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La France veut investir en Irak

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  • La France veut investir en Irak

    Le ministre de l'Industrie est sur tous les fronts. Après Heuliez, Philips et Total, Christian Estrosi est en voyage d'affaires, du jeudi 25 février au samedi suivant, en Irak.

    Dans ses bagages, une vingtaine de chefs d'entreprise française prêts à renouer avec le passé industriel franco-irakien et à avoir une part d'un gâteau estimé à 400 milliards de dollars.

    L'ambassade de France à Bagdad indique que plusieurs contrats devraient être signés à cette occasion, pour plus de 2,5 milliards d'euros. La France compte bien se rappeler au bon souvenir de ses hôtes pour tenter de remonter le handicap face à la concurrence étrangère fort présente dans le pays.

    Des relations économiques marginales

    Si les exportations françaises y ont doublé l'an dernier pour atteindre 413 millions d'euros, les investissements sont à la traîne puisqu'ils ne représentent de 1% des investissements étrangers dans ce pays.

    "Les rapports économiques entre la France et l'Irak sont pour le moment tout à fait marginaux", constate Denis Bauchard, conseiller pour le Moyen-Orient à l'Institut français des relations internationales (Ifri). "Les pays qui sont le plus présents en Irak sont ses voisins, la Syrie, la Turquie et l'Iran", explique-t-il à l'AFP.

    La délégation a prévu de rentrer en France avec un projet de centrale thermique pour Alstom, un contrat de réhabilitation d'une partie de l'aviation pour Thales, et des études pour la construction d'un métro dans la capitale pour Systra.

    Renault Trucks, filiale de Volvo, devrait signer un memorandum pour l'installation de deux chaînes de montage de poids-lourds, Lafarge pour la réhabilitation de cimenteries et Technip pour un schéma directeur dans le secteur de la pétrochimie. "Certains sont encore en discussion pour leur finalisation", a précisé un conseiller.

    Une question de sécurité

    Le premier investisseur français en Irak est, sans conteste, le cimentier Lafarge avec 750 millions de dollars. Le groupe possède deux cimenteries qui assurent 60% de la production irakienne. La CMA-CGM exploite deux quais à Oum Qasr, le principal port dans le sud du pays, et Total est partenaire minoritaire pour l'exploitation du champ de Halfaya (sud-est).

    La visite du ministre de l'Industrie succède à celles du chef de l'Etat et du Premier ministre en 2009 et à celle du président irakien Jalal Talabani en France. Les entreprises françaises se montrent néanmoins relativement prudentes avant d'investir en Irak, avançant notamment les questions de sécurité. Elles préfèrent travailler depuis les pays environnants, sans avoir de base en Irak, ou elles emploient du personnel irakien.

    Le Premier ministre Nouri al Maliki s'est pourtant montré très clair: il ne donnera de contrats qu'aux entreprises étrangères qui s'installent sur place.

    Par Challenges
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