Algérie. Augmentation inquiétante des cas de…
- C’est qui ?
- Comment ça «c’est qui ?» Mais c’est moi, ta
femme !
- Qui me dit que c’est vraiment toi ?
- M’enfin ! Qui veux-tu que ce soit à cette heure-ci de la journée ? C’est moi, ton épouse, et je t’ai préparé
une tasse de thé comme d’habitude.
- D’accord, mon épouse me prépare tous les jours une tasse de thé et me la ramène dans mon bureau
à la même heure, mais ce détail, n’importe qui peut l’avoir…
- Mais n’importe qui ne peut pas se faire passer pour ta femme quand même !
- Va savoir !
- C’est quoi cette parano ? C’est nouveau ! Pourquoi barricades-tu ainsi l’accès à ton bureau ?
- Depuis que notre médecin m’a conseillé de me méfier des courants d’air
- Tiens ! Justement ! Puisque tu évoques notre médecin, questionne-moi à son sujet. Demande-moi
comment il s’appelle, et ainsi tu auras confirmation que c’est bien moi, ta femme, qui est derrière la
porte.
- Là aussi, n’importe qui peut avoir ce genre de renseignements. Si c’est vraiment toi, dis-moi combien
de sucres je veux dans mon thé ?
- Triple buse ! Tu prends toujours du thé sans sucre et je trouve ton piège grossier. Alors, tu vois bien
que je suis ta femme. Ouvre cette foutue porte.
- Tu es seule ? Les enfants ne sont pas avec toi ?
- Nous sommes dimanche et à cette heure-ci, les enfants sont à l’école. Tu perds la boule ou quoi ?
- Et c’est quoi ce brouhaha et ces voix que j’entends en fond ?
- C’est la télé du salon. Elle est allumée. Tu veux peut-être que je te dise quel programme passe en ce
moment pour être sûr que je ne mens pas, hein ?
- Pourquoi pas ?
- C’est une rediffusion d’une pièce théâtrale.
- Quelle pièce ?
- Je ne sais pas trop. Je crois que c’est un vieil enregistrement d’une pièce algérienne qui avait été
jouée au Théâtre régional d’Annaba, si je ne m’abuse. Tu es rassuré maintenant ? Alors tu l’ouvres
cette porte ? Le thé a refroidi…
- Si je l’ouvre Omri, je sens qu’il n’y aura pas que le thé qui sera refroidi. Chérie ! Je t’aime, mais je t’informe qu’à partir d’aujourd’hui, j’arrête de boire le thé. Je préfère plutôt le fumer pour rester éveillé à
ce cauchemar qui continue.
Par Hakim Laâlam
… démence !
- Ouvre !- C’est qui ?
- Comment ça «c’est qui ?» Mais c’est moi, ta
femme !
- Qui me dit que c’est vraiment toi ?
- M’enfin ! Qui veux-tu que ce soit à cette heure-ci de la journée ? C’est moi, ton épouse, et je t’ai préparé
une tasse de thé comme d’habitude.
- D’accord, mon épouse me prépare tous les jours une tasse de thé et me la ramène dans mon bureau
à la même heure, mais ce détail, n’importe qui peut l’avoir…
- Mais n’importe qui ne peut pas se faire passer pour ta femme quand même !
- Va savoir !
- C’est quoi cette parano ? C’est nouveau ! Pourquoi barricades-tu ainsi l’accès à ton bureau ?
- Depuis que notre médecin m’a conseillé de me méfier des courants d’air
- Tiens ! Justement ! Puisque tu évoques notre médecin, questionne-moi à son sujet. Demande-moi
comment il s’appelle, et ainsi tu auras confirmation que c’est bien moi, ta femme, qui est derrière la
porte.
- Là aussi, n’importe qui peut avoir ce genre de renseignements. Si c’est vraiment toi, dis-moi combien
de sucres je veux dans mon thé ?
- Triple buse ! Tu prends toujours du thé sans sucre et je trouve ton piège grossier. Alors, tu vois bien
que je suis ta femme. Ouvre cette foutue porte.
- Tu es seule ? Les enfants ne sont pas avec toi ?
- Nous sommes dimanche et à cette heure-ci, les enfants sont à l’école. Tu perds la boule ou quoi ?
- Et c’est quoi ce brouhaha et ces voix que j’entends en fond ?
- C’est la télé du salon. Elle est allumée. Tu veux peut-être que je te dise quel programme passe en ce
moment pour être sûr que je ne mens pas, hein ?
- Pourquoi pas ?
- C’est une rediffusion d’une pièce théâtrale.
- Quelle pièce ?
- Je ne sais pas trop. Je crois que c’est un vieil enregistrement d’une pièce algérienne qui avait été
jouée au Théâtre régional d’Annaba, si je ne m’abuse. Tu es rassuré maintenant ? Alors tu l’ouvres
cette porte ? Le thé a refroidi…
- Si je l’ouvre Omri, je sens qu’il n’y aura pas que le thé qui sera refroidi. Chérie ! Je t’aime, mais je t’informe qu’à partir d’aujourd’hui, j’arrête de boire le thé. Je préfère plutôt le fumer pour rester éveillé à
ce cauchemar qui continue.
Par Hakim Laâlam
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