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L'Islam et les peuples qui ignorent son existence

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  • L'Islam et les peuples qui ignorent son existence

    Bonsoir tout le monde,

    En tant que musulman et ayant des amis non musulmans, on m'a souvent posé des question sur l'Islam, or je vous avoue franchement qu'il y a une question à la quelle je ne pas su répondre clairement.
    Ici certains connaissent l'Islam beaucoup mieux que moi, donc j'espère qu'ils éclaireront ma lanterne.

    Voici la question :
    Il y a les musulmans, et les non musulmans, il y a ceux pour qui l'Islam est tout, et d'autres connaissent cette religion mais n'y prêtent pas attention, ils le font en connaissance de cause.

    Mais qu'en est-il par exemple, des amérindiens qui pendant des siècles et des siècles étaient "coupés du monde" avant la découverte de l'Amérique en 1492 alors que l'avènement de l'Islam avait eu lieu 8 siècles auparavant.

    Techniquement c'est des mécréants, mais vont-ils en enfer parce que justement, mécréants, tout en sachant qu'ils ne connaissaient pas l'existence de cette religion ou alors c'est encore autre chose ?


    C'est peut être une question bête, mais merci de m'éclairer quand même.
    Dernière modification par Psychos, 02 mars 2010, 00h33.

  • #2
    Y'a eu un post parlant de ca recement, tu devrais le trouver en faisant une simple recherche.

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    • #3
      Psychos,

      C'est quoi l'intérêt de ce genre de questions? Personnellement je considère que ça relève du domaine de Dieu.

      Je comprendrais si un membre de ces peuples 'isolés' vienne demander l'avis de l'Islam sur son cas (ce qui voudrait dire automatiquement qu'il a entendu parler de cette religion) mais à mon avis, les amis qui te posent ce genre de questions ne cherchent pas vraiment à comprendre, mais à critiquer pour dénigrer la religion sans y connaître quoi que soit.

      Je dis ça car moi aussi j'ai été confrontée à ce genre de questionnement et toujours du même 'type' d'individus.

      Commentaire


      • #4
        Il est où le mal à vouloir comprendre ce genre de question ?

        Il se trouve que pour ma part je n'ai pas su répondre à cette question, et que je la trouve cohérente donc il m'est logique de vouloir y répondre. Peu importe si ça dérange certains.

        Commentaire


        • #5
          on dit que dieu serai le juge le jour dernier non pas un musulman et que parmis c nom d'Allah

          al3adl le juste , elrahman le miséricordieux , alrahim , ...

          ma priorité et de m'inquiétai pour moi et mes proches
          car nous on a entendu le messages et allah ybarak khadminh bayda pour s'inquiété au gens qui non pas écouté le msg , je dirai quel chance pour eux plutôt alors

          Commentaire


          • #6
            Mais qu'en est-il par exemple, des amérindiens qui pendant des siècles et des siècles étaient "coupés du monde" avant la découverte de l'Amérique en 1492 alors que l'avènement de l'Islam avait eu lieu 8 siècles auparavant.

            Techniquement c'est des mécréants, mais vont-ils en enfer parce que justement, mécréants, tout en sachant qu'ils ne connaissaient pas l'existence de cette religion ou alors c'est encore autre chose ?
            Cet article pourra peut être t'apporter quelques éléments de réponse:
            Les humains auxquels le message d'aucun prophète n'était parvenu

            Question :
            Les hommes auxquels le message d'aucun prophète n'était parvenu ("man lam tab'lugh'hu-d-da'wa"), seront-ils responsables devant Dieu pour leur éventuelle absence de foi, ou de foi monothéiste, de même que pour les éventuelles mauvaises actions qu'ils auront commises sur terre ?

