expliquera clairement sa position à Saâdane et n’oubliera pas de le remercier pour cet intérêt. Lacen lui fera savoir aussi, que tout cela est nouveau pour lui et qu’il avait besoin d’un peu de temps pour réfléchir. Il lui promettra toutefois, qu’il allait profiter de ces vacances de fin d’année pour venir visiter l’Algérie, et avoir en marge de cette visite, une deuxième discussion avec lui, plus approfondie cette fois-ci. On notera encore une fois, que le joueur n’a pas dit non à Saâdane restant toujours cohérent dans ses idées et ses propos. Malheureusement, ce programme va tomber à l’eau suite à une défaite surprenante de Santander lors de son dernier match de la phase aller. Pour sanctionner ses joueurs, Muniz, alors entraîneur de Santander, décide de les retenir pendant quatre jours supplémentaires, ce qui a dû chambouler le calendrier de Lacen qui a reporté son voyage à Alger.
Avril 2009, Raouraoua prend les choses en main
Convaincu de la bonne foi de Lacen, Raouraoua prend les choses en main et décide de se rendre chez Lacen à Santander. Le président sera accompagné de Rabah Saâdane et de Walid Sadi. C’était en Avril 2009. Tous les trois dîneront avec Mehdi et lui dresseront l’état des lieux en sélection, en parvenant à le rassurer. Rassuré, Lacen leur donne alors rendez-vous en Algérie, mais cette fois encore, il ne viendra pas pour des raisons qu’on ignore encore.
Juillet 2009, Lacen décide d’établir son passeport et l’annonce au Buteur
Vers la fin juillet 2009, nous rendions visite à Lacen en Allemagne où il préparait la nouvelle saison avec Santander, et là, il nous annonce en exclusivité qu’il avait entrepris les démarches pour établir son passeport algérien sans savoir qu’un sérieux obstacle administratif l’en empêchait encore. Nous réaliserons par la suite que c’est le principal obstacle qui se dressait devant lui pour faire un pas en avant. Il nous annoncera par ailleurs, qu’il était prêt à rejoindre la sélection, et on notera encore qu’il n’a pas dit non à l’Algérie, bien au contraire.
Décembre 2010, il est refroidi par la réaction de certains cadres de l’équipe
Mais avec l’aide de son père et de la fédération algérienne de football, Medhi Lacen finira enfin par avoir son passeport. Quand cela a été fait, les Verts avaient déjà décroché leur billet pour l’Angola, et les choses devenaient du coup, un peu complexes pour lui. Alors que tout le monde s’attendait qu’il fera partie du groupe qui sera retenu pour la CAN, Lacen décide, contre toute attente, de ne pas venir, et le fera savoir aux responsables de l’EN. Et pour cause, « Je ne veux pas prendre la place d’un joueur qui a sué sur le terrain pour qualifier l’Algérie. », expliquera-t-il dans un entretien qu’il nous accordé pour expliquer cette décision, non sans montrer sa disponibilité après la CAN. Il faut dire aussi, que les déclarations de certains cadres des Verts qui n’étaient pas favorables à sa venue, étaient en effet, derrière cette décision. Cette réaction l’a visiblement refroidi et a dû donc, faire l’impasse sur la CAN.
Fevrier 2010, Lacen dit oui
De retour d’Angola, Saâdane va penser en particulier à deux joueurs pour renforcer son effectif. Djebbour et Lacen. Pour le premier cité, le problème ne s’est pas posé, il s’agissait d’un retour en sélection après deux mois d’absence. Mais pour Lacen, la question est un peu complexe et un problème d’ordre protocolaire va tout de suite se poser. Comment va-t-on établir de nouveau le contact ? Qui va l’appeler ? Comment, quand, est-ce qu’il va répondre, tout un tas de questions avant que Saâdane ne décide, comme il y a deux ans, de l’appeler. C’était vendredi passé. Lacen n’a pas répondu parce qu’il a voulu que c’est lui qui appelle Saâdane et non le contraire. C’est ce qui devait être fait hier samedi et Lacen a fini par dire, « Oui, je vais venir ». Les choses ont peut-être trop traîné avec lui, mais est-ce de sa faute ? Il est évident que non, c’est juste un garçon à principes. Et ça, personne ne peut le lui reprocher.
Basset M.
PAR Nacym Djender
«J’aurais dû jouer la CAN, cela aurait facilité les choses sur pas mal d’aspects»
D.R.
4 ans après, Lacen dit oui
En août 2006, Medhi Lacen reçoit sa première convocation pour jouer avec l’équipe d’Algérie, mais à chaque fois des obstacles se dressaient devant pour l’empêcher de porter le maillot vert du pays de son père. Le joueur, lui, a toujours été cohérent dans ses propos dès lors qu’il s’agissait de répondre positivement à l’appel de l’Algérie. Chronique d’une union pas comme les autres.
