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"Le Mossad m'a tué"

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  • "Le Mossad m'a tué"



    J'ai trouvé cette petite réflexion sur internet et je voulais la partager avec vous :

    "Dans l’affaire du responsable du Hamas trouvé mort à Dubaï dans sa chambre d’hôtel, le 20 janvier – assez probablement tué par le Mossad, “service secret” d’Israël (pas si secret que cela) –, la presse n’a pas longtemps hésité sur le terme idoine : assassinat. Mais voilà que le président Sarkozy a officiellement employé exécution à ce propos, lundi 22 février.
    L’emploi de l’un ou de l’autre n’est pas neutre.
    L’assassinat, c’est le “meurtre avec préméditation” selon les dictionnaires. (Le meurtre étant, lui, “l’action de tuer volontairement”. La différence entre les deux serait donc la préméditation. Ce sont en réalité de quasi-synonymes*.) L’assassinat et le meurtre sont en quelque sorte une activité “privée” mais interdite et réprimée par l’Etat.
    Il en va autrement avec l’exécution, opération ordinairement réservée aux Etats*, dont ils ne se cachent pas, à laquelle ils donnent même une certaine publicité, et qui est le résultat d’un jugement en bonne et due forme. On a longtemps parlé à ce propos de prérogative “régalienne” et de “haute œuvre” : “l’exécuteur des hautes œuvres” étant le bourreau, l’assassin officiel en quelque sorte.
    Parler d’assassinat fait ressortir le caractère criminel de l’acte. Employer exécution, c’est faire preuve d’indulgence et lui donner une certaine légitimité : de la part d’un chef de l’Etat, Sarkozy en l’occurrence, c’est peut-être même l’expression d’une solidarité cachée : la reconnaissance, entre pairs, du droit d’occision, régalien et imprescriptible*.
    On ajoutera que la tempête de protestations (le “Dubaïgate”), y compris de la part de Sarkozy, ne porte pas tant sur l’acte lui-même que sur son amateurisme et le fait qu’il a été perpétré de façon trop maladroite et voyante.

    * tout au plus peut-on noter que meurtre est privé de verbe par l’affaiblissement sémantique de meurtrir, qui a eu jadis le sens de “tuer”, mais qui n’a plus que celui de “blesser”.
    * ou aux bandes armées truandes ou mafieuses, qui sont en fait de micro-Etats. Cf. la remarque d’Engels (le joyeux drille) sur l’Etat, qui se résume en dernière analyse à une “bande armée”.
    * en France, la peine de mort est officiellement abolie, mais l’Etat, au plus haut niveau, se réserve le droit d’estourbir en douce et à l’étranger, ce que l’on appelle les “actions homo” (pour “homicide”) dans le langage des services secrets.

    PS : la faute dans le titre est volontaire et fait référence au fameux “Omar m’a tuer” (affaire du meurtre de Ghislaine Marchal, en 1991)."
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