Il y a cinquante ans, se tenait à Tanger la conférence historique ayant regroupé trois partis maghrébins représentant le Maroc, la Tunisie et l'Algérie, l'occasion pour ces formations de sceller la volonté unanime des peuples maghrébins à unir leur destin.
En effet, les dirigeants du Parti marocain de l'Istiqlal, du Néo-Destour tunisien et du Front de libération nationale algérien, dont le pays était encore sous occupation, se sont donnés rendez-vous dans la ville du Détroit, érigée en ce mois d'avril 1958, en capitale maghrébine.
Réunis au Palais Marshan de Tanger, les leaders de ces partis étaient convaincus que le moment était venu de concrétiser cette volonté d'union dans le cadre d'institutions communes afin de leur permettre d'assumer le rôle qui leur incombe au sein du concert des nations.
La conférence de Tanger (27-30 avril 1958) reste la plus forte expression de ce rêve que les peuples maghrébins n'ont eu de cesse de caresser, unis qu'ils sont par la communauté du destin, la langue et la religion.
La célébration, ce dimanche, par les peuples maghrébins de cet anniversaire apporte la preuve que ce rêve est toujours vivace dans l'esprit des peuples de la région maghrébine, qui aspirent à l'intégration dans le cadre d'un ensemble régional à même de leur permettre de relever les défis économiques, politiques et sociaux, à l'ère de la mondialisation et des grands ensembles régionaux. Initiative marocaine, la conférence de Tanger avait pour objectif de concrétiser les profondes aspirations des peuples de la région à l'établissement d'une Union qui renforcera davantage les relations existantes entre eux et réaliser une intégration économique et politique à la hauteur du rayonnement historique du Maghreb.
A l'issue de cette conférence, les participants avaient adopté une résolution dans laquelle ils ont affirmé leur volonté d'oeuvrer à la réalisation de l'union, conscients qu'ils étaient de la nécessité d'exprimer la volonté unanime des peuples du Maghreb Arabe d'unir leur destin et convaincus que le moment était venu de réaliser cette volonté d'union dans le cadre d'institutions communes.
Ils ont proposé, à cet effet, l'institution d'une assemblée consultative du Maghreb arabe, issue des assemblées nationales locales de Tunisie, du Maroc et du conseil national de la révolution algérienne, avec pour mission l'étude des questions d'intérêt commun et la formulation des recommandations aux organes exécutifs locaux.
Marquée par la conjoncture de l'époque, la conférence avait solennellement proclamé le droit imprescriptible du peuple algérien à la souveraineté et à l'indépendance et décidé que les partis politiques apporteront au peuple algérien, en lutte pour son indépendance, le soutien total de leurs peuples et l'appui de leurs gouvernements.
Elle a aussi appelé les gouvernements et les partis politiques à coordonner leurs efforts pour prendre les mesures qui s'imposent pour la liquidation des séquelles de la domination coloniale.
Pourtant, il a fallu attendre près de trois décennies pour voir ce voeu se concrétiser par la création de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), en février 1989 à Marrakech.
L'institution de cet ensemble régional est venue relancer l'oeuvre fondatrice, dont les bases avaient été jetées à Tanger. L'édification de l'UMA nécessite des réalisations tangibles et l'instauration de règles communes concrétisant la solidarité effective entre ses composantes et garantissant leur développement économique et social.
En effet, le Maghreb est un espace géo-historique qui a été façonné par une même stratification culturelle et sociale pour avoir absorbé les mêmes civilisations qui l'ont fécondée au cours des siècles.
De cette osmose pluriculturelle, les Maghrébins ont pu développer une présence rayonnante à travers les siècles autour du bassin méditerranéen. Ces homogénéités s'expriment de nos jours par d'incontestables et saisissantes affinités artistiques, culinaires et sociales.
Malgré ces atouts considérables, et à l'heure des regroupements régionaux en Europe, en Amérique et en Asie, le Maghreb reste hélas au point zéro de son intégration. L'esprit ayant présidé à l'appel de Tanger devrait inciter à appréhender un meilleur avenir pour le Maghreb et à assurer l'arrimage de la région au train des nations développées.
