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" Durant 24 heures, participons à la non-activité économique dans les entreprises, dans les associations, dans la fonction publique, dans les écoles et les lycées, dans les universités, dans les hôpitaux, dans les associations, dans les commerces, dans l’industrie, dans le bâtiment, dans l’agriculture, dans les services, dans les médias, dans la politique…".
- Est-ce donc l'éveil d'une génération marquée par la souffrance et peinant silencieusement des affres du racisme ? Tout semble l'indiquer, du moins l'élan de solidarité qui semble unir cette communauté et motiver son action. Par cet appel, dont une copie du manifeste est parvenue à notre rédaction, les immigrés de France décident de passer à l'action en marque de protestation contre ce qu'ils appellent "le mépris affiché à leur égard" faisant du premier jour du mois de mars une journée sans immigrés. En 2005 et à la même date, la France a décidé de promulguer le «code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile» (CESEDA). Dans un manifeste approuvé par un collectif de ressortissants étrangers vivants sur le sol français, les signataires veulent faire sentir à ceux qui tentent de stigmatiser cette frange de la société en inscrivant leurs "(…) action citoyenne (qui) a pour objectif la mise en valeur de l’apport de chacun d’entre nous à la prospérité générale. Nous avons tous le pouvoir d’agir sur notre avenir alors, prenons-le !" en décidant de cesser de "consommer et ou de travailler" durant le 1er mars. Les initiateurs de ce mouvement reconnaissent que c'est " pour la première fois en France, nous décidons de ne pas participer à la vie de la cité. Par cette absence, nous voulons marquer la nécessité de notre présence ". Un peu plus de 5 millions de personnes de diverses origines et ethnies vivant en France, risquent de paralyser, partiellement, l'activité si elles viennent à respecter et suivre le mot d'ordre lancé en observant ce "refus" de prendre part à la vie active.Jusqu'au 2 mars 2009 et Selon le Migration policy institute, la France comptait 8,1 % d'immigrés sur une population globale de 65 millions. En 2004 ils étaient quelque 4 930 000 immigrés à vivre en Hexagone. Bien que mal considérés et victimes de nombreuses étiquettes aux relents souvent péjoratifs, leur apport en terme culturel et économique reste considérable, selon bon nombre de spécialistes. Une simple opération arithmétique permet d'imaginer les incidences financières directes et indirectes ainsi que l'impact d'une telle action collective. A raison de dix euros par personnes, les chiffres risquent d'être considerablement inquiétants pour l'économie locale de la France.
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