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L'Algérie, Essai de Georges Morin

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  • L'Algérie, Essai de Georges Morin

    Partant du principe qu“on ne bâtit pas de relations saines sur la base de contrevérités”, Georges Morin a voulu rétablir ses contrevérités et chasser les idées reçues, comme celle qui veut faire croire que "l’Algérie était en 1830 en friche" ou que "l'Algérie a toujours été colonisé" .

    ===

    Georges Morin a présenté dernièrement son ouvrage intitulé l’Algérie. Paru en 2003, cet ouvrage a été rattrapé par l’actualité au vu de la fameuse loi du 23 février. Anticipant le dérapage de l’assemblée nationale française, Georges Morin pense que ce sont plusieurs idées reçues qui sont à l’origine de cette relation à la fois passionnelle et conflictuelle entre Alger et Paris. Ainsi, pour l’auteur, “(…) si les algériens connaissent la France mieux qu’aucun autre peuple au monde, les français continuent à véhiculer beaucoup d’idées simplistes sur l’Algérie, celle d’hier et celle d’aujourd’hui. Or, on ne bâtit pas de relations saines et solides avec un partenaire sur la base de demi-vérités ou de contrevérités.”

    Dans son livre de 127 pages, il cite 14 contrevérités. La première idée reçue est celle selon laquelle “l’Algérie a été toujours colonisée” alors qu’en réalité et “au total, si on se réfère à l’échelle du temps, le territoire actuel de l’Algérie a ainsi connu des périodes successives de dépendance et de souveraineté”.

    La seconde contrevérité est celle qui consiste à affirmer que “l’Algérie était en 1830 en friche”. Cet argument fut, une année après la sortie du livre de Georges Morin, le plus utilisé par les défenseurs de la loi du 23 février.
    Abordant la période de colonisation, Georges Morin conclut : “À force de couper les orangers, d’arracher les oliviers et d’incendier les champs de blé pour priver les insurgés de nourriture ou les punir de leur hostilité, l’Algérie utile finit par ressembler, après 20 ans de laborieuse conquête, à une contrée désertique.” La troisième idée reçue est celle qui annonce que “les harkis ont fait le mauvais choix”.

    Après avoir défini les harkis comme étant “des soldats algériens supplétifs de l’armée française durant la guerre d’Algérie”, il s’est lancé dans une véritable gymnastique car, à l’inverse des autres contrevérités, celle-ci fait l’unanimité au sein des opinions dans les deux rives pour situer l’engagement de ces derniers dans son contexte de l’époque.

    “(…) Et ce sont parfois les mêmes soldats, qui battaient pour la France en 1944, que l’on retrouvera 10 ans plus tard dans les maquis combattant la France. C’est pour dire que ce n’était pas simple pour les algériens, déchirés entre tant de sentiments contradictoires”, rappelle-t-il.

    La quatrième contrevérité est que “les pieds-noirs étaient des nantis”. Pour l’auteur, ces pieds-noirs quittèrent tous l’Europe vers l’Algérie sous la contrainte qu’elle soit politique ou économique.

    En effet, au début, l’essentiel des colons étaient d’origine rurale, attirés par l’accession à la propriété de la terre.

    Enfin, l’auteur, natif de Constantine, évoque la question des “Juifs algériens (qui) sont des pieds-noirs”.

    L’ouvrage de Georges Morin s’invite à une relecture de l’histoire des deux pays.

    Par Liberté

    Georges Morin

    Inspecteur général de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche (IGAENR), Georges Morin est aussi maire-adjoint de Gières (Isère). Vice-président de Cités-Unies-France, association de maires militant pour la coopération internationale, il y suit particulièrement les relations entre villes françaises et villes algériennes. Il a fondé en 1985 et préside depuis lors l’association Coup de soleil, qui a pour objectif de rassembler les gens de France originaires du Maghreb pour travailler au rapprochement des deux rives de la Méditerranée.

    Son parcours :

    Né à Constantine (Algérie), il y a vécu jusqu’en 1966 et ses parents jusqu’en 1979. Il y a été instituteur avant de suivre ses études supérieures à Grenoble. Titulaire d’un doctorat d’État en Sciences Politiques, il a enseigné les institutions politiques et les relations internationales avant d’effectuer quelques années de « travaux pratiques » au sein de l’Assemblée Nationale et de divers ministères. Il y a particulièrement suivi les dossiers relatifs à l’intégration des populations de France originaires du Maghreb et les relations de la France avec cette région du monde.

    Bibliographie de l’auteur


    — collaboration à l’ouvrage L’État du Maghreb, sous la direction de Camille et Yves Lacoste, éd. La Découverte (Paris) et éd. Le Fennec (Casablanca), 1991 ; deux articles du chapitre consacré aux relations internationales.


  • #2
    Un gars bien.

    J'adore Georges Morin. Un personnage généreux.

    Commentaire

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