            -
            Réponse :
            Cette question se pose effectivement. Le Coran dit bien que chaque peuple a reçu [au moins] un messager de la part de Dieu(Coran 16/36) et j'ai cité ce verset dans l'article Pourquoi des messagers de Dieu ? ; ce verset parle des peuples d'avant la venue de Muhammad (sur lui la paix). Mais le monde n'a pas toujours été un village comme il l'est devenu aujourd'hui, "rapetissé" par les moyens de transports et de communications ; il est donc arrivé que des hommes n'aient eu connaissance ni d'un message d'aucun prophète envoyé par Dieu. La question que vous soulevez se pose donc très justement : qu'adviendra-t-il d'un tel homme dans l'au-delà ? Sera-t-il jugé par Dieu à propos des croyances qu'il aura eues sur terre ou bien ne sera-t-il pas jugé du tout ?

            Dans un premier temps je vous suggère de lire mon article "Bien" et "mal" : inhérents à la nature humaine ou bien dépendant de la révélation ? afin d'y découvrir les différentes catégories de croyances et d'actions par rapport au "cœur qui raisonne".

            Voici ce que nous pouvons ensuite dire : pour ses manquements dans ce qui relève des catégories que "le cœur qui raisonne" ne pouvait découvrir de lui-même sans la révélation (catégories 1.2, 1.3, 2.1, 2.2 et 3), à l'unanimité des savants sunnites, l'être humain auquel le message d'aucun prophète de Dieu n'était parvenu ne sera pas rétribué dans l'au-delà.

            En fait votre question ne se pose qu'à propos de ce qui relève de la catégorie 1.1, celle où la règle (bien ou mal) est inhérente à l'acte, est évidente (zâhir) pour le "cœur qui raisonne" et est formelle (qat'î). Il s'agit de ce que tout cœur humain contient en lui de façon naturelle : monothéisme, croyance en une certaine rétribution de l'homme pour ses actes, pudeur minimale, véracité, honnêteté ; tout ceci relève de l'inclination naturelle de l'homme vers Dieu (al-fit'ra) et de ce que cette inclination nécessite pour s'épanouir, aussi bien vis-à-vis de Dieu que par rapport à la vie en société sur terre. Un homme auquel le message d'aucun prophète de Dieu n'était parvenu sera-t-il puni dans l'au-delà s'il avait sur terre manqué à ce minimum ?, un tel homme ne sera pas sujet à la punition dans l'au-delà s'il avait manqué à ces éléments de la catégorie 1,1 ; sa fausse croyance sera bel et bien nommée "kufr" et ses mauvais actes "kabîra", mais il n'aura pas de rétribution à cause d'eux (Al-jawâb us-sahîh li man baddala dîn al-massîh, Ibn Taymiyya, 1/275-276). Parmi les arguments sur lesquels cet avis repose il y a le fait que Dieu a dit dans le Coran : "Nous n'en étions pas à punir jusqu'à ce que nous ayons envoyé un messager" (Coran 17/15) ; le message d'aucun Messager n'étant parvenu à un homme donné, il ne sera donc pas puni. Dieu dit de même : "Et si Nous les avions détruits avant cela, ils auraient dit : "Seigneur, pourquoi ne nous as-Tu pas envoyé un Messager, en sorte que nous eussions suivi Tes signes avant d'être avilis et humiliés (de la sorte)" (Coran 20/134) (voir aussi 28/47). C'est cela que Dieu évoque sous le terme d'"argument" lorsqu'Il dit : "Des Messagers donnant la bonne nouvelle et avertissant, afin que les hommes n'aient plus d'argument devant Dieu après la (venue des) Messagers" (Coran 4/165).

