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DJEMAÂ SAHARIDJ Village aux 99 sources.

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  • DJEMAÂ SAHARIDJ Village aux 99 sources.

    Village bien connu et tres ancien!...dans les hauteurs et alentours de Tiziouzzou, connu par ses multiples et sources d’eau !
    Ce village n'est pas a l'abri d'autre problemes Je Vous laisse découvrir par cet Article.

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    Au plus loin que remontent les souvenirs des anciens, nul n’a jamais pu préciser à quand remonte l’apparition du village de Djemaâ Saharidj car, lorsque les bulldozers ont creusé les fondations de l’artisanat, juste en face du mont Fiouane qui surplombe la région, on a découvert des vestiges romains. Ce gros bourg aurait donc existé du temps des Romains sous le nom de Bida Municipium, ce nom signifiant simplement la “cité des eaux”. Mais, demeure le mystère qui ne résout rien : cette cité étant déjà celle des eaux, il faut bien comprendre que ces dernières ne se sont pas retrouvées là par l’effet du hasard, du fait qu’on a découvert des canalisations dont nul ancien n’a souvenir !
    Ce qui signifierait que ce village existait avant l’arrivée des Romains. Il y a encore des arbres séculaires – particulièrement des oliviers – que tous les vieux affirment avoir trouvé en venant au monde. La statue du martyr Aïssat Idir, fondateur de l’UGTA, le regard sur l’horizon, surplombe la place principale, celle qui sert de cadre à toute manifestation et sert de lieu de marché le vendredi. La communauté vit dans la cohésion sociale et la communion d’idées, bien que les quartiers se retrouvent ensemble, côte à côte, mais regroupés autour de deux comités de village et de deux mosquées où des étudiants se forment en théologie et en culture générale. Il faut voir comment s’organise le village pour avoir une idée de la manière dont les anciens ont géré la société en leur temps. Surtout dans le domaine de la répartition des eaux des fontaines qui traversent tous les quartiers, s’insinuant à l’intérieur des domiciles et en ressortant pour traverser le voisin, permettant ainsi à chaque citoyen d’irriguer son potager, selon un programme préétabli et respectant les superficies et les besoins. Il faut aussi parler de Timechret qui a lieu chaque Achoura et qui permet que toutes les marmites de chaque foyer contiennent le même repas. Le village dispose aujourd’hui d’un lycée, d’un CEM et de deux écoles primaires, l’une pour filles et l’autre pour garçons. Aujourd’hui, ces deux écoles continuent de fonctionner, les nouveaux élèves retrouvant avec grand plaisir les tables qui ont servi à leurs parents, grands-parents et ancêtres. Le décor a peu changé. Quelques classes, quelques logements en plus et une architecture qui change à l’avenant. Il fait bon de vivre dans ce cadre admirable, paisible et sociable. Un certain adage disait jadis : “Que Dieu te bannisse de Fiouane !” et la réponse est toute trouvée : “Al Djemaâ inchallah !” Hélas, le décor a bien changé. Les rues ne sont plus arrosées par les fameuses rigoles qui servaient en même temps au nettoyage. Celles-ci ont disparu dans le sous-sol, rejointes par les canalisations d’eau potable, les lignes téléphoniques et les conduites de gaz de ville. Évolution, dirait-on, mais cette évolution ne peut se faire jour dans un village qui n’en est plus un et qui demeurera une “cité urbanisée en milieu rural”. Les routes ne se rappellent plus de la dernière couche de goudron qui remonte aux calendes grecques. Les caniveaux n’existent que dans les souvenirs. Il faut maintenant se munir de bottes pour faire son marché. Quant à parler de l’éclairage, c’est une autre paire de manches.

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