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La visite de Medvedev à Paris concrétise le projet d'accord entre GDF Suez et Gazprom

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  • La visite de Medvedev à Paris concrétise le projet d'accord entre GDF Suez et Gazprom

    Les Echos [ 01/03/10 ]

    Dans le cadre de l'année croisée entre la France et la Russie, le premier voyage d'Etat à Paris du chef du Kremlin doit aboutir à une prise de participation de GDF Suez dans le gazoduc North Stream, ainsi qu'à la signature d'un accord important pour Alstom.
    Après la visite de Vladimir Poutine, en novembre, celle de Dimitri Medvedev, attendu aujourd'hui à Paris, s'annonce également riche en accords industriels.
    Après la visite de Vladimir Poutine, en novembre, celle de Dimitri Medvedev, attendu aujourd\'hui à Paris, s\'annonce également riche en accords industriels.

    GDF Suez doit signer ce soir à l'Elysée un protocole d'accord confirmant son entrée dans le capital du gazoduc North Stream. Cela sera le principal résultat du premier jour de la visite d'Etat du président russe, Dimitri Medvedev, à Paris, trois mois après le voyage du chef du gouvernement, Vladimir Poutine, déjà fructueux en accords industriels. North Stream est ce gazoduc construit sous la mer Baltique par le monopole semi-public russe Gazprom pour approvisionner l'Europe, notamment l'Allemagne. « GDF Suez rachètera des parts aux partenaires allemands de Gazprom (4,5 % à E.ON et 4,5 % à Wintershall) pour devenir actionnaire à 9 % », confirme une source proche des négociations, qui ont duré plus d'un an.

    « Le protocole d'accord doit aussi officialiser le début des discussions en vue d'accroître les approvisionnements de Gazprom vers la France », selon la même source. Avec pour objectif des capacités additionnelles, grâce à North Stream, de 1,5 milliard de mètres cubes par an. Au total, à partir de 2012, le futur gazoduc doit assurer le transport de quelque 55 milliards de mètres cubes de gaz par an de la Russie vers l'Allemagne. En novembre, lors de la visite de Vladimir Poutine, EDF avait déjà annoncé un accordcadre permettant son entrée à hauteur de 10 % dans South Stream, l'autre grand projet de pipeline de Gazprom, via la mer Noire. Ces deux projets visent aussi à sécuriser les débouchés européens de la Russie, premier exportateur mondial de gaz, tout en contournant des pays que Moscou considère comme risqués sur le plan géostratégique, Ukraine, Pologne, Etats baltes.
    Une amitié propice aux affaires

    Autre accord majeur devant être signé aujourd'hui à l'Elysée : la finalisation de la prise de participation de 25 % d'Alstom dans le capital du constructeur ferroviaire russe Transmashholding. « Au-delà de l'acquisition, il s'agit de coopération technologique et de production commune pour nous ouvrir les portes du marché ferroviaire russe. Le gouvernement français nous soutient. De Chirac à Sarkozy, la politique est de notre côté ! », s'enthousiasme-t-on chez Alstom à Moscou. Allusion à l'amitié entre l'Elysée et le Kremlin, propice aux contrats industriels. « Si les relations n'étaient pas bonnes, GDF Suez, Alstom ou Total ne pourraient pas se développer en Russie comme ils le font. Cela aide, mais ne suffit pas », reconnaît Arnaud Breuillac, vice-président de Total.

    Le programme de la visite de Dimitri Medvedev, dont l'enjeu est aussi politique, avec notamment des discussions sur le possible soutien russe à de nouvelles sanctions contre l'Iran, inclut d'ailleurs une rencontre demain au Medef. Le chef du Kremlin sera accompagné par plusieurs oligarques (Mikhaïl Prokhorov, Oleg Deripaska et Viktor Vekselberg). « Ce rendez-vous est très important car, au-delà des échanges pour les entreprises, cela fixera bien la ligne de rapprochement politico-économique entre la France et la Russie », affirme l'un des intervenants industriels à cette rencontre.

    Contrat militaire en vue

    La visite de Dimitri Medvedev pourrait par ailleurs apporter des précisions sur le possible achat par Moscou d'au moins un bâtiment français de projection et de commandement (BPC) de classe Mistral, navire porte-hélicoptères transporteur de lourds équipements. Une vente controversée car il s'agirait de la première acquisition par la Russie de matériel militaire d'un pays de l'Otan. « Nous n'attendons plus qu'un choix politique au sommet. Sur les plans commerciaux et techniques, tout a été dit », assure un interlocuteur française suivant le dossier à Moscou. « Nous avons pris la décision : acheter aux Français », affirme un de ses homologues au gouvernement russe.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet
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