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Cuba accuse Washington de maintenir sa politique subversive

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  • Cuba accuse Washington de maintenir sa politique subversive

    Le gouvernement de Raul Castro a accusé samedi Washington de maintenir sa "politique subversive" pour "renverser la révolution" après une rencontre jugée "provocatrice" la veille entre des opposants cubains et des diplomates américains en visite à La Havane.

    "La délégation américaine a convoqué des dizaines de ses mercenaires" à la résidence du chef de la Section des intérêts américains Jonathan Farrar "montrant encore que ses priorités sont le soutien à la contre-révolution et la promotion de la subversion pour renverser la révolution plutôt que de créer un climat favorable à la solution réelle de problèmes", est-il écrit dans un communiqué du ministère cubain des Relations extérieures publié dans la presse locale.

    "Le chef de la délégation américaine avait été prévenu par le ministère des Relations extérieures qu'il ne devait pas profiter de son bref séjour pour organiser un événement provocateur, éloigné de l'esprit des conversations sur les migrations", poursuit le communiqué.

    "Avec cette conduite offensante à l'égard des autorités et du peuple cubain, le gouvernement américain confirme qu'il maintient en vigueur les instruments de la politique subversive contre Cuba", estime le ministère.

    La délégation américaine était emmenée par le sous-secrétaire d'Etat adjoint pour l'Amérique latine Craig Kelly.

    Pendant sa visite à La Havane en juillet dernier pour des discussions sur la reprise du service postal entre les deux pays, Bisa Williams, haut-fonctionnaire du département d'Etat, avait également rencontré des dissidents cubains, considérés par La Havane comme des "agents" ou des "mercenaires".

    Interrogé par la presse, un responsable du département d'Etat a souligné que c'était une "procédure normale" pour les diplomates américains que de rencontrer "non seulement des membres du gouvernement, mais aussi de la société civile".

    Il a exclu que cet entretien avec des dissidents puisse compliquer l'affaire du sous-traitant américain Alan Gross, détenu depuis le 4 décembre et soupçonné par Cuba d'être un "agent" des services secrets américains. Ce que réfutent les autorités américaines.

    La délégation américaine avait réclamé vendredi la "libération immédiate" de M. Gross, 60 ans, employé de la firme américaine Development Alternative, sous-traitant de l'Agence américaine d'aide au développement (USAID) qui distribuait à Cuba, selon les autorités locales, des téléphones satellitaires à l'opposition.

    La délégation cubaine a, quant à elle, souligné dans son communiqué avoir "abordé en profondeur (...) la demande de libération des Cinq antiterroristes cubains" incarcérés aux Etats-Unis.

    Considérées comme des héros à Cuba, ces cinq personnes ont été condamnées à de lourdes peines de prison en 2001 pour des activités d'espionnage visant les anticastristes cubains de Miami.

    Aucune date n'a été fixée pour une nouvelle rencontre sur les migrations. Celle de vendredi était la deuxième depuis leur reprise en juillet à New York après une interruption de six ans. Une nouvelle rencontre sur le service postal est, elle, en préparation, selon un fonctionnaire américain.

    Cuba et les Etats-Unis n'ont plus de relations diplomatiques officielles depuis 1961 et Washington impose depuis 48 ans un embargo à Cuba qu'il accuse de bafouer droits et libertés.

    Après une période d'accalmie à l'arrivée de Barack Obama à la Maison blanche, il y un an, de nouvelles tensions entre La Havane et Washington ont surgi avec, notamment, le coup d'Etat de l'été dernier au Honduras ayant renversé un gouvernement allié de Cuba et du Venezuela, qui mettent en cause Washington.

    Par AFP
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