Août 2006, il reçoit sa première convocation
C’est Jean-Michel Cavalli qui va s’intéresser le premier à Medhi Lacen. Il lui envoie une convocation en août 2006, juste avant le match amical face au Gabon. Néanmoins, par maladresse, ladite convocation lui a été envoyée très en retard, à environ deux jours du match face au Gabon. En plus, Lacen, alors à Avalès, était aux Etas Unis en préparation avec son équipe. Il n’a eu vent de cette convocation que lorsqu’il était rentré en Espagne après que les dirigeants d’Alavès lui en ont fait part. C’est alors qu’un responsable de la FAF l’appelle pour essayer de le convaincre de venir, mais Lacen lui avait fait savoir que même si la convocation lui était parvenue à temps, il ne lui aurait pas été possible de venir jouer en EN à cause d’un problème de passeport. On notera que le joueur n’avait pas dit non à l’Algérie, il voulait tout simplement régler son problème d’abord. C’était la première approche avec Lacen, et depuis, il sera complètement l’oublié.
Septembre 2008, premier contact Saâdane-Lacen
La nomination de Saâdane à la tête de la sélection nationale va rouvrir à nouveau le dossier Lacen. Après avoir eu vent que ce dernier avait signé à Santander en D1 espagnole, le nouveau sélectionneur national le met parmi ses priorités. Un jeudi, pendant ce mois de septembre 2008, Mehdi Lacen reçoit un SMS de la part de Saâdane. La réaction du joueur ne s’est pas fait attendre. Il prend tout de suite son téléphone et appelle le sélectionneur national. Il expliquera clairement sa position à Saâdane et n’oubliera pas de le remercier pour cet intérêt. Lacen lui fera savoir aussi, que tout cela est nouveau pour lui et qu’il avait besoin d’un peu de temps pour réfléchir. Il lui promettra toutefois, qu’il allait profiter de ces vacances de fin d’année pour venir visiter l’Algérie, et avoir en marge de cette visite, une deuxième discussion avec lui, plus approfondie cette fois-ci. On notera encore une fois, que le joueur n’a pas dit non à Saâdane restant toujours cohérent dans ses idées et ses propos. Malheureusement, ce programme va tomber à l’eau suite à une défaite surprenante de Santander lors de son dernier match de la phase aller. Pour sanctionner ses joueurs, Muniz, alors entraîneur de Santander, décide de les retenir pendant quatre jours supplémentaires, ce qui a dû chambouler le calendrier de Lacen qui a reporté son voyage à Alger.
Avril 2009, Raouraoua prend les choses en main
Convaincu de la bonne foi de Lacen, Raouraoua prend les choses en main et décide de se rendre chez Lacen à Santander. Le président sera accompagné de Rabah Saâdane et de Walid Sadi. C’était en Avril 2009. Tous les trois dîneront avec Mehdi et lui dresseront l’état des lieux en sélection, en parvenant à le rassurer. Rassuré, Lacen leur donne alors rendez-vous en Algérie, mais cette fois encore, il ne viendra pas pour des raisons qu’on ignore encore.
Juillet 2009, Lacen décide d’établir son passeport et l’annonce au Buteur
Vers la fin juillet 2009, nous rendions visite à Lacen en Allemagne où il préparait la nouvelle saison avec Santander, et là, il nous annonce en exclusivité qu’il avait entrepris les démarches pour établir son passeport algérien sans savoir qu’un sérieux obstacle administratif l’en empêchait encore. Nous réaliserons par la suite que c’est le principal obstacle qui se dressait devant lui pour faire un pas en avant. Il nous annoncera par ailleurs, qu’il était prêt à rejoindre la sélection, et on notera encore qu’il n’a pas dit non à l’Algérie, bien au contraire.
Décembre 2010, il est refroidi par la réaction de certains cadres de l’équipe
Mais avec l’aide de son père et de la fédération algérienne de football, Medhi Lacen finira enfin par avoir son passeport. Quand cela a été fait, les Verts avaient déjà décroché leur billet pour l’Angola, et les choses devenaient du coup, un peu complexes pour lui. Alors que tout le monde s’attendait qu’il fera partie du groupe qui sera retenu pour la CAN, Lacen décide, contre toute attente, de ne pas venir, et le fera savoir aux responsables de l’EN. Et pour cause, « Je ne veux pas prendre la place d’un joueur qui a sué sur le terrain pour qualifier l’Algérie. », expliquera-t-il dans un entretien qu’il nous accordé pour expliquer cette décision, non sans montrer sa disponibilité après la CAN. Il faut dire aussi, que les déclarations de certains cadres des Verts qui n’étaient pas favorables à sa venue, étaient en effet, derrière cette décision. Cette réaction l’a visiblement refroidi et a dû donc, faire l’impasse sur la CAN.
Fevrier 2010, Lacen dit oui
De retour d’Angola, Saâdane va penser en particulier à deux joueurs pour renforcer son effectif. Djebbour et Lacen. Pour le premier cité, le problème ne s’est pas posé, il s’agissait d’un retour en sélection après deux mois d’absence. Mais pour Lacen, la question est un peu complexe et un problème d’ordre protocolaire va tout de suite se poser. Comment va-t-on établir de nouveau le contact ? Qui va l’appeler ? Comment, quand, est-ce qu’il va répondre, tout un tas de questions avant que Saâdane ne décide, comme il y a deux ans, de l’appeler. C’était vendredi passé. Lacen n’a pas répondu parce qu’il a voulu que c’est lui qui appelle Saâdane et non le contraire. C’est ce qui devait être fait hier samedi et Lacen a fini par dire, « Oui, je vais venir ». Les choses ont peut-être trop traîné avec lui, mais est-ce de sa faute ? Il est évident que non, c’est juste un garçon à principes. Et ça, personne ne peut le lui reprocher.
Basset M.
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