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Vers un vaccin contre le cancer du poumon

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  • Vers un vaccin contre le cancer du poumon

    Bonne nouvelle. Le premier test d’un vaccin contre le cancer du poumon effectué sur quelque 200 personnes a été concluant, a annoncé le docteur Johan Vansteenkiste de l’Université catholique de Louvin (UCL) en Belgique.

    Ce vaccin est actuellement testé par 10 000 patients dans le monde, dont une centaine de Belges, a indiqué le Dr Vansteenkiste au quotidien néerlandophone la Gazet van Antwerpen et Het Belang van Lilmburg. «Si les résultats sont confirmés, ce serait un énorme pas en avant», soutiendra-t-il.
    Lors de la première phase du test, 182 patients atteints du cancer du poumon ont été suivis pendant quatre ans. Il est apparu que le cancer avait reculé chez les patients vaccinés. «Ce serait la première fois qu’un vaccin fonctionne contre des tumeurs comme celles dans les poumons», a expliqué le docteur.

    Le vaccin est développé par les laboratoires GlaxoSmithKline (GSK) et est dirigé contre la protéine MAGE A3 qui abrite les cellules cancéreuses. Le traitement habituel contre le cancer du poumon consiste en l’ablation de la tumeur suivie d’une chimiothérapie. Mais beaucoup de patients sont tellement faibles après l’opération qu’ils ne peuvent supporter la chimiothérapie. «L’injection du vaccin pourrait être une solution pour ce groupe de patients», a conclu M. Vansteenkiste. En fait, cette découverte prometteuse s’ajoute à toute une série d’avancées que la cancérologie a réalisées ces dernières années.

    Des spécialistes ont rappelé que quatre cancers sur dix pourraient être prévenus, rapporte le quotidien français le Figaro. Pour les autres, les thérapies dites ciblées, combinant éventuellement plusieurs médicaments, sont de plus en plus étudiées, pour le traitement du cancer ou, à défaut, son contrôle. «Il s’agit soit de petites molécules qui agissent sur des voies spécifiques à l’intérieur des cellules, soit d’anticorps monoclonaux dirigés sur des récepteurs, le plus souvent des facteurs de croissance des cancers», explique le Dr Véronique Dieras de l’Institut Curie de Paris.

    Plus de 2 000 essais cliniques évaluent des traitements ciblés dans le monde.

    Parallèlement, les généticiens s’attellent à décrypter les cartes d’identité génétique des tumeurs pour prédire chez un patient donné le pronostic de la maladie et/ou la sensibilité à certains traitements.

    Ainsi, pour le cancer du sein, «le traitement n’est plus déterminé seulement par la taille de la tumeur. Des nouveaux outils permettent d’identifier la sensibilité de chaque cancer aux chimiothérapie, hormonothérapie ou radiothérapie», dira le Pr Alain Fourquet, chef du service de radiothérapie de l’Institut Curie, spécialiste du cancer du sein.

    Ce ciblage est rendu possible «avec l’identification de sous-groupes et de différentes formes nécessitant une prise en charge différente», explique le professeur.

    Une des grandes révolutions est la découverte des récepteurs HER2 (à un facteur de croissance) dans 15 à 20% des cancers du sein, qui ont pour effet d’augmenter la prolifération tumorale. Un médicament, l’Herceptine, est capable de bloquer ces récepteurs tout en améliorant l’efficacité de la chimiothérapie. D’autres molécules ayant un mode d’action similaire sont en cours d’essai. «Des inhibiteurs de l’angiogénèse [qui bloquent le développement de la vascularisation de la tumeur, ndlr] sont en expérimentation, avec des premiers résultats intéressants dans les formes métastatiques», ajoute le Pr Fourquet. De plus en plus, le traitement sera défini à la carte selon les caractéristiques génétiques de la tumeur. Les progrès portent aussi sur la radiothérapie, plus précise, et avec moins d’effets secondaires.

    Pour les cancers de la prostate, le Pr Olivier Cussenot dira que l’hormonothérapie, classique dans les phases plus avancées, est désormais proposée de plus en plus souvent dans les formes peu agressives. Des traitements hormonaux de nouvelle génération, efficaces même chez les patients devenus résistants à l’hormonothérapie classique, devraient bientôt être commercialisés. Des avancées sont aussi enregistrées dans le traitement ciblé des cancers colorectaux.

    Selon le Pr Sylvie Negrier, «une dizaine de thérapies ciblées sont en développement à des stades divers». Les oncologues attendent aussi avec impatience l’arrivée de méthodes de dépistage dans le sang, voire la salive. Et au vu du nombre de thérapies, molécules, traitements et vaccins qui sont en études ou essais, il y a de fortes chances que la cancérologie transforme ces avancées en véritables bonds vers la guérison des cancers, un espoir et un rêve que tout le monde caresse.

    Par La Tribune
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