            Cela fait l'objet d'avis divergents au sein même de l'orthodoxie sunnite :

            D'après la majorité des ulémas – les malikites, les shafi'ites, les hanbalites et certains hanafites –

            Par contre, d'après certains ulémas hanafites (voir Ussûl ul-fiqh il-islâmî, az-Zuhaylî, 1/127, voir aussi Al-jawâb us-sahîh, 1/276), un tel homme sera bien jugé dans l'au-delà pour ses manquements dans les éléments de cette catégorie 1.1 (aussi bien croyances qu'actions) ; et il pourra être rétribué en conséquence, sauf si Dieu lui pardonne (au niveau des actes). Ceci semble être aussi l'avis de Shâh Waliyyullâh (Hujjat ullâh il-bâligha 1/485).
            Ces ulémas se fondent eux aussi sur des versets, ainsi que sur des Hadîths. Un verset dit : "N'ont-ils pas parcouru la terre afin d'avoir des cœurs par lesquels ils raisonnent ou des oreilles par lesquelles ils écoutent ?" (Coran 22/46). Ces deux termes "al-'aql" – raisonner par son cœur – et "as-sam'" – écouter et comprendre le message de la révélation – décrivent respectivement les aspects des croyances et de l'éthique que l'homme possède de façon quasi-intuitive, et la révélation qui vient protéger, orienter et développer cette perception globale. Ainsi, le fait qu'il doit se produire un jour où les hommes seront justement rétribués pour leurs actes relève, en son essence, de ce que l'intelligence du cœur ressent intuitivement ("al-'aql") ; la façon exacte selon laquelle cette rétribution se déroulera ne peut cependant être obtenue que par les textes de la révélation ("as-sam'") (cf. Hâdi-l-arwâh, pp. 499 et 502). Selon ce commentaire, "al-qalb alladhî yu'qal bih" désigne donc la Lumière intérieure de l'homme, et "as-sam'" désigne la Lumière de la révélation. Il y a donc deux lumières dont l'homme dispose pour orienter ses croyances et ses actes : celle du cœur qui raisonne, qui est en lui, et celle de la révélation, qui vient d'au-dessus du ciel étoilé au-dessus de lui. "Lumière sur lumière" (Coran 24/35). Or, voici un autre verset coranique : "Et ils diront : "Si nous avions écouté ou si nous avions raisonné, nous ne serions pas parmi les gens de la fournaise"" (Coran 67/10) ; ici aussi, "écouter" désigne le fait d'écouter ce que Dieu a révélé (cf. Tafsîr Ibn Kathîr) ; "raisonner" est quant à lui le fait du "cœur qui raisonne". Si un homme n'avait pas pu avoir accès sur terre à la lumière de la révélation, il avait au moins disposé de la lumière de son cœur ; c'est bien pourquoi ces hommes se lamenteront de ne pas avoir raisonné. En cas de manquement à ce que ce "cœur qui raisonne" souffle de façon naturelle, l'homme auquel aucune révélation n'était parvenue pourra donc être rétribué après la résurrection.

            Quant aux versets cités par le premier groupe des savants, ce groupe-ci les comprend dans le sens de "punition de destruction sur terre" ("'adhâbu-sti'sâl fi-d-dunyâ") (voir Rûh ul-ma'ânî, al-Alûssî, commentaire du verset 17/15).

            Au niveau des hadîths, il y a le fait que le Prophète (sur lui la paix) a dit que son propre père était l'objet de la punition divine dans l'au-delà [il avait été mushrik] (rapporté par Muslim). Or ce père n'avait eu accès au message d'aucun Messager, puisque le Coran dit explicitement des Arabes de l'époque de Muhammad qu'il s'agissait d' "un peuple dont les pères n'avaient pas été avertis et qui est donc insouciant" (Coran 36/6).

            A cela la réponse possible des ulémas du premier groupe est que ce verset affirmant que les ancêtres des Arabes Adnanites "n'avaient pas été avertis" ne signifie pas que le message d'aucun prophète ne leur était parvenu, mais qu'ils n'avaient reçu aucun prophète venu leur rappeler la véracité du message de Abraham et Ismaël, qui, lui, leur était parvenu à travers les âges, et c'est à cause de l'absence de rappel qu'ils étaient dans l'insouciance.

            Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).
            source: maison islam
            (رأيي صحيح يحتمل الخطأ، ورأي غيري خطأ يحتمل الصواب (الامام الشافعي

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            • #7
              Merci Hakkim.

              Très intéressant en effet.

              Commentaire


              • #8
                Il y a des tas d'autres articles interessents sur ce site! et voici un 2ème article qui traite du même thème (en complément du 1er):
                Qu'adviendra-t-il dans l'au-delà de ceux auxquels le message divin le plus récent n'est pas parvenu

                Question :
                Bonjour. Je me suis converti à l'islam suite à des recherches personnelles. Ma question porte sur ceux de mes ancêtres qui n'avaient pas eu, comme nous l'avons aujourd'hui, la possibilité de découvrir d'autres façons de percevoir les choses, et qui invoquaient donc non seulement Dieu mais aussi d'autres que Lui, parce qu'ils pensaient sincèrement que cela revenait à pratiquer ce que Jésus avait apporté sur terre. Qu'est-ce que l'islam dit à propos de la façon dont leurs croyances et leurs actes seront considérés dans l'au-delà ?

                Réponse :
                La question que vous posez est celle de ce que l'islam dit qu'il adviendra dans l'au-delà à qui s'en était tenu à une Voie (shar') antérieure à la Voie révélée de façon plus récente ("man lam tab'lugh'hu-r-rissâlat ul-akhîra bal rissâlatun sâbiqa faqat").

                Ci-après différents cas et avis sur le sujet…

                -
                A) Concernant l'homme qui a eu connaissance de l'existence d'un plus récent message de Dieu :

                Du moment que ce message plus récent s'adressait à lui aussi, cet homme sera tenu responsable, par Dieu, dans l'au-delà, de sa position par rapport à ce message ; cet homme ne peut s'en tenir au plus ancien message – celui-ci eût-il été conservé dans son authenticité – mais sera responsable devant Dieu de sa prise de position par rapport au plus récent message. C'est bien pourquoi le Coran a employé au sujet de ce genre d'hommes le terme "kufr" (Coran 4/150-151), ce qui montre qu'il les considère comme n'ayant plus la foi que Dieu agrée. Ceci d'autant plus que le Coran affirme que l'annonce de la venue du dernier Messager figure dans les Ecritures bibliques (Coran 7/157), qu'allusion à des qualités de ses Compagnons y figure aussi (Coran 48/29), que le fait qu'ils s'orienteront vers la Kaaba de la Mecque était un point connu des "hommes" (Coran 2/150), c'est-à-dire, ici, de ceux versés dans la connaissance des Ecritures, enfin qu'allusion au Coran est faite dans les Ecritures des Anciens (Coran 26/196).

                -
                B) Mais qu'en sera-t-il, dans l'au-delà, de l'homme auquel était parvenu un ancien message de Dieu mais non pas le plus récent ?

                Deux cas existent :

                B.A) Dans le cas où cet ancien message avait été conservé dans son authenticité, au moins quant à ses fondements – croyances – :

                Cet homme ne sera responsable devant Dieu que par rapport à son adhésion à l'ancien message et de sa fidélité (au niveau des actes concrets) aux enseignements de cet ancien message : dans l'autre vie un tel homme ne sera bien évidemment pas responsable de la non adhésion à ce plus récent message de Dieu, puisque celui-ci ne lui était pas parvenu. C'est bien dans ce sens que Dieu dit à Muhammad ce qui suit : "Dis : "Dieu est témoin entre moi et vous. Et il m'a été révélé ce Coran, afin que je vous avertisse par son moyen, vous et ceux à qui il parviendra"" (6/19). Celui à qui il n'était pas parvenu ne sera pas donc évidemment pas sujet de responsabilité quant au fait de croire ou de ne pas croire en lui.

