Le Sahara a de tout temps fait partie intégrante du Royaume, en témoigne notamment l'allégeance (Bayâ) des populations sahraouies aux Sultans marocains à travers l'histoire du Maroc, pays constitué en Etat depuis le 9e siècle. Lahcen Mahraoui, membre du Conseil royal consultatif des affaires sahariennes (CORCAS) en est tellement convaincu qu’il est allé faire une présentation détaillée de documents et de témoignages en Belgique. Il a ainsi prouvé, documents à l’appui, les fondements historiques de la marocanité du Sahara depuis le 17e siècle. Les responsables politiques et les députés belges ainsi que des membres de la communauté marocaine établie en Europe, réunis à Courtrai au Nord-Ouest de la Belgique, avaient donc non pas des discours mais bien des preuves.
Les documents et témoignages mettaient en exergue le fait que le signe de souveraineté sur le Sahara se manifestait par la nomination par le Sultan des responsables locaux (caïds, juges et chefs militaires). Plus, précise Mahraoui, «les fondateurs des dynasties au Maroc étaient souvent directement issus de l'une des tribus sahraouies». Les documents prouvent également l’exercice «effectif, continu et permanent de la souveraineté des sultans sur le territoire du Sahara. Il s’agit de Dahirs, datant des années 1880, par lesquels les sultans marocains nomment des responsables locaux, leur donnent des consignes ou les chargent de missions», a souligné le membre du Corcas. Parmi les preuves, il y a aussi des lettres de chefs de tribus sahraouies adressées à leurs Sultans marocains.
D’autres preuves sont apportées par des conventions et traités signés entre le Maroc et des puissances étrangères qui ont toujours eu recours aux Sultans pour protéger les activités de leurs citoyens au Sahara. A titre d’exemple, le conférencier a cité les accords conclus entre le Maroc, d'une part, les Etats-Unis en 1786, l'Angleterre (1801) et l'Espagne (1869), d'autre part.
En réponse aux thèses algériennes qui considèrent que le problème du Sahara est une question de décolonisation, Mahraoui souligne qu’il s’agit au contraire d’un «conflit politique régional voulu et soutenu par le régime au pouvoir en Algérie et notamment par les services de la sécurité militaire algérienne». Il a à cet égard affirmé que la responsabilité du pouvoir algérien dans ce conflit est «clairement établie aux niveaux diplomatique, militaire et humanitaire et à travers ses actions et positions dans tous les forums internationaux». Même des Algériens le reconnaissent. L’un d’eux est l’ancien président Ahmed Ben Bella qui est toujours opposé à la thèse algérienne et pour qui «la solution politique au problème du Sahara est sous la souveraineté marocaine». Un autre président, Mohamed Boudiaf était encore plus ferme. Pour lui, ce conflit n'a aucune raison d'exister. «Le polisario anti maghrébin ne doit plus compter sur l'aide et l'appui algériens», insistait-il. C’est peut-être cette conviction qui lui a coûté la vie. Il a été assassiné alors qu’il avait entamé un processus de réformes en profondeur, s’attaquant aux puissants militaires qui se sont érigés en régents de l’Algérie. D’autres personnalités algériennes et non des moindres vont de le même sens notamment Abdelhamid Ibrahimi, ancien Premier ministre et Khaled Nizar, général aujourd’hui à la retraite. Pour eux, la solution ne peut être trouvée en dehors d’une autonomie interne au sein de l’unité marocaine, rappelait Lahcen Mahraoui.
HAKIM ARIF
Les documents et témoignages mettaient en exergue le fait que le signe de souveraineté sur le Sahara se manifestait par la nomination par le Sultan des responsables locaux (caïds, juges et chefs militaires). Plus, précise Mahraoui, «les fondateurs des dynasties au Maroc étaient souvent directement issus de l'une des tribus sahraouies». Les documents prouvent également l’exercice «effectif, continu et permanent de la souveraineté des sultans sur le territoire du Sahara. Il s’agit de Dahirs, datant des années 1880, par lesquels les sultans marocains nomment des responsables locaux, leur donnent des consignes ou les chargent de missions», a souligné le membre du Corcas. Parmi les preuves, il y a aussi des lettres de chefs de tribus sahraouies adressées à leurs Sultans marocains.
D’autres preuves sont apportées par des conventions et traités signés entre le Maroc et des puissances étrangères qui ont toujours eu recours aux Sultans pour protéger les activités de leurs citoyens au Sahara. A titre d’exemple, le conférencier a cité les accords conclus entre le Maroc, d'une part, les Etats-Unis en 1786, l'Angleterre (1801) et l'Espagne (1869), d'autre part.
En réponse aux thèses algériennes qui considèrent que le problème du Sahara est une question de décolonisation, Mahraoui souligne qu’il s’agit au contraire d’un «conflit politique régional voulu et soutenu par le régime au pouvoir en Algérie et notamment par les services de la sécurité militaire algérienne». Il a à cet égard affirmé que la responsabilité du pouvoir algérien dans ce conflit est «clairement établie aux niveaux diplomatique, militaire et humanitaire et à travers ses actions et positions dans tous les forums internationaux». Même des Algériens le reconnaissent. L’un d’eux est l’ancien président Ahmed Ben Bella qui est toujours opposé à la thèse algérienne et pour qui «la solution politique au problème du Sahara est sous la souveraineté marocaine». Un autre président, Mohamed Boudiaf était encore plus ferme. Pour lui, ce conflit n'a aucune raison d'exister. «Le polisario anti maghrébin ne doit plus compter sur l'aide et l'appui algériens», insistait-il. C’est peut-être cette conviction qui lui a coûté la vie. Il a été assassiné alors qu’il avait entamé un processus de réformes en profondeur, s’attaquant aux puissants militaires qui se sont érigés en régents de l’Algérie. D’autres personnalités algériennes et non des moindres vont de le même sens notamment Abdelhamid Ibrahimi, ancien Premier ministre et Khaled Nizar, général aujourd’hui à la retraite. Pour eux, la solution ne peut être trouvée en dehors d’une autonomie interne au sein de l’unité marocaine, rappelait Lahcen Mahraoui.
HAKIM ARIF
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