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Le Kharidjisme

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  • Le Kharidjisme

    Ce sujet aurait trés bien pris sa place dans un topic déja lancé (après la mort du Prophète) mais je préfère lui consacrer un topic indépandant pour la simple raison qu'il n'a pas été abordé sur le forum avant cela (du moins autant que je me souvienne) et peut à lui même suciter toute une discussion. Le Kharidjisme étant une tendence musulmane présente et trés ancienement représentée en Algérie, je vais commencer par un petit aprçu sur la branche Ibadite qui est celle présente dans notre pays avant de revenir vers le gros du sujet qui est Le Kahridjisme en général.
    Dernière modification par Harrachi78, 02 février 2006, 17h58.
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

  • #2
    De l'Ibadiyya et des Mozabites

    Les plus connus de tous les Kharidjites sont aujourd’hui nos bon vieux Mozabites C'est une population algérienne de langue berbère ; très attachés à la rigueur morale et à la pureté religieuse, les Mozabites ils ont leurs propres mosquées interdites aux autres Musulmans, et leur droit présente plusieurs particularités par rapport au Sunnisme malikite prédominant dans le reste du pays.

    Si leur "pays" demeure la belle région du Mzab et ses sept cités mythiques, les Mozabites sont répandus dans toute l'Algérie où ils exercent partout le commerce avec brio et cela depuis des siècles. Généralement ils ne se fixent pas là où il travaillent même si ils cosntruisent d'immenses maisons collectives ; ils retournent périodiquement dans leurs foyers de la vallée du Mzab, car leurs femmes n'ont en principe pas le droit de quitter ce territoire, même si cette situation a beaucoup changé depuis une vingtaine d’année.


    Importante branche du Kharidjisme, la secte des Ibadhiyya (ou Ibadites) existe toujours en Arabie (Oman) et au Maghreb (Tunisie, Algérie et Libye). La tradition veut que cette branche se soit séparée des Kharidjites extrémistes quand, en 684 un de leurs chefs, ‘Abd Allah ibn Ibâdh adopta envers les Musulmans Sunnites une attitude moins extrémiste que ces paires. Selon certains historiens, les origines de la tendance ibadite est a rechercher dans les groupes de quiétistes (« qa‘ada ») formés à Basra vers le milieu du 7e siècle autour d'Abu Bilâl Mirdâs ibn Udayya al-Tamimi, groupe qui tout en adoptant les positions politiques kharidjites contre le Sunnisme et le Chiisme se contentaient d’une opposition formelle et n'allèrent pas jusqu’à porter les armes contre le pouvoir en place.

    Au cours de leur histoire et de leurs luttes, les Ibadites durent souvent renoncer à s'organiser, autour d'un imam ou en un État structuré. Mais cela ne posa pas vraiment de problème puisque leur doctrine ne considérait qu’ils n’est pas nécessaire qu'il y ait un imam ou un calife à la tête de l’Oumma (communauté de l’Islam). Ainsi, quand leur communauté est contrainte de s'en passer, elle entre dans l'état de clandestinité (kitmân). En de telles circonstances, il est possible que les Ibadites aient besoin d'un chef pour les défendre ou les organiser : on l'appelle alors « imâm al-kitmân » (texto « chef du secret ») alors qu’en temps normal, l'imam régulièrement investi s'appelle « imâm al-bay‘a », ou « imam al-dhuhûr » (« chef de l’allégeance » ou « chef de ce qui n’est pas caché »).