En effet, les dirigeants du Parti marocain de l'Istiqlal, du Néo-Destour tunisien et du Front de libération nationale algérien, dont le pays était encore sous occupation, se sont donnés rendez-vous dans la ville du Détroit, érigée en ce mois d'avril 1958, en capitale maghrébine.
Réunis au Palais Marshan de Tanger, les leaders de ces partis étaient convaincus que le moment était venu de concrétiser cette volonté d'union dans le cadre d'institutions communes afin de leur permettre d'assumer le rôle qui leur incombe au sein du concert des nations.
La conférence de Tanger (27-30 avril 1958) reste la plus forte expression de ce rêve que les peuples maghrébins n'ont eu de cesse de caresser, unis qu'ils sont par la communauté du destin, la langue et la religion.
La célébration, ce dimanche, par les peuples maghrébins de cet anniversaire apporte la preuve que ce rêve est toujours vivace dans l'esprit des peuples de la région maghrébine, qui aspirent à l'intégration dans le cadre d'un ensemble régional à même de leur permettre de relever les défis économiques, politiques et sociaux, à l'ère de la mondialisation et des grands ensembles régionaux. Initiative marocaine, la conférence de Tanger avait pour objectif de concrétiser les profondes aspirations des peuples de la région à l'établissement d'une Union qui renforcera davantage les relations existantes entre eux et réaliser une intégration économique et politique à la hauteur du rayonnement historique du Maghreb.
A l'issue de cette conférence, les participants avaient adopté une résolution dans laquelle ils ont affirmé leur volonté d'oeuvrer à la réalisation de l'union, conscients qu'ils étaient de la nécessité d'exprimer la volonté unanime des peuples du Maghreb Arabe d'unir leur destin et convaincus que le moment était venu de réaliser cette volonté d'union dans le cadre d'institutions communes.
Ils ont proposé, à cet effet, l'institution d'une assemblée consultative du Maghreb arabe, issue des assemblées nationales locales de Tunisie, du Maroc et du conseil national de la révolution algérienne, avec pour mission l'étude des questions d'intérêt commun et la formulation des recommandations aux organes exécutifs locaux.
Marquée par la conjoncture de l'époque, la conférence avait solennellement proclamé le droit imprescriptible du peuple algérien à la souveraineté et à l'indépendance et décidé que les partis politiques apporteront au peuple algérien, en lutte pour son indépendance, le soutien total de leurs peuples et l'appui de leurs gouvernements.
Elle a aussi appelé les gouvernements et les partis politiques à coordonner leurs efforts pour prendre les mesures qui s'imposent pour la liquidation des séquelles de la domination coloniale.
Pourtant, il a fallu attendre près de trois décennies pour voir ce voeu se concrétiser par la création de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), en février 1989 à Marrakech.
L'institution de cet ensemble régional est venue relancer l'oeuvre fondatrice, dont les bases avaient été jetées à Tanger. L'édification de l'UMA nécessite des réalisations tangibles et l'instauration de règles communes concrétisant la solidarité effective entre ses composantes et garantissant leur développement économique et social.
En effet, le Maghreb est un espace géo-historique qui a été façonné par une même stratification culturelle et sociale pour avoir absorbé les mêmes civilisations qui l'ont fécondée au cours des siècles.
De cette osmose pluriculturelle, les Maghrébins ont pu développer une présence rayonnante à travers les siècles autour du bassin méditerranéen. Ces homogénéités s'expriment de nos jours par d'incontestables et saisissantes affinités artistiques, culinaires et sociales.
Malgré ces atouts considérables, et à l'heure des regroupements régionaux en Europe, en Amérique et en Asie, le Maghreb reste hélas au point zéro de son intégration. L'esprit ayant présidé à l'appel de Tanger devrait inciter à appréhender un meilleur avenir pour le Maghreb et à assurer l'arrimage de la région au train des nations développées.
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