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Pourquoi la Russie et la Chine ont lâché l’Iran

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  • Pourquoi la Russie et la Chine ont lâché l’Iran

    La Russie et la Chine semblent avoir perdu patience avec un Iran qui refuse de lâcher du lest. C'est vrai que ce n'est pas évident pour ces deux pays de s'aligner sur les positions de Mahmoud Ahmadinejad, un chef d'état que beaucoup de politiques préféreraient éviter à moins que l'on s'appelle Chavez...

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    Dans l'épreuve de force engagée autour du programme nucléaire iranien, une séquence attendue se joue aujourd'hui à Vienne, où se tient la réunion du Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Sauf retournement de dernière minute, l'exécutif de l'organisation devrait en effet décider de transmettre le dossier au *Conseil de sécurité de l'ONU.

    L'initiative survient un peu moins d'un mois après la décision de Téhéran de reprendre l'enrichissement de l'uranium. Elle sanctionne également le consensus intervenu entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, la Russie et la Chine se ralliant à la position défendue par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France.

    Cette phase nouvelle de la crise ne met pas fin aux négociations. Une longue procédure s'engage qui enchaînera les pressions, les propositions, et les discussions autour du rapport attendu début mars de Mohamed El Baradei, le directeur de l'AIEA. A ce stade, soulignent Américains et Européens, personne n'envisage de sanctions. Priorité, assurent-ils, à une «solution diplomatique».

    Une étape délicate

    La saisie du Conseil de sécurité ne représente pas moins une étape délicate pour la République islamique. Voilà trois mois, relève François Géré, président de l'Institut français d'analyse stratégique (IFAS), Mahmoud Ahmadinejad, le chef de l'Etat iranien, pensait pouvoir compter sur «une carte orientale», qu'il opposait à la pression des puissances occidentales.

    Le calcul reposait aussi sur l'interdépendance des économies et la solidarité des intérêts. L'Iran, qui contrôle 12% des réserves pétrolières du monde et 15% des réserves de gaz, misait sur la dépendance énergétique de la Chine et de l'Inde.

    Or, la stratégie se révèle aléatoire. Les contrats importants conclus à Téhéran ne sont pas tels qu'ils contraignent Pékin à soutenir le gouvernement iranien. Pour les entreprises chinoises, ils sont en tout état de cause moins décisifs que les marchés de l'Union européenne et des Etats-Unis.

    La Chine, observe M. Géré, s'en tient depuis l'origine à une attitude prudente. Par principe: hostile à la constitution d'une force nucléaire en Iran, elle souhaite que Téhéran se conforme aux procédures et aux exigences de l'AIEA. Par une sorte de réserve aussi: les Chinois, qui dans cette affaire se sont toujours alignés sur les Russes, craignent de se retrouver isolés sur la scène internationale. «Ils ne veulent pas, explique M. Géré, appuyer une ligne que Moscou ne défend pas.»

    Compromis refusé

    Car la Russie donne des signes d'impatience. En proposant d'assurer l'enrichissement de l'uranium iranien, elle offre à la République islamique une sortie honorable et soutenue par toutes les parties prenantes, américaine, européenne, chinoise: elle permet à l'Iran de sauver la face.

    Le compromis présente le double avantage de préserver les liens étroits noués avec Téhéran et, après l'échec de la médiation des trois Européens - Allemagne, Royaume-Uni, France - de constituer, selon M. Géré, «une deuxième ligne de négociation». Or, de ce compromis, l'Iran ne veut pas. La Russie en conçoit une exaspération qui n'est pas étrangère aux décisions attendues aujourd'hui du Conseil des gouverneurs de l'AIEA.

    Le débat cependant n'est pas clos. Il se poursuivra à Vienne, à New York, à Moscou, où indique François Géré, les Russes «laissent la porte entrebâillée». Il pourrait se développer aussi à Téhéran entre les radicaux et les autres. Dans les dissonances du discours iranien, il faut percevoir, conclut M. Géré, les tensions qui traversent toute la classe politique iranienne.

    Par La «Tribune de Genève»

  • #2
    Tribune de Genève

    Ais découvert ce journal par le biais des infos de Radio-Orient. Pas mal. Merci de nous donner de ses articles.

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