Livre - Traité des bonnes manières

[Harrachi78]

Traité des bonnes manières
& du raffinement en Orient
Malek Chebel

Franchement, ce qui m'indispose un peu dans ce que j'ai pu lire de Malek Chebel, c'est cette tendance à trop enjoliver le discours, ou à lui donner cet air socio-psycho-anthropologico-scientifique de manière trop soutenue, et cela jusqu'à le rendre fatiguant et lourd. Pourtant, il pourrait -le plus souvent- exprimer les mêmes idées de manière bien moins recherchée et en plus simple. Et bien je dois dire que cet ouvrage là ne fait pas exception en la matière, hélas, voire même qu'il enregistre une aggravation de plus !

Bon, concernant le livre en lui-même, j'avoue n'y avoir pas trouvé grand chose de vraiment utile (peut-être parceque suis-je moi-même "oriental" aprés tout ?), mais peut-être un Occidental (ou quelqu'un de culture vraiment occidentale) pourrait-il le voir autrement. Au plus, le Tome 2 qui comporte une sorte de glossaire ou de petit dictionnare des thèmes relatifs aux moeurs et aux bonnes manières de nos sociétés d'antan pourrait-il représenter un quelque intérêt pour les amateurs. Sinon, en gros, il faut vraiment avoir a préparer une thèse de magistère ou de doctorat pour que ce truc puisse valoir le prix qu'on y débourse ...

Je ne saurais donc le recommander a personne ce livre, si ce n'est a un occidental curieux qui aurait un peu de temps et d'argent à perdre.

[zginga]

j'avoue n'y avoir pas trouvé grand chose de vraiment utile

tu les as déja les bonnes manières
Merci de ns aviser de ne pas le lire et je partage ton opinion sur la tendance Chebel à enjoliver

[Harrachi78]

@Zginga

Hahahaha ... il faut dire que ca m'arrive parfois de les perdre ...

Sinon, pour ec qui est de la lourdeur du style, je crois avoir constaté plus ou moins la même chose chez Mohamed Arkoun non ?

[zginga]

je crois avoir constaté plus ou moins la même chose chez Mohamed Arkoun non ?

je ne le connais ni d'eve ni d'adam

[Psychos]

En même temps Malek Chebel c'est sans aucun doute la plus grosse arnaque de ce siècle.

[Harrachi78]

@Psychos

A ce point ? Pourquoi donc ?

[Gandhi]

En même temps Malek Chebel c'est sans aucun doute la plus grosse arnaque de ce siècle.

Ses quelques interventions que j'ai pu écoutés m'ont paru très sensées. Je lui trouve un bon esprit de réparti.

J'aime bien son intelligence

[Alain]

Malek Chebel dit faire de psychanalyse, de la philosophie et de l'anthropologie, on le présente aussi comme islamologue, dans le livre là il doit y avoir de l'histoire, de la littérature ... Tout ça sont des métiers quand même bien différents qui remplissent normalement une vie professionnelle à eux seuls. Fatalement il circule d'une approche à l'autre et finit par faire du remplissage. Personnellement je ne suis pas fan.

[Az-Zouaoui]

@ Alain

Ça me rappelle ta critique il y a quelque temps du texte de Michéa. Parler d'anthropologie, d'Histoire ou de la philosophie est-il une chasse gardée des "professionnels" à plein temps?

Je suis loin d'être un inconditionnel de Malek Chebel (que ces interventions médiatiques me le rendent très antipathiques), mais je pense que la polyvalence (certes restreintes) et la culture en dehors de la spécialisation académique sont encore de ce monde...

[Alain]

Je t'avouerais que je n'ai pas fait de stat sur l'effet de la "polyvalence". Je constate au cas par cas. Michea est un "hypothése-ologue" (comme Baudrillard par exemple), il avance des suppositions qu'il ne vérifie pas. Se contentant de la cohérence interne du discours. Chebel ne fait pas ça.

Autre point, en passant, un érudit bien doté en QI peut avancer tout ce qu'il veut. C'est le syndrome de l'intellectuel, de l'énarque, de l'ENS, d'Attali, et tant d'autres ... Le plus difficile -et le plus ingrat- c'est de vérifier, c'est là dessus que je fais les différences. Et effectivement il y a le côté professionnel, méthodologie, attachement au résultat, sélection, etc ...

[Az-Zouaoui]

Je t'avouerais que je n'ai pas fait de stat sur l'effet de la "polyvalence". Je constate au cas par cas. Michea est un "hypothése-ologue" (comme Baudrillard par exemple), il avance des suppositions qu'il ne vérifie pas. Se contentant de la cohérence interne du discours. Chebel ne fait pas ça.

Comme je l'ai dit sur l'autre fil, Michéa s'appuie grandement sur l'analyse politique d'Orwell et le travail sociologique de Lasch qu'il transpose à la France. Certes on peut lui reprocher cette transposition (j'avoue ne pas connaitre grand chose en dehors de ces grandes lignes) mais je constate que ces analyses, teintées d'un peu d'idéologie, restent très pertinentes.

Autre point, en passant, un érudit bien doté en QI peut avancer tout ce qu'il veut. C'est le syndrome de l'intellectuel, de l'énarque, de l'ENS, d'Attali, et tant d'autres ... Le plus difficile -et le plus ingrat- c'est de vérifier, c'est là dessus que je fais les différences. Et effectivement il y a le côté professionnel, méthodologie, attachement au résultat, sélection, etc ...

Je suis tout-à-fait d'accord : cette tendance est frustrante pour l'observateur avertit mais c'est le peuple qui en redemande, selon ma petite expérience. L'empiètement des uns sur les plate-bandes des autres n'est donc qu'une conséquence de quelque chose d'autre : la conception de l'intellectuel détenteur de toutes vérités et une certaine répulsion franco-française, sans xénophobie aucune, à dire "je ne sais pas"?