    Nous remarquerons que contrairement aux autres tendances kharidjites anciennes celle des Ibadites subsiste encore de nos jours. Plusieurs raisons pourraient bien expliquer cela notamment leur relative modération vis-à-vis des pouvoirs temporels ; ainsi, les califes ne cherchèrent pas à les exterminer contrairement à leurs cousins les Azraqites qui furent pourchassés durant des siècles à cause de la violence inouïe de leurs actions. D’autre part et contrairement aux autres branches kharidjites les Ibadites eurent des théologiens et des juristes de valeur ainsi qu’une littérature religieuse très élaborée et presque aussi riche que celles des Sunnites et es Chiites. Mais en fin de compte, c’est quoi au juste le Kharidjisme et en quoi diffère-il des deux autres branches majeures de l'Islam ?
    Dernière modification par Harrachi78, 02 février 2006, 19h30.
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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    • #3
      Les Origines des "Khawârej"

      Les Kharidjites (en arabe khawaridj) sont les adeptes d'une branche dissidente qui remonte aux origines de l'islam et qui a joué un grand rôle d'opposition religieuse et politique sous les diverses dynasties historiques de l’Islam, notamment au Maghreb à l’époque des Abbassides. Aujourd’hui ils ne forment plus que des communautés disséminées au milieu des pays sunnites.

      La naissance du Kharidjisme remonte aux conflits qui éclatèrent dans la communauté musulmane dès la mort du Prophète et autour de sa succéssion à la tête de l’Etat musulman naissant. Son gendre et son cousin, Ali ibn Abi Tâlib, n’avait pas été élu au califat a cause de sa jeunesse et des rapports de force en place à la mort du Prophète. D’ailleurs, l’échec de Ali sous les trois premier califes à une importance majeure dans la mesure ou de fait la thèse d'une succession fondée sur les liens du sang avait été rejetée par l’Islam. Ainsi les différentes improvisations qui présidèrent au choix des quatre premiers califes permirent de dégager le principe d'une désignation de type électif avec diverses formes. Cependant il parait qu’un certain consensus fut dégagé pour que le calife soit issu de Quraysh, celle du Prophète.

      Ali fut donc le quatrième calife désigné selon le système électif ; mais les circonstances de son élection étaient beaucoup difficiles et compliquées que pour ces prédécesseurs puisque il n’accéda au pouvoir qu’après l’assassinat de ’Uthmâne ibn ‘Affâne. Ses nombreux adversaires ne manquèrent pas d’accuser Ali d'avoir pris part au complot qui avait abouti à l'assassinat de son prédécesseur et cela d’autant plus qu’il était en brouille avec lui au même titre que certains autres compagnons du Prophète. Un autre jeune compagnon et en même temps un parent d’Uthmâne- Mu‘awiya ibn Abi Sofyâne, gouverneur de Syrie se dressa alors pour réclamer vengeance et cela même si il n’accusa pas ouvertement Ali, du moins dans un premier temps. Ce fut toute fois le début d’une révolte quia teindra sont paroxysme à la bataille de Siffîn.

      Si cette bataille a failli être une victoire pour Ali, elle fut aussi le début de sa chute ; une chute qui est d’autant plus étonnante que cet homme, proche parmi les proches du prophète, bénéficiait et bénéficie encore de la sympathie et de l’estime des musulmans toutes tendances confondues. Mais le fait est que la guerre civile qui faisait rage ne manqua pas, avant Siffîn, de piquer la conscience de beaucoup de musulmans dégoûtés d’une telle lutte fratricide. C’est dans cet esprit beaucoup parmi les loyalistes qui demeuraient aux côté du calife Ali commença a critiquer ce conflit qui opposait les croyants entre eux. Les partisans de Mu‘awiya étaient pour leur part plus soudés autour de leur chef, mais conscient de sa faiblesse numérique et de son manque de légitimité flagrant, surtout qu’il était sur le point d’être sévèrement battu à Siffîn, Mu‘awiya choisit habilement ce moment capital et fit appel aux sentiment des musulmans, tous les musulmans … Il réussit donc à stopper sa débâcle en faisant appel à la procédure d’arbitrage légalement prévue dans le Coran en cas de litiges entre musulmans. Ali, homme pieux et droit, n’eut pas d’autre choix que d’accepter d’autant qu’il pensait fermement –et à raison- être dans son bon droit … Il apprendra la perfidie de la politique à ses dépends.

