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La nouvelle ville de Hassi Messaoud pas avant 2018

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  • La nouvelle ville de Hassi Messaoud pas avant 2018

    Considérée comme l’un des plus grands projets de l’Algérie indépendante, la nouvelle ville de Hassi Messaoud devra accueillir ses premiers habitants, à en croire les déclarations de Chakib Khelil faites en 2008, dans quatre ans, c’est-à-dire en 2014.

    Mais, aujourd’hui, il apparaît clairement que cette ville ne verra pas le jour avant 2018 puisqu’un délai de 96 mois a été consenti au groupe canadien de construction et d’ingénierie pour réaliser les études et l’exécution des prestations de suivi, de contrôle et de coordination des travaux du projet.

    C’est en 2004 que l’Etat a pensé pour la première fois à la création d’une nouvelle ville à Hassi Messaoud où une grande partie des habitants de la ville se trouve sous la menace des risques liés à l’activité pétrolière. Des constructions et habitations sont à proximité de têtes de puits ou d’installations industrielles, d’autres dans le périmètre d’infrastructures pétrolières, d’autres encore sont bâties sur des pipe-lines.

    Pour prévenir une catastrophe majeure, les autorités ont décidé de délocaliser la ville de Hassi Messaoud. En 2005, un décret exécutif a classé cette ville comme zone à risques majeurs. Le 18 septembre 2006, un décret a été promulgué pour fixer les missions, l’organisation, et les modalités de fonctionnement de l’organisme de la ville nouvelle de Hassi Messaoud ; ce dernier a été chargé du projet de délocalisation.

    Une enveloppe de 6 milliards de dollars a été dégagée pour la création de la nouvelle ville, dont l’implantation a été décidée dans le bloc 445, dans la région de Oued El Maraa, à 80 km de Ouargla et à équidistance des villes de Hassi Messaoud, Touggourt et Ouargla. Le périmètre de la nouvelle ville couvre une superficie de 4 483 hectares dont 3 205 hectares inclus dans le périmètre d’urbanisation de la ville nouvelle où 1 161 ha seront réservés à son extension future. Un «îlot énergie» sur une superficie de 858 hectares est prévu et constituera le quartier général des compagnies pétrolières qui travaillent sur les champs pétroliers avoisinants.

    La nouvelle ville de Hassi Messaoud, qui doit accueillir 18 000 logements, a été conçue pour 80 000 habitants, pour cela 7 929 logements individuels et 10 446 autres collectifs sont prévus. Elle sera entourée d’une ceinture verte de protection contre les vents. La nouveauté pour Hassi Messaoud sera dans la gestion puisque l’Etat a créé une EPIC pour gérer la nouvelle ville (Etablissement de la ville nouvelle de Hassi Messaoud, EVNH). Cet établissement est régi par les règles administratives dans ses relations avec l’Etat et par les règles commerciales dans ses rapports avec les tiers. Il est placé sous la tutelle du ministre chargé de l’Energie, dirigé par un directeur général et administré par un conseil d’administration où siègeront, entre autres, les représentants de ministres, dont l’Intérieur, la Défense, les Moudjahidine et les Ressources en eau. L’EVNH a été doté par l’Etat d’une enveloppe de 50 milliards de dinars destinée au lancement des travaux, notamment la partie engineering, liée à la réalisation des études et la mise en œuvre du suivi, du contrôle et de la coordination des travaux de ce projet.

    Le canadien SNC Lavalin a été retenu en juillet 2009, après deux appels d’offres infructueux, pour ces travaux d’études. Le groupe canadien de construction et d’ingénierie a décroché le contrat de 31,2 milliards de dinars (312 millions d’euros) pour réaliser les études et l’exécution des prestations de suivi, de contrôle et de coordination des travaux du projet dans un délai de 96 mois.

    Par Hasna Yacoub, La Tribune
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