                B.B) Dans le cas où des changements notoires avaient vu le jour dans cet ancien message :

                Qu'en sera-t-il, en effet, dans l'au-delà, de l'homme qui, sur terre, aura eu des croyances erronées et fait des pratiques innovées et / ou des actes interdits mais qui n'avait pas eu connaissance d'un plus récent message divin, venu restaurer l'authentique : soit que le messager chargé de délivrer ce message n'était pas encore né, soit qu'il était né et avait déjà délivré son message mais que celui-ci n'était pas parvenu à notre homme ?

                Il faut distinguer deux dimensions : le caractère de la croyance et de l'acte erronnés, en eux-mêmes ; et la rétribution prévue à leur sujet dans l'au-delà. Ci-après ces deux dimensions...

                - En soi, ces croyances erronées et ces actes déviants que cet homme aura eues et faits sont, en soi, bel et bien des "bid'a mudhallila", des "kabîra", voire même du "kufr" (si les croyances sont trop éloignées du juste), même si cet homme n'avait pas eu connaissance du plus récent message venu restaurer le juste. C'est bien pourquoi le Coran emploie le terme "kufr" à propos de telles croyances : voir Coran 5/73.

                - Mais au-delà du caractère de ces croyances et de ces actes en eux-mêmes, qu'en sera-t-il au niveau de la rétribution dans l'au-delà ?

                Il y a plusieurs cas...

                Celui qui était l'auteur des déviances apportées aux enseignements originaux du prophète le plus récent, s'exposera dans l'au-delà à la rétribution prévue à cet effet (Al-Jawâb us-sahîh 1/271-272) (la rétribution prévue pour celui qui instaure délibérément une bid'a mudhallila, et celle prévue pour celui qui instaure volontairement du kufr).

                De même, celui qui n'était pas l'auteur de ces déviances mais qui avait découvert que déviance il y avait et qui n'avait rien fait pour s'en démarquer, celui-là aussi s'exposera dans l'au-delà à la rétribution prévue à cet effet (Al-Jawâb us-sahîh 1/272).

                De même encore, celui qui n'était pas l'auteur de ces déviances et n'avait pas découvert que déviance il y avait, mais n'avait pas non plus fait un minimum d'efforts pour rechercher la vérité ("man farrata fî talabi-l-haqq wa-t-tibâ'ih, muttabi'an li hawâh, mushtaghilan 'an dhâlika bi dunyâh"), celui-là également s'exposera à la rétribution prévue dans l'au-delà (Al-Jawâb us-sahîh 1/272).

                Par contre, par rapport à celui qui avait "hérité" de ces enseignements déviants et, malgré sa sincérité et un minimum d'efforts, n'avait pas su que déviance il y avait, les avis divergent quant à savoir ce qu'il adviendra de lui dans l'au-delà. En voici deux :

                - L'avis de Ibn Taymiyya est que, bien que ses croyances et / ou ses actes aient été de kufr ou de bid'a mudhallila, cet homme ne sera pas rétribué en conséquence par Dieu dans l'au-delà, pour peu qu'il avait la sincère intention de suivre ce que le Messager dont le message lui était parvenu avait laissé, et qu'il n'avait pas manqué à chercher la vérité ("qassada-l-haqqa wa-jtahada fî talabih") (cf. Al-jawâb us-sahîh 1/270-274). La raison en est que le plus récent message, qui avait pour vocation de rétablir le juste, ne lui était pas parvenu : l'acte est donc de kufr, mais la rétribution prévue pour cela dans l'au-delà est inapplicable, puisque cet homme n'avait pas été averti, alors que le Coran dit : "afin que je vous avertisse par son moyen, vous et ceux à qui il parviendra". D'autre part, dans le Coran, Dieu dit à des gens qui, de la sorte, adhéraient jusqu'à présent à un message antérieur retouché : "… Notre messager vous est venu après une interruption des messagers, afin que vous ne puissiez pas dire : "Aucun avertisseur ne nous était venu"" (Coran 5/19) ; ce verset semble bien montrer que l'homme qui, lui, était resté fidèle à une forme altérée d'un message antérieur parce qu'il n'avait pas eu connaissance du message plus récent, venu restaurer le juste, aura justement pour lui l'argument dont Dieu a voulu que tous les gens se trouvant dans ce cas ne puissent pas le dire le jour du jugement. N'ayant pas eu accès à ce qui devait, de la part de Dieu, lui montrer ce qui, dans le message antérieur auquel il adhérait sincèrement jusqu'à présent, était juste et ce qui y avait été retouché, la rétribution ne lui sera pas applicable.

