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Le caricaturiste Khalid Gueddar harcelé

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  • Le caricaturiste Khalid Gueddar harcelé


    Le caricaturiste Khalid Gueddar qui avait eu maille à partir avec la justice du Roi Mohamed VI vient encore de se voir interdire de sortie du territoire marocain , pour des raisons inexpliquées cette fois. Le caricaturiste s’était exilé volontairement après l’interdiction des hebdomadaires « demain magazine » et « Doumane » qui appartenait au journaliste Ali lmrabet qui, pour rappel, a passé de longs mois dans les geôles du Roi.
    Retourné au Maroc il y a peu, Khalid Gueddar a travaillé pour "Al Massae" puis à "Akhbar Al Youm". C'est dans cette dernière publication qu'il a commencé à avoir des problèmes.
    Un dessin sur Moulay Ismaïl, le petit prince, cousin du roi Mohamed VI, paru dans "Akhbar Al Youm", lui a valu des peines de prison et une amende astronomique de plus de 3 milliards de centimes algériens qu'il n'a pas payé.
    La police avait, au début de l'affaire, scellé illégalement le siège du journal, sans autorisation, ni décision judiciaire, le tribunal de première instance de Rabat a finalement validé cette décision à posteriori et a condamné le journal à quitter les locaux les locaux qui, d'ailleurs, ne lui appartiennent pas. Hier, le caricaturiste qui devait quitté le Maroc par le poste frontière de Bab Sebta (Tétouan) a été refoulé alors qu’il n’y avait aucune décision judiciaire qui expliquerait le comportement de la Police des frontières.



    18-02-2010
    Abdelhamid Benhamla
    
    el khabar
    Tout systeme logique est nécéssairement incomplet

    Gödel

  • #2
    le makhzen aura beau utiliser tous les subterfuges pour essayer de museler la presse indépendante ou lui imposer une Auto-censure , les lignes rouges finiront par reculer , il faut juste que les journalistes qui sont à l'avant garde de ce combat pour la liberté ne flanchent pas .

    tiens Bon Khalid , tous les marocains (enfin presque) sont avec toi
    " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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    • #3
      sa caricature montre sa médiocrité ,est son arrestation montre la médiocrité du "mekhzen"

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      • #4
        Ali Amar aussi !

        - À quoi imputez-vous la décision de fermer «Le Journal»? A-t-il un avenir?

        Ali Amar : La version officielle est que «Le Journal» n’était plus en mesure de payer des dettes de sécurité sociale et d’impôts envers l’État. La réalité est que la liquidation judiciaire de la société d’édition du «Journal» a été un prétexte pour faire taire sa voix gênante au moment où le régime applique une stratégie d’éradication de la presse indépendante au profit de l’émergence de médias lisses ou populistes liés au pouvoir.

        Le pouvoir a tenté de manipuler l’opinion publique pour faire croire en une simple faillite commerciale. Au lieu d’essayer de préserver les intérêts de l’entreprise, il a ordonné sa mise sous scellés et le renvoi de tous ses employés. Il est vrai que «Le Journal» a accumulé des dettes envers la caisse de sécurité sociale, les impôts ou quelques créanciers privés.

        La vérité est que ces dettes concernaient la première société d’édition du «Journal» qui est une entreprise liquidée depuis sept ans et déjà vendue aux enchères publiques. La mise à mort du «Journal» est le résultat d’une justice aux ordres qui a participé durant treize ans à son asphyxie financière, en le condamnant à maintes reprises à des amendes colossales à l’issue de procès politiques kafkaïens déguisés en procès de diffamation civils.

        Pour ce qui est de l’avenir du «Journal», je crois que les conditions de sa renaissance n’existent pas au Maroc, comme il n’existe pas de modèle économique pour une presse indépendante et critique du régime qui utilise des armes encore plus dissuasives pour censurer: amendes colossales, menace de l’interdiction d’exercer et boycott publicitaire.

        Ce qui fait réfléchir à deux fois les patrons de presse devenus du coup plus rétifs à enquêter. La presse marocaine d’investigation est en voie de disparition. A quelques rares exceptions, c’est le règne de la complaisance et du non-dit qui prévaut, celui aussi des petites accommodations entre hommes de pouvoir et journalistes.

        - Pouvez-vous nous parler de ce qui vous est arrivé depuis votre départ du Maroc?

        Ali Amar : La liquidation judiciaire du «Journal» a été étendue sans justification légale à mon patrimoine personnel au motif que j’en étais actionnaire. En trois jours, tous mes biens personnels et mes avoirs en banque ont été saisis. La situation est la même pour Jamaï.

        Il est d’ailleurs significatif de constater que cette mesure ne s’est appliquée qu’aux fondateurs journalistes, preuve en est qu’il s’agit d’un règlement de compte politique pour des raisons liées à nos opinions. Le caractère politique du jugement, son exécution (mise sous scellés du local du «Journal») et la saisie illégale de tous mes biens présageaient le pire pour moi, en l’occurrence la prison ou au mieux une interdiction de quitter le territoire comme ce fut le cas quelques jours plus tard pour le caricaturiste Khalid Gueddar dans le cadre d’une affaire similaire.

        J’ai quitté précipitamment mon pays avec une simple valise et des idées pour lesquelles je me battrai toujours. Je suis arrivé en Espagne il y a une dizaine de jours muni d’un visa Schengen en cours de validité qui est arrivé à expiration. Grâce au soutien de Reporters sans Frontières, l’Espagne m’a accordé un certificat de résidence temporaire de trois mois pour des «raisons exceptionnelles et humanitaires», mais ce document ne me permet pas de voyager en Europe. J’ai jusqu’au 8 mai prochain pour quitter l’Espagne où je vis actuellement dans la précarité. Passée cette date, je serai passible d’expulsion vers le Maroc où je risque la prison.

        Entrevue réalisée par Aziz Enhaili

        25 février 2010

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        • #5
          J’ai quitté précipitamment mon pays avec une simple valise et des idées pour lesquelles je me battrai toujours. Je suis arrivé en Espagne il y a une dizaine de jours muni d’un visa Schengen en cours de validité qui est arrivé à expiration. Grâce au soutien de Reporters sans Frontières, l’Espagne m’a accordé un certificat de résidence temporaire de trois mois pour des «raisons exceptionnelles et humanitaires», mais ce document ne me permet pas de voyager en Europe. J’ai jusqu’au 8 mai prochain pour quitter l’Espagne où je vis actuellement dans la précarité. Passée cette date, je serai passible d’expulsion vers le Maroc où je risque la prison.
          il n'a qu'à faire une gréve de la faim , qui sait ?? peut etre que ca marchera ....
          " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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          • #6
            peut etre que ca marchera ....
            La dernière gréviste voulait revenir chez elle. Ali Amar s'inscrit dans une perspective contraire.
            Passée cette date, je serai passible d’expulsion vers le Maroc où je risque la prison.
            Moi, je lui suggère d'écrire directement au décideur.

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