      En effet, Mu’awiya semblait loin de se soucier des intérêts de la communauté, ou du moins il ne les faisais pas passer avant les intérêts de son clan et les siens propres. Ainsi, en appellant à l’arbitrage il devait sûrement avoir en tête les divisions qui minent depuis le départ le camp de son adversaire car Ali était entouré d’une myriade de partisans sans véritable homogénéité et avec divers degrés de zèle, allant des extrémistes aux hypocrites en passant par les loyalistes modérés. Qu’Ali ait été conscient de ce la ou non on ne peut pas vraiment le savoir, mais le fait est qu’il ne sut pas vraiment gérer cette difficulté et bientôt elle le perdra. Ainsi, dès que certains furent informés de cette histoire d’arbitrage à été acceptée par leur chef, ils furent pris d’une rage indescriptible allant jusqu’à l’accuser de trahison et de faiblesse devant l’ennemi alors qu’il était sensé représenter la légalité et le bon droit contre les « séparatistes » et les fils des mécréants ! Cette frange qui fut jusqu’alors celle de fervents partisans d’Ali prendra ses distances avec lui et sortiront ouvertement de rangs quand les résultats du fameux arbitrage seront annoncées : C’est le parti des Khawâridj (les « Sortants »).

      Refusant à la fois Ali et son adversaire Mu’awiya, ce parti entra lui-même en rébellion contre le calife. Leurs troupes quittèrent en douce la résidence d’Ali à Kûfa (Irak) et se rassemblèrent secrètement à Nahrawân (Iran) avant de lancer leur rébellion. Si donc leur refus va à l’encontre des deux protagonistes, il va de soit que cette cession affaiblit surtout le camp d’Ali et cela d’autant plus que, légaliste jusqu’au bout, le calife va se faire un point d’honneur de réduire ces nouveaux révoltés et les soumettre à son pouvoir qui a été déjà largement entamé par Mu’awiya. Il les écrasera très vite dans une série de batailles mais à quel prix ! Il y laissera ses meilleures troupes, les dernières années de son califat et pour finir sa propre vie puisqu’il sera assassiné par un kharidjite. Pendant ce temps Mu’awiya continuera à fortifier ses postions en attendant patiemment qu’Ali soit consumé par les querelles qui minaient son parti. Quand celui-ci mourras, Mu’awiya ne trouvera aucune difficulté à convaincre al-Hassan (l’aîné des fils d’Ali) à abdiquer en sa faveur devenant de la sorte calife légitime. Il aura toute fois, lui et tous ces successeurs à combattre encore et toujours les Kharidjites qui eux ne disparaîtront jamais de la scène politique contrairement à Ali ibn Abi Tâlib.
      "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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      • #4
        Les Doctrines et les Idées

        Donc, à la base du schisme kharidjite il y’a un point majeur : le reproche adressé à Ali d'avoir accepté l'arbitrage pour mettre fin à son conflit avec Mu’awiya.

        Au départ ces gens étaient de fervents partisans d’Ali (du moins en apparence) qui voyaient dans son élection régulière au califat la manifestation extérieure du choix de Dieu. Aussi, pour eux celui qui est investi d'une telle charge n'avait pas le droit de la laisser remettre en question et encore moins de la soumettre à des arbitres humains, ça serait sacrilège à leurs yeux. La formule exacte des Kharidjites en la matière était : « Lâ tahkîm illa lillah » (« L'arbitrage n'appartient qu'à Dieu »). Ils ajoutèrent par la suite pour légitimer leur révolte que devant le Livre de Dieu, tous les hommes sont égaux, même le calife, contre qui on doit se révolter jusqu'à le mettre à mort s'il contrevient aux commandements de Dieu et à la Sunna (Tradition) du Prophète. Ainsi donc, quand Ali accepta l’arbitrage suite à la bataille de Siffîn, pour les Kharidjites il perdit de ce fait sa qualité de calife (imâm) légitime parce qu'il n’aurait pas respecté l'ordre divin qui lui donna ce pouvoir : pire encore, il devient apostat !

