M. Afani Abdelaziz, Directeur Général de la Sûreté Nationale par intérim

[Zacmako]

Le Ministre de l'intérieur nomme M. Afani Abdelaziz, Directeur Général de la Sûreté Nationale par intérim

Le Ministre de l'intérieur, M. Yazid Zerhouni a procédé aujourd'hui à la nommination du directeur de la sécurité judiciaire, M. Afani Abdelaziz comme directeur général de la Sûreté Nationale par intérim.
Le Jeune Algérien

[morjane]

Suite à l’assassinat d’Ali Tounsi, l’intérim à la tête de la Direction générale de la Sûreté nationale a été confié au directeur national de la police judiciaire, El-Affani Abdelaziz, indiquent des sources concordantes. L’intérimaire a le grade de commissaire divisionnaire. Dans une situation dramatique pour le pays, M. El-Affani est projeté sur la scène nationale et se voit confier un haut poste sécuritaire d’une extrême sensibilité, particulièrement dans la conjoncture actuelle.

Mais c’est un professionnel qui cumule une expérience dans le domaine de la sécurité nationale et de la lutte antiterroriste. Avant de se voir désigner par feu Ali Tounsi, au milieu de l’année 2009, au poste de directeur national de la Police judiciaire, M. El-Affani a dirigé pendant huit années la Direction de la Sûreté de la wilaya de Boumerdès.

Comme tout chef de Sûreté de wilaya, il a géré les domaines de la sécurité publique et de la lutte contre la délinquance ordinaire. Il a, par ailleurs, mis en exécution un programme d’implantation de plusieurs unités (BMPJ et commissariats) dans des localités totalement dépourvues de structures sécuritaires. Mais dans cette région du centre du pays, il a fait face à trois lourds dossiers La wilaya de Boumerdès, localité de transition entre la Haute Kabylie et la capitale, est la plus durement touchée par le terrorisme islamiste du fait de sa position géographique.

Sous son commandement et avec la contribution d’officiers de la BMPJ connaissant bien le terrain – certains le payeront de leur vie –, le désormais ex-directeur de la Sûreté de Boumerdès a mis la police au premier rang, aux côtés des forces de l’ANP, dans la lutte antiterroriste. Résultat : avant de quitter la Direction de la Sûreté de la wilaya, El- Affani et son adjoint Badaoui, nommé quant à lui à la tête de la Sûreté de wilaya de Laghouat, ont laissé une région stabilisée au plan de la lutte contre les katibas du GSPC affiliées à El-Qaïda. M. El-Affani a eu également à gérer les émeutes du «printemps noir» qui avaient également embrasé la Basse Kabylie. Alors que les terroristes cherchaient à s’incruster dans la foule des manifestants pour tirer sur les policiers, à Laâzib notamment, afin de provoquer l’irréparable, la police avait su gérer la colère juvénile, évitant le drame.

Mis à part des blessés, les violentes émeutes de 2001 n’ont causé dans la région de Boumerdès aucun décès dans les rangs des insurgés. Par la suite, en tant que premier responsable de la Sûreté de wilaya de Boumerdès, El-Affani a été confronté au drame du séisme de 2003. Les services qu’il dirigeait ont été largement impliqués dans la gestion de la sécurité des villes, en ruine, et toujours exposées aux attaques des islamistes armés, et à veiller sur des dizaines de milliers de familles installées dans une centaine de camps de toile.

L’ex-chef de la Sûreté de Boumerdès est respecté aussi bien dans les milieux populaires que parmi les cadres de cette région. Ceux qui l’ont connu disent de lui que c’est un homme affable, accessible et très bon communicateur.

Par le Soir