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Affaire Pierre Camatte : Paris fait plier Bamako

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  • Affaire Pierre Camatte : Paris fait plier Bamako

    20-02-2010

    L’otage français Pierre Camatte pourrait être prochainement libéré. AQMI le détient depuis le 26 novembre et avait posé comme condition de sa libération celle de quatre islamistes emprisonnés par les autorités maliennes. Or ceux-ci ont été jugés le 18 février et remis en liberté, moins de quarante-huit heures avant l’expiration de l’ultimatum posé par la nébuleuse salafiste. Dernières heures de détention pour l’otage français Pierre Camatte, détenu par le redoutable émir d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), l’Algérien Abou Zeid ? C’est plus que probable. La condition posée par la nébuleuse salafiste était la libération de quatre de ses militants arrêtés à Kidal avec des armes de guerre lors d’une patrouille militaire, en avril 2009, avant d’être mis en détention dans différentes prisons du pays.

    Cette condition est remplie depuis jeudi 18 février 2010 où s’est déroulé en moins de trois heures, tôt le matin au Tribunal de la Commune III à Bamako, le procès des quatre prévenus.

    La réaction d’Alger redoutée

    Qui sont-ils ? Mohamed Ben Ali, 31 ans et Tayed Nail, 29 ans, tous les deux Algériens ; Houti Karito, 26 ans, Burkinabè ; Beib Ould Nafa, 25 ans, Mauritanien. Ils ont tous été condamnés à neuf mois de prison ferme sur la base de la loi relative au port illégal d’armes et de munitions. Mais comme ils étaient détenus depuis avril 2009, il a été décidé que les condamnés avaient purgé leur peine.

    Ils ont pu quitter le tribunal sous bonne escorte policière vers une destination inconnue. Seul le quotidien l’Indépendant était au parfum et a pu couvrir le procès.

    Quelles conséquences cette libération surprise aura-t-elle sur les rapports diplomatiques entre le Mali et l’Algérie ? Encore incrédules devant la décison du tribunal, les Maliens regardent désormais avec circonspection du côté d’Alger dont ils redoutent d’autant plus la réaction que l’un des ex-prévenus, Mohamed Ben Ali, y est activement recherché pour divers actes de sabotages, perpétrés sur le sol algérien avant 2008.

    Jeune Afrique
    lequotidien.sn

  • #2
    Mali: La justice libère les éléments de Al-Qaïda

    Justice - Les quatre éléments d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), détenus au Mali et dont la libération était réclamée par la France, ont été jugés et libérés jeudi à Bamako à l'issue d'un procès tenu secret au tribunal de première instance de Bamako, rapporte vendredi le quotidien privé malien "L'Indépendant".

    Selon la même source, le tribunal a condamné à neuf mois d'emprisonnement ferme pour "détention illégale d'armes et de munitions", les quatre hommes (les Algériens Mohamed Ben Ali et Tayed Nail, le Burkinabé Houd Karifo et le Mauritanien Beib Ould Nafaa) arrêtés par l'armée malienne le 26 avril 2009 au cours d'une patrouille à Tadhac, à 60 km de Tessalit dans la région de Kidal, au nord du pays.

    Les quatre inculpés ayant déjà purgé cette peine ont été logiquement remis en liberté.

    Selon "L'Indépendant", cette remise en liberté devrait sauver la vie à l'otage français Pierre Camate aux mains de AQMI depuis novembre 2009 et menacé de mort, selon un ultimatum qui expire le 20 fevrier.

    Le journal révèle que c'est sous une escorte militaire que les quatre hommes ont fait leur apparition dans une salle d'audience du tribunal qui était entièrement vide.

    "Seuls les agents de forces de sécurité qui gardaient toutes les issues du tribunal ainsi que le président, le substitut du procureur et les autres personnels du tribunal étaient présents", écrit le journal qui rappelle que l'Algérien Mohamed Ben Ali, né en 1969 à Alger, ex-employé de chemin de fer est le plus recherché de tous par son pays pour plusieurs meurtres commis notamment contre des policiers algériens.

    Par ailleurs, "L'Indépendant" estime que le déroulement du procès à cette date ainsi que le verdict qui en a découlé peuvent être considérés comme le résultat direct des fortes pressions exercées par la France sur le gouvernement malien, pressions matérialisées par deux visites éclair du ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner au Mali en l'espace de deux semaines. Au cours de la deuxième visite, il était accompagné de Claude Guéant, le Secrétaire général de l'Elysée, le plus proche collaborateur du président français Nicolas Sarkozy.

    L'Algérie de son côté avait dissuadé par contre le gouvernement malien de libérer les terroristes, arguant que "le Mali a le droit international en sa faveur et que rien ne l'obligeait à céder aux pressions françaises".

    Bamako - Pana 20/02/2010

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