        Réagissant violement au comportement de celui qui faisait partie de la famille du Prophète et aussi contre son adversaire qui était lui aussi membre de la tribu du Prophète, les Kharidjites finirent pas adopter une doctrine égalitaire poussée au maximum. Pour les siècles qui vont suivre cet épisode fondateur, leur secte tentera de répandre par les armes et la terreur ses idées égalitaires et « démocratiques » : contre l’établissement de la dynastie Omeyyade il soutenaient que le calife pouvait être pris en dehors de Quraysh et que tout croyant pieux qui pratique la justice et ne fait de tort à personne, fût-il un esclave noir, pouvait être porté à cette charge ; il la conserve aussi longtemps qu'il reste fidèle à ses engagements et aux commandements de Dieu. D’autre part, et au cours de siècles d’opposition, le Kharidjites développèrent encore plus leur positions en disant que la communauté de l’Islam n’a pas forcément besoin d’un calife : elle n'en désigne un que si elle le juge utile et si elle trouve l'homme qui convient.

        Quoi qu’il en soit les Kharidjites se montraient avec le temps comme étant des rigoristes implacables. Leur secte étant née d’une séparation violente à la fois avec les Chiites et les Sunnites, ils excommuniaient tous les musulmans qui n'adhéraient pas à leur doctrine et se montraient à leur égard d'une rigueur sans égal. Ainsi, dès Ali et bien par la suite sous les Omeyyades les rebelles Kharidjites ne cessèrent de se considérer en état de Djihâd (Guerre Sainte) contre tous ceux qui ne partageaint pas leurs vues politiques ce qui signifie clairement qu’il les considéraient comme des apostat (murtadd) et des infidèles (kâfir). D’ailleurs et bizarrement, les Kharidjites se montraient plus tolérants à l'égard des Chrétiens et des Juifs qu’envers les musulmans Sunnites et Chiites !

        Si à première vue le rigorisme moral et religieux qui se dégage de leurs principes politiques expliquerait bien pourquoi on a appelé les Kharidjites les « Puritains de l'Islam » il faut toutefois regarder de plus près les circonstances historiques qui donnèrent naissance à ce mouvement pour voire que ces motivations n'étaient pas aussi "pures" qu'ils l'affirmaient puisqu’il semble que les initiateurs du parti se comptaient d'abord parmi les croyants qui, à l’époque, n'étant ni Qurayshites ni alliés au Prophète de son vivant et qui se voyaient donc d’office exclus du califat. On peut dire donc q’à la base l’égalitarisme kharidjite est moins idéaliste et désintéressé que l’on peut bien le croire !

        Si comme le Chiisme le Kharidjisme est né d’une querelle d’ordre politique, contrairement à eux aussi ils ont très peu développé à travers les siècles leur doctrine religieuse et encore moins mis au point une théologie spéculative car les kharidjites restèrent presque toujours limité à leurs conceptions politiques et sociales. Les doctrines les intéressent surtout par leurs applications politiques et sociales. Ainsi ils font un usage sans borne de la notion du kufr (infidélité, mécréance) et envoient, comme on l’a dit, dans l'Enfer éternel tous les musulmans qui ne sont pas de leur avis et cela depuis Oum al-Mu’minîn ‘Aïsha en passant par la plupart des compagnons ! D’ailleurs les l’extrémisme étant un « membre fondateur » de leur mouvements, les diverses tendances qui virent le jour en son sein au cours des siècles ne manquent pas de se jeter l’anathème les unes contre les autres. Le Kharidjisme poussant le rigorisme à ces extrême considère aussi que les enfants des mécréant (terme incluant les Sunnites et les Chiites comme on l’a dit plus haut) iront en Enfer avec leurs parents tandis que tout croyant qui commet une grande faute (kabîra) devient automatiquement un mécréant ; il cite un seul exemple comme preuve : Satan qui connaissait le Dieu unique ne commit qu'une seule désobéissance qui lui valut pourtant une damnation perpétuelle !