                - L'avis de Shâh Waliyyullâh est plus nuancé : à propos de ce qu'il avait fait conformément à ce dont il avait hérité dans la forme altérée de cet ancien message, cet homme :
                – ne sera pas rétribué par Dieu dans l'au-delà pour ce qui constituait, par rapport à ce qui est juste, un associationnisme ("shirk [akbar]") subtil à saisir, et résultait d'une altération cachée ("tahrîf mudhmar"), dans la mesure où il n'est pas évident pour tout un chacun de comprendre que cela ne relève pas du juste et que altération il y a eu ;
                – sera bien responsable, dans l'autre vie, pour avoir fait ce qui constituait un associationnisme clair et pour avoir suivi ce qui était une altération évidente ("tahrîf sarîh") (Hujjat ullâh il-bâligha, 1/353 ; voir également 1/339).

                Ibn Taymiyya a donc fait dépendre les choses de la bonne volonté de la personne de rechercher le juste : le simple fait que la personne était animée de la bonne volonté de rechercher la vérité et de suivre ce que le messager (dont elle avait eu connaissance du message) avait réellement enseigné et qu'elle avait fait des recherches en ce sens est suffisant pour qu'elle ne s'expose pas à la rétribution dans l'au-delà, même si à nous l'altération peut paraître évidente et l'acte d'associationnisme clair.

                Shâh Waliyyullâh, lui, a fait dépendre les choses de la nature même de l'acte et de l'altération : certaines altérations sont, dit-il, tellement évidentes par rapport au monothéisme, qu'il ne saurait y avoir d'excuse disant que telle personne était animée d'une bonne volonté et faisait des recherches mais n'a pas pu découvrir qu'altération il y avait ; d'après le savant indien, si la personne avait un minimum de bonne volonté et faisait un minimum de recherches, elle saurait qu'il y a eu altération. Il est à noter que cet avis de Shâh Waliyyullâh, relatif ici à l'homme à qui était parvenu seul un ancien message, et ce sous une forme altérée, est très voisin de l'avis hanafite relatif à l'homme à qui aucun message n'était parvenu : certains savants de l'école hanafite pensent en effet que cet homme-là sera responsable devant Dieu des croyances naturelles – au moins l'existence et l'unicité de Dieu – et des actes conformes aux repères moraux naturels – interdiction du vol, du meurtre, etc.

                Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).
                bonne lecture!!
                (رأيي صحيح يحتمل الخطأ، ورأي غيري خطأ يحتمل الصواب (الامام الشافعي

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                • #9
                  Cette question se pose effectivement. Le Coran dit bien que chaque peuple a reçu [au moins] un messager de la part de Dieu(Coran 16/36)
                  Dans ce cas, pourquoi un grand nombre de pays ne soupçonnait même pas l'existence de l'islam avant l'avènement des moyens de communication moderne?

                  On peut supposer sans trop prendre de risques que si un messager s'était présenté, il y en aurait trace même vague.

                  S'il n'en reste aucune trace, c'est que le messager n'a pas accompli la mission. Mais pourquoi? Parce qu'il est incapable? Si l'on s'en réfère aux textes, Dieu est omniscient, il aurait donc dû savoir que le messager ne valait rien? Pourquoi ne pas en avoir envoyé un assez charismatique que pour que sa parole soit répandue?
                  « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

                  Commentaire


                  • #10
                    Dans ce cas, pourquoi un grand nombre de pays ne soupçonnait même pas l'existence de