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Une ONG demande la libération d'un officier franco-marocain

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  • Une ONG demande la libération d'un officier franco-marocain

    Le gouvernement marocain "devrait mettre fin à l'incarcération injuste" du colonel-major franco-marocain Kaddour Terhzaz, 72 ans, à la retraite et emprisonné à Salé (ville jumelle de Rabat), estime l'ONG américaine Human Rights Watch (HRW) dans une lettre au roi Mohammed VI.

    HRW "s'adresse à vous pour vous demander d'examiner le cas de Kaddour Terhzaz (qui) purge actuellement une peine de 12 ans à la prison de Salé pour +atteinte à la sûreté externe de l'Etat+", ajoute la lettre de l'ONG, adressée vendredi au souverain marocain.

    A l'occasion de la fête du Mouloud, qui commémore samedi la naissance du prophète Mahomet, Mohammed VI a accordé des grâces partielles ou totales à 448 condamnés, mais le nom du colonel Terhzaz ne figure pas parmi eux.

    M. Terhzaz a été condamné en novembre 2008 pour avoir écrit en 2005 une lettre au roi dans laquelle il affirmait que les avions de combat marocains n'étaient pas équipés de dispositifs anti-missiles pendant la guerre contre le Front Polisario, 20 ans plus tôt.

    Selon HRW, il "déplorait (également) ce qu'il considérait comme un traitement indigne par le Maroc d'anciens pilotes de l'armée de l'air". Le Front Polisario, qui lutte pour l'indépendance du Sahara occidental annexé par le Maroc en 1975, avait abattu les avions de ces pilotes et les avait faits prisonniers, rappelle l'ONG.

    "Libérés après avoir passé un quart de siècle en captivité en Algérie et de retour au Maroc, certains des anciens pilotes ont essayé d'organiser une association afin de faire pression pour obtenir un meilleur traitement", précise HRW dans un communiqué distinct.

    "En soutien à leur cause, Terhzaz, qui commandait autrefois les pilotes, a mentionné dans sa lettre au roi que ces pilotes avaient combattu alors même que leurs appareils n'étaient pas équipés de défenses anti-missiles. Terhzaz avait alors remis une copie de sa lettre à l'un des anciens pilotes".

    "Nous nous élevons (...) contre la sévérité de la peine et les conditions actuelles de son incarcération, notamment le placement en cellule individuelle", indique la lettre de HRW au roi du Maroc.

    "Le tribunal militaire a jugé M. Terhzaz et lui a infligé une lourde peine d'emprisonnement 19 jours seulement après son arrestation, et une semaine seulement après que le tribunal a rédigé l'acte d'accusation", ajoute l'ONG.

    "Votre Majesté, nous nous permettons de noter que l'article 34 de la Constitution marocaine vous donne le droit de gracier les prisonniers (et) vous demandons donc respectueusement d'ordonner la libération" du colonel-major Kaddour Terhzaz, conclut la lettre de HRW à Mohammed VI.

    HRW souligne d'autre part dans son communiqué que, "depuis son arrestation, les autorités françaises ne se sont pas exprimées publiquement" à propos du cas du colonel-major Terhzaz, qui détient la double nationalité française et marocaine.

    Le Monde
    27-02-2009
    "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)
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