        Dans les divers écrits laissés par les auteurs Kharidjites -notamment ceux de tendance extrémistes des Azraqites- ils chantent la violence à outrance et louent tout particulièrement la pratique de l'isti‘râdh (en arabe « exhibition ») : ça consiste à tuer d’une manière atroce ceux des musulmans, hommes, femmes et enfants, qui rejettent leur doctrine. Aussi, ils condamnent énergiquement ceux qu’ils nomment qa‘ada (texto « les assis ») c’est-à-dire ceux qui restent chez eux au lieu d'aller au combat contre les ennemis des Kharidjites. Ce sont là les postions les plus connues des Kharidjites azraqis mais certaines tendances moins extrêmes paraissent moins catégoriques.

        A travers les siècles, les Kharidjites ont peu à peu perdus de leur intransigeance en même temps qu’ils perdait de leur nombre et en importance ; aujourd’hui ils sont repliés, très diminués en pour se limiter à certaines régions limitées : des Ibadites se trouvent encore aujourd'hui au Maghreb, à Oman et à Zanzibar alors que les zaydites forment encore une minorité dans le Yémen. Mais en définitive, si le Kharidjisme à toujours été une faction ou une secte minoritaire très active de l’Islam depuis ces débuts, c’est aussi un courant qui à incarné et exagéré à l’extrême un certain esprit que l’Islam comporte, esprit qui s'est perpétué plus ou moins ouvertement sous son nom jusqu'à l'époque actuelle puisque on remarquera que bien des mouvements d’opposition nés aussi bien dans le domaine sunnites que chiite partagent bien des positions extrêmes prônées par les théoriciens kharidjites, on citera notamment les mouvements qui prônent la guerre contre les infidèles en Algérie.
        Dernière modification par Harrachi78, 02 février 2006, 19h35.
        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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        • #5
          Bonjour Harrachi,

          Pour ce qui est des Sects, il ya un Hadith qui dit que sur les 73 sectes seule une d'entre elle ira au paradis.
          Allâha dit : "Ceux qui émiettent leur religion et se divisent en sectes, de ceux-là (ô Muhammad) tu n'es responsable en rien : Leur sort ne dépend que d'Allâh. Puis Il les informera de ce qu'ils faisaient." (V6/S159)

          Et Il a dit : "Et voilà Mon chemin dans toute sa rectitude, suivez-le donc; et ne suivez pas les sentiers qui vous écartent de Sa voie." Voilà ce qu'Il vous enjoint. Ainsi atteindrez-vous la piété." (V6/S153)

          D'après 'Awf Ibn Mâlik (QLSDSSL): " Le Messager d'Allâh a dit (SAAWS): "Les Juifs se sont divisés en 71 sectes, une seule entrera au Paradis et 70 en Enfer. Et les chrétiens se sont divisés en 72 sectes, 71 iront en Enfer et une au Paradis. Par Celui qui détient l'âme de Mouhammad en Sa main ! Cette communauté (de l'Islâm) se divisera en 73 sectes. Une parmi elle, ira au Paradis et 72 au Feu".
          On lui demanda : "Ô Messager d'Allâh ! Qui sont-ils ?"
          Il dit : "Le groupe
          (الجماعة)" ". (Sahîh Sunan Ibn Mâja n°3226/3992)

