Un malade inculte a-t-il plus de chances de mourir ?
Le titre est trompeur, car en fait, la question ne se pose pas en ces termes. Mais plutôt en termes de causes et conséquences, cette fameuse incidence à la base de l’univers que refuse encore d’accepter les gouvernants algériens, expliquant régulièrement à tout le monde que les mauvais résultats du pays n’ont rien à voir avec la mauvaise gouvernance des hommes qui le dirigent. Bref, au vu de l’actualité immédiate, on pourrait se poser deux questions fondamentales : quelle est la conséquence d’un médecin en grève ? Réponse, les malades seront de plus en plus malades. Quelle est la conséquence d’un enseignant du secondaire en grève ? Réponse, les lycéens seront de plus en plus incultes.
De ces deux constats à propos de deux des secteurs les plus sensibles, la santé et l’éducation, on peut se poser une troisième question fondamentale qui a une incidence sur tout le reste : veut-on créer des incultes malades et, ce qui revient au même, des malades qui ne savent pas penser et lire un rapport d’autopsie ? Peut-être que oui, les décideurs, à force de trouver ces grèves illégales et mal venues, de poursuivre en justice leurs initiateurs et refuser le dialogue, deviennent suspects. Ou pas, puisque se pose un problème de démarche ; nombre de dirigeants et parmi les plus haut placés, sont malades, malgré des prises en charge régulières à l’étranger, dans des hôpitaux qui ne sont surtout pas algériens.
Nombre de dirigeants n’ont pas lu un seul livre, à part peut-être le best-seller Comment devenir riche en 80 jours. La démonstration est donc faite, les dirigeants veulent modeler la population à leur image. La démocratie participative peut démarrer, un pays malade et inculte dirigé par des malades et des incultes. Reste un problème, que vont devenir les médecins et les libraires ? Rien, ils sont déjà malades. Pas tous, mais ceux qui aiment vraiment leur métier.
Par Chawki Amari
El Watan
Le titre est trompeur, car en fait, la question ne se pose pas en ces termes. Mais plutôt en termes de causes et conséquences, cette fameuse incidence à la base de l’univers que refuse encore d’accepter les gouvernants algériens, expliquant régulièrement à tout le monde que les mauvais résultats du pays n’ont rien à voir avec la mauvaise gouvernance des hommes qui le dirigent. Bref, au vu de l’actualité immédiate, on pourrait se poser deux questions fondamentales : quelle est la conséquence d’un médecin en grève ? Réponse, les malades seront de plus en plus malades. Quelle est la conséquence d’un enseignant du secondaire en grève ? Réponse, les lycéens seront de plus en plus incultes.
De ces deux constats à propos de deux des secteurs les plus sensibles, la santé et l’éducation, on peut se poser une troisième question fondamentale qui a une incidence sur tout le reste : veut-on créer des incultes malades et, ce qui revient au même, des malades qui ne savent pas penser et lire un rapport d’autopsie ? Peut-être que oui, les décideurs, à force de trouver ces grèves illégales et mal venues, de poursuivre en justice leurs initiateurs et refuser le dialogue, deviennent suspects. Ou pas, puisque se pose un problème de démarche ; nombre de dirigeants et parmi les plus haut placés, sont malades, malgré des prises en charge régulières à l’étranger, dans des hôpitaux qui ne sont surtout pas algériens.
Nombre de dirigeants n’ont pas lu un seul livre, à part peut-être le best-seller Comment devenir riche en 80 jours. La démonstration est donc faite, les dirigeants veulent modeler la population à leur image. La démocratie participative peut démarrer, un pays malade et inculte dirigé par des malades et des incultes. Reste un problème, que vont devenir les médecins et les libraires ? Rien, ils sont déjà malades. Pas tous, mais ceux qui aiment vraiment leur métier.
Par Chawki Amari
El Watan