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L'Inde et le Pakistan dialoguent malgré l'attentat de Pune

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  • L'Inde et le Pakistan dialoguent malgré l'attentat de Pune

    "Le retour de la terreur " a titré lundi 15 février le quotidien The Indian Express. L'Inde était en état de choc après l'attentat commis samedi 13 février contre un restaurant de Pune, une ville située dans l'Etat du Maharashtra (ouest), dont le bilan s'établit à neuf tués - dont deux étrangers - et à une soixantaine de blessés.

    Il s'agit du premier acte terroriste d'envergure en Inde depuis l'assaut djihadiste lancé fin novembre 2008 contre Bombay, la capitale économique du pays, qui avait traumatisé l'Inde avec ses 166 tués et ses près de 600 blessés.

    Selon les premiers éléments de l'enquête, l'explosion de Pune a été déclenchée par une bombe dissimulée dans un sac déposé sous une table du German Bakery, un haut-lieu à la mode fréquenté par la jeunesse de Pune et les étrangers.

    Cet attentat survient à un moment délicat où l'Inde et le Pakistan s'efforcent de relancer un processus de paix suspendu après l'assaut sur Bombay, que le gouvernement de New Delhi avait imputé à des commanditaires basés sur le sol pakistanais. Cette fois-ci, la réaction des autorités indiennes a été fort prudente. Le ministre de l'intérieur, Palaniappan Chidambaram, s'est refusé à accuser Islamabad, affirmant attendre les conclusions de l'enquête.

    Différentes pistes

    L'attentat n'est pas une surprise. A New Delhi, les officiels s'attendaient à une tentative pour faire échouer la rencontre entre diplomates prévue le 25 février dans la capitale indienne.

    La sobriété de la réaction de M. Chidambaram illustre l'importance que l'Inde attache à cette reprise du dialogue après avoir constaté l'inefficacité de la confrontation. Les dirigeants du Parti du Congrès, au pouvoir à New Delhi, semblent convaincus que leur exigence - le démantèlement des structures djihadistes fomentant des attaques anti-indiennes à partir du Pakistan - sera mieux servie par la discussion avec Islamabad. Mais ils doivent faire face aux critiques de l'opposition nationaliste hindoue qui accuse le Congrès de faiblesse dans la lutte antiterroriste.

    Les enquêteurs indiens vont tenter de comprendre si l'attentat de Pune présente un lien avec David Coleman Headley, un citoyen américain. De père américain et de mère pakistanaise, M. Headley (qui s'appelait initialement Daood Gilani avant de changer son nom) a été arrêté le 3 octobre 2009 à Chicago alors qu'il s'apprêtait à prendre l'avion vers le Pakistan. La justice américaine le soupçonne d'avoir fomenté des attentats - non commis - contre des employés du journal danois Jyllands-Posten qui avait publié en 2005 des caricatures de Mahomet. L'enquête a prouvé que M. Headley avait aussi multiplié les séjours en Inde avant l'assaut sur Bombay. Et après l'attaque, il s'était rendu à Pune. Les Indiens veulent savoir si ces missions visaient à prospecter des cibles potentielles.

    source : Le Monde
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