          `Abd Al-Qâdir Al-Jîlânî dit : "L'origine des soixante-treize groupes sont au nombre de dix : Ahl As-Sunnah (Les Gens de la Sunnah), les Kharijites (Khawârij), les Chiites (Shî`ah), les Mutazélites (Mu`tazilah), les Murjiites (Murji'ah), les Anthropomorphistes (Mushabbihah), les Jahmites (Al-Jahmiyyah), les Dararites (Ad-Darâriyyah), les Najjarites (Najjâriyyah), les Kilabites (Kilâbiyyah). Les Gens de la Sunnah ont une voie unique, les kharijites se subdivisent en quinze sectes, les Mutazélites en six, les murjiites en douze, les chiites en trente-deux, et les jahmites, les najjarites, les dararites et les kilabites consitutent respectivement un groupe. Les Anthropomorphistes se ramifient quant à eux en trois groupes. Ils constituent tous soixante-treize groupes, comme nous a informé le Prophète paix et bénédiction d'Allâh sur lui. Quant au groupe sauvé, il s'agit de Ahl As-Sunnah wa Al-Jamâ`ah (Gens de la Sunnah et du Regroupement)". (La Provision Suffisante pour ceux qui cherchent la Voie de la Vérité - Ghunyat At-Tâlibîn li Tâlibî Tarîq Al-Haqq)

          Que pensez vous ?

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          • #6
            @thirga

            Bonsoir,

            Pour être tout a fait franc j'évite toujours de trouver des explications "pratqiues" et tranchées à des hadiths ou des vrestets d'ordre assez vague et aux explications pouvant être multiples. De plus, je n'aime pas trop les spéculations d'ordre métaphysique. Certes, tu me diras que ce n'en est pas une dans ce cas là mais je t'avoues que je suis relativement méfiant quant aux affirmations des penseurs soufis de manière générale, surtout sur des points aussi peu évidents à prouver.

            Ainsi, sans vraiment rejeter ce que dit al-Jilâni là, je ne peut toutefois souscrire à ses affirmations ni à reconnaître pour valide la liste qu'il a fourni. Disons que je me contente d'éssayer et de faire de mon mieux pour que ma foi et ma pratique de l'Islam soient le plus en phase avec la Sunna du Prophète telle que transmise par les gens de La Sunna, en priant Dieu de me compter parmi la branche qu'il daignera bien agréer dans sa miséricorde au jour du jugement
            Dernière modification par Harrachi78, 04 février 2006, 16h19.
            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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            • #7
              Je suis tout a Fait d'accord, je voulais le confirmer. Merci

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              • #8
                @ thirga

                Boujour l'amie

                il faut souligner aussi que le HADITH des 73 sectes est contesté par beaucoup de Savants vu son importance , sachant qu'il ne figure ni dans SAHIH MOUSLIM ni dans SAHIH AL-BOUKHARI , le savant IBN HAZM ADHAHIRI (R-L) l'a classé comme un HADITH faible.
                bon , IBN TAYMIYA et IBN QU'AYM (R-L) ont dit qu'il est Sahih,

                Et aussi les savants ne se sont pas entendu entre eux sur le sens du mot SECTE "AL-FIRKA" cité dans le hadith.
                parceque le mot FIRKA dans son sens litterraire signifie que deux personne ou plus se rassemble sous un avis qui defferes des autres. Or, avec ce sens il y'aurait beaucoup beaucoup plus que 73 sectes depuis 1400 ans.

                je pense que l'utilisation de ce HADITH par des amateurs est tres dangeureux a mon avis.
                Dernière modification par karimalia, 04 février 2006, 15h41.
                2.7. et Dieu a scellé leur cœur et leur entendement. De même qu’un voile leur barre la vue, et ils sont voués à un terrible châtiment. (Al Baqâra)

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                • #9
                  Je suis parfaitement d'accord. J'ajouterai pour les exemple qu'il serait étymologiquement recevable d'accuser les Sunnites d'êtres divisés en quatre "firqa" (faction, trendence, groupe ...) et donc que trois des quatre seraient bien passibles d'aller en Enfer, chose inconcevable pour nous autres sunnites !
                  "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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