Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Commerce extérieur. L'Eldorado africain

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Commerce extérieur. L'Eldorado africain

    Avec sa caravane de l’export, le ministère du Commerce extérieur met le paquet sur le continent noir. Un marché à fort potentiel encore largement sous-exploité.

    A l’heure où le marché national se resserre et où la crise mondiale pousse à la diversification des marchés, l’Afrique offre une alternative alléchante en matière d’export. Avec un milliard d’habitants, dont le pouvoir d’achat progresse et la demande commence à se sophistiquer, le continent africain est désormais devenu un marché où il fait bon exporter. C’est justement la volonté du gouvernement, qui souhaite intensifier les relations commerciales avec ses voisins du sud. “Les pays d’Afrique subsaharienne, et plus particulièrement ceux d’Afrique de l’Ouest, apparaissent comme des marchés stratégiques pour l’offre marocaine”, confirme Abdellatif Mazouz, le ministre du Commerce extérieur. En décembre dernier, il a conduit la première caravane de l’export en Afrique de l’Ouest. Cette opération séduction a rassemblé soixante entreprises marocaines représentant cinq secteurs : agroalimentaire, BTP et équipement, chimie et pharmaceutique, électricité, technologies de l’information et de la communication. Pour sa première tournée, la caravane a fait escale au Sénégal, au Mali et en Côte d’Ivoire. De prochaines étapes sont programmées en 2010, avec des haltes en Mauritanie, au Burkina Faso, au Cameroun et au Gabon.
    Au-delà des seuls biens et services, le royaume ambitionne de revendre son savoir-faire en matière d’électrification, d’accès à l’eau potable, de construction de barrages, d’infrastructures routières et ferroviaires, de télécommunications et de nouvelles technologies. C’est donc tout un modèle de développement économique que le Maroc se propose d’exporter sur le continent. Il dispose pour cela de trois atouts : la proximité géographique, l’expertise avérée et le coût compétitif.

    Un marché d’avenir
    Pour l’heure, les exportations du Maroc à destination de l’Afrique restent globalement timides. Elles représentaient 9% du volume des échanges commerciaux en 2008 (contre 69% pour l’Union Européenne). Néanmoins, cette part a quasiment doublé au cours des cinq dernières années, et compte tenu de la conjoncture internationale, il est certain que les échanges continueront à croître dans la décennie à venir. “Nous comptons tripler nos exportations sur les dix prochaines années et les marchés d’Afrique subsaharienne constituent une composante stratégique pour nous”, déclare Abdellatif Mazouz.
    Le secteur privé croit lui aussi dur comme fer au potentiel du marché africain. Même les PME qui n’avaient jamais mis les pieds en Afrique subsaharienne commencent à tenter l’aventure. “La première étape consistait à prospecter le marché pour voir s’il y avait des opportunités à saisir. J’en suis revenu convaincu”, affirme Amine Zarouk, directeur général de la société G-Fit, spécialisée dans les solutions informatiques pour le secteur bancaire. Cependant, la demande varie d’un pays à l’autre : “Le potentiel est là, mais il faut déterminer les priorités. Il existe une grande différence entre un pays comme le Mali, qui a besoin de développer ses infrastructures, et la Côte d’Ivoire ou le Sénégal, qui sont déjà prêts à absorber l’offre du secteur des nouvelles technologies”, constate Amine Zarouk.
    Une nouvelle audace confirmée par le ministre du Commerce extérieur : “Aujourd’hui, les Marocains sont plus courageux, plus enthousiastes à se tourner vers les pays d’Afrique subsaharienne, alors qu’au début ils nourrissaient une appréhension par rapport à leur solvabilité”, explique Abdellatif Mazouz, qui poursuit : “Maintenant, tout cela c’est clarifié car ils ont des exemples sur place et les banques marocaines présentes dans ces pays leur facilitent les choses”. Il reste tout de même des sceptiques pour souligner les risques d’une telle aventure sur un continent qui conserve des poches d’instabilité politique. La crise du Kenya, suite aux élections présidentielles de décembre 2007, était par exemple impossible à antinciper. De même, la Côte d’Ivoire, l’un des pays les plus convoités par les entreprises marocaines, a été plongée dans le chaos politique. Il se trouve pourtant des entreprises marocaines, comme IB Maroc, qui ne semblent pas affolées par le passé ivoirien. Et pour cause : le pays, qui enregistre une forte croissance malgré les doutes liés à sa politique intérieure, s’avère être le marché le plus juteux d’Afrique de l’Ouest francophone. “La Côte d’Ivoire est le premier pays d’Afrique de l’Ouest pour la vente de médicaments, donc notre premier marché”, révèle Nabil Benchekroun, directeur des exportations de Pharma 5. La société, convaincue de l’immense potentiel du continent, projette d’attaquer les marchés d’Afrique anglophone à partir de 2011.
    Pour accompagner ces entreprises, les banques marocaines ont un rôle crucial à jouer. Ayant élargi leur présence sur l’ensemble du continent, elles ouvrent ainsi leurs portes aux entreprises marocaines qui cherchent à prospecter de nouveaux marchés. Le groupe Attijariwafa consolide sa présence en Afrique du Nord, de l’Ouest et du Centre. La BMCE a, quant à elle, déjà amorcé sa conquête du continent : en 2010, ses parts évolueront de 42,5% à 51% du capital de la BOA (Bank of Africa), la deuxième plus grande banque de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine). Son réseau couvre des pays d’Afrique de l’Est comme le Kenya, Madagascar et l’Ouganda. Ces ambitions continentales n’ont rien d’étonnant : la contribution des filiales africaines au résultat net du groupe BMCE a augmenté de 3,1% en 2007 à 19,2% en 2009.
    La conquête africaine, que les experts prédisaient éphémère, semble donc bien partie pour s’inscrire dans la durée.


    Union Africaine. En attendant le retour du Maroc
    Pays fondateur de l’Organisation de l’Union Africaine (ancêtre de l’actuelle Union Africaine), le royaume l’avait quittée en 1982, offusqué par l’adhésion de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Mais alors que les travaux du 14ème sommet de l’Union Africaine viennent de s’achever à Addis Abeba, une réintégration du Maroc au sein de l’organisation est remise sur la table. “Il est sûr que beaucoup de pays nous ont sollicité pour revenir au sein de l’Union Africaine, notamment les grandes puissances occidentales telles que les Etats-Unis, l’Union Européenne et la France”, indique Abdellatif Bendahane, directeur des affaires africaines au ministère des Affaires étrangères. “Nous sommes prêts à réintégrer l’UA, notre famille africaine, mais il n’y a pas de place pour deux” assène-t-il. Pour de nombreux Etats africains, l’absence du Maroc dans l’UA constitue un vrai paradoxe. Des pays comme le Sénégal, le Burkina Faso, le Ghana, le Togo et le Cap Vert, affichent clairement leur position en faveur du Maroc. Des initiatives de la société civile africaine ont également été lancées dans ce sens. Le comité africain d’initiative pour le retour du Maroc à l’Union Africaine, créé par un groupe d’intellectuels sénégalais et présidé par l’écrivain Alioune Badara Beye, en est un exemple. “Le Maroc intervient dans tous les problèmes d’Afrique. Le Maroc s’implique sur ce continent, donc nous devons réparer cette injustice” estime ce dernier.


    TELQUEL

  • #2
    déjà posté par moi il y a quelques jours.

    Commentaire


    • #3
      excuse moi SLOUGI j'ai pas fait gaffe !!!

      Commentaire

      Chargement...
      X