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Ali Shariati vs Ali Benhadj

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  • Ali Shariati vs Ali Benhadj

    Quand on lit Ali Shariati on comprend bien qu'il existe une autre voie que l'islamisme algerien aurait pu emprunter, un islamisme moderne et de gauche tel celui préconisé par Ali Shariati dans son ouvrage "La theologie de la Libération".

    L'islamisme algerien est sans contexte une ideologie conservatrice et reactionnaire de droite de par ses références idéologiques, ses choix politiques et de par sa pratique sur le terrain.

    Comment un tel courant fascisant a pris en otage la foi de millions d'algeriens avec les résultats qu'on connait? Pourquoi les idées de Ali Shariati n'ont pas eu d'echos dans le pays de la Liberation quand on sait que Ali Shariati était proche de l'Algérie et qu'il était le compagnon de Frantz Fanon et de bien d'autres revolutionnaires tiers-mondistes ayant épousé la cause algerienne?

    En plus bref pourquoi les idées de l'extremiste de droite Ali Benhadj ont pris le dessus sur celles de Ali Shariati l'islamiste humaniste, moderniste de gauche? Merci de m'éclairer!

    _____

    Ali Chariati, ou Ali Shariati est un sociologue, philosophe et un militant politique iranien né près de Sabzevar le 23 novembre 1933 et mort à Southampton le 19 juin 1977. Il est surtout connu pour ses études sociologiques sur les religions.
    Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Ali_Shariati

    "... Shariati à poursuivi ses études de sociologie et d’histoire des religions à Paris. Mais de retour en Iran, il sera tout comme Motahhari exclu de l’université pour ses positions politiques. Tout en participant dès sa jeunesse au mouvement nationaliste dirigé par le Dr Mossadegh, Shariati fait partie du mouvement du renouveau islamique « Les adorateurs socialistes de Dieu ».

    Ainsi dès le départ, Shariati se distingue par une sorte de synthèse entre islamisme et nationalisme révolutionnaire. Il fut durant les années 60 et 70 le représentant de l’islamisme radical de gauche dans les rangs de la jeunesse iranienne. Son engagement politique lui a valu prison, torture et exil. Sa mort prématurée, en Angleterre, en 1977, à l’âge de quarante-quatre ans, dans des conditions suspectes, n’a jamais été élucidée mais de nombreux observateurs l’attribuent à la police secrète du Shah, la Savak. Elle fut en tous cas une grande perte pour le mouvement de renouveau islamique et plus généralement le mouvement de libération en Iran lorsqu’on sait combien ses positions auraient pu influencer les débats ultérieurs qu’a connus la révolution iranienne.

    Parti de positions national-révolutionnaires anti-impérialistes, Shariati a trouvé dans l’islam l’inspiration qui lui a permis de se façonner une conception indépendante à l’égard des deux blocs qui s’affrontaient durant la guerre froide. Bien avant son séjour d’études en France, Shariati s’est familiarisé avec les grands courants philosophiques qui pouvaient inspirer une résistance anticapitaliste comme le marxisme et l’existentialisme. Même lorsqu’il soulève leurs contradictions internes ou leur désaccord avec la conception islamique du monde, Shariati n’hésite pas à en emprunter une approche méthodologique, voire une analyse circonstanciée de certains phénomènes sociaux et politiques. Shariati ne s’est pas seulement intéressé au grands auteurs européens mais aussi à des auteurs qui ont été marqués particulièrement par l’expérience de la colonisation /décolonisation comme Frantz Fanon qu’il a traduit en persan.

    Pour Shariati, « l’intellectuel authentique » qu’il soit religieux ou laïc est celui qui se tient sur le champ de bataille intellectuel, social et politique pour le changement révolutionnaire : « Si tu n’es pas sur le champ de bataille, peu importe que tu sois à la mosquée ou au bar ». Chez Shariati, la libération ne dépend pas essentiellement de la renaissance de la pensée religieuse. Il s’agissait plutôt d’une reconstruction d’une « identité irano-islamique » . L’élément religieux et civilisationnel est solidairement lié aux autres éléments constitutifs de la société et de la nation iranienne...."
    Source: "La théologie de la libération de Ali Shariati" par Mohamed Tahar Bensaada

    " ...Afin de repasser "la ligne", l'intellectuel colonisé doit, d'après Ali Shariati, se tourner vers de nouvelles sources de réflexion. Il doit établir un dialogue intellectuel avec les autres peuples dominés qui ont des problèmes comparables, voire même identiques, aux siens. Pour cela, l'intellectuel colonisé doit impérativement s'ouvrir à l'ensemble de la culture produite dans les pays du Sud et se détacher de la culture dominante produite en Occident. Selon Ali Shariati, "au lieu de Brecht nous devrions connaître Kateb Yassine ; au lieu de Jean-Paul Sartre, Omar Mawloud ou Amar Ouzeghane ; à la place d'Albert Camus, Aimé Césaire et Franz Fanon. En les connaissant, nous nous reconnaîtrions, alors qu'en nous tournant vers ces intellectuels occidentaux, nous nous éloignons de nous-mêmes d'a utant plus que nous les comprenons ..."
    Source: L’intellectuel colonisé et post-colonisé selon Frantz Fanon, Ali Shariati et Edward Saïd .
    Etude faite par Youssef Gérard (un jeune Historien travaillant sur l’histoire du mouvement de libération national algérien)

    Dernière modification par BabaMerzoug, 24 février 2010, 17h09.
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