La junte militaire nigérienne qui a renversé il y a une semaine le président Mamadou Tandja a assuré qu'elle ne resterait pas éternellement au pouvoir mais elle a précisé qu'elle comptait d'abord procéder à un nettoyage politique.
Le colonel Abdulkarim Goukoye, porte-parole du Conseil suprême pour le rétablissement de la démocratie (CSRD), n'a pas évoqué de calendrier pour des élections démocratiques, mais il a annoncé par avance qu'aucun membre de la junte ou responsable politique de la transition ne pourrait s'y présenter.
"Nous ne resterons pas au pouvoir pour toujours", a-t-il déclaré aux journalistes. "Nous sommes ici pour procéder à une nettoyage. Cela implique beaucoup de choses", a-t-il dit, citant la corruption, la réécriture de textes de loi, l'amélioration de l'administration et la résolution des problèmes juridiques.
"Nous sommes ici pour nettoyer les choses mais nous devons vérifier les faits et tout faire de façon juste et légale. Sinon vous allez revenir et dire qu'il s'agit d'une chasse aux sorcières", a ajouté Goukoye lors de la conférence de presse la plus complète organisée depuis le coup d'Etat.
Prié de dire quand des élections pourraient se tenir, il a répondu: "Ce ne sera pas une décision unilatérale du CSRD". "Aucun membre du Conseil ou d'un quelconque organe de transition ne se présentera", a-t-il précisé.
LE MAROC PROPOSE L'ASILE À TANDJA
Le coup d'Etat, le quatrième depuis l'indépendance du pays en 1960, a été bien accueilli par les Nigériens lassés par l'impasse politique à la tête de l'Etat, où Mamadou Tandja avait fait amender la constitution pour se maintenir au pouvoir.
Ce dernier, actuellement détenu à Niamey, s'est vu offrir l'asile politique par le Maroc, a indiqué Goukoye, précisant que six ministres, et non trois comme indiqué précédemment, étaient également aux arrêts.
La junte a désigné mardi comme Premier ministre de transition Mahamadou Danda, ministre de l'Information dans le gouvernement transitoire qui avait suivi le coup d'Etat de 1999.
Celui-ci avait débouché rapidement sur des élections démocratiques. Danda n'avait, depuis, participé à aucun gouvernement.
Le gouvernement de Danda sera bientôt nommé, et des membres du CSRD se rendront au Nigeria, au Bénin et au Burkina Faso pour expliquer la situation, a indiqué le porte-parole de la junte.
Les milieux diplomatiques, qui semblaient rassurés depuis une semaine par les bonnes intentions des militaires, s'inquiètent de leurs intentions affichées de purger la classe politique. Ils craignent que cela ne retarde sensiblement les perspectives de retour à un régime civil.
source : Reuters
Le colonel Abdulkarim Goukoye, porte-parole du Conseil suprême pour le rétablissement de la démocratie (CSRD), n'a pas évoqué de calendrier pour des élections démocratiques, mais il a annoncé par avance qu'aucun membre de la junte ou responsable politique de la transition ne pourrait s'y présenter.
"Nous ne resterons pas au pouvoir pour toujours", a-t-il déclaré aux journalistes. "Nous sommes ici pour procéder à une nettoyage. Cela implique beaucoup de choses", a-t-il dit, citant la corruption, la réécriture de textes de loi, l'amélioration de l'administration et la résolution des problèmes juridiques.
"Nous sommes ici pour nettoyer les choses mais nous devons vérifier les faits et tout faire de façon juste et légale. Sinon vous allez revenir et dire qu'il s'agit d'une chasse aux sorcières", a ajouté Goukoye lors de la conférence de presse la plus complète organisée depuis le coup d'Etat.
Prié de dire quand des élections pourraient se tenir, il a répondu: "Ce ne sera pas une décision unilatérale du CSRD". "Aucun membre du Conseil ou d'un quelconque organe de transition ne se présentera", a-t-il précisé.
LE MAROC PROPOSE L'ASILE À TANDJA
Le coup d'Etat, le quatrième depuis l'indépendance du pays en 1960, a été bien accueilli par les Nigériens lassés par l'impasse politique à la tête de l'Etat, où Mamadou Tandja avait fait amender la constitution pour se maintenir au pouvoir.
Ce dernier, actuellement détenu à Niamey, s'est vu offrir l'asile politique par le Maroc, a indiqué Goukoye, précisant que six ministres, et non trois comme indiqué précédemment, étaient également aux arrêts.
La junte a désigné mardi comme Premier ministre de transition Mahamadou Danda, ministre de l'Information dans le gouvernement transitoire qui avait suivi le coup d'Etat de 1999.
Celui-ci avait débouché rapidement sur des élections démocratiques. Danda n'avait, depuis, participé à aucun gouvernement.
Le gouvernement de Danda sera bientôt nommé, et des membres du CSRD se rendront au Nigeria, au Bénin et au Burkina Faso pour expliquer la situation, a indiqué le porte-parole de la junte.
Les milieux diplomatiques, qui semblaient rassurés depuis une semaine par les bonnes intentions des militaires, s'inquiètent de leurs intentions affichées de purger la classe politique. Ils craignent que cela ne retarde sensiblement les perspectives de retour à un régime civil.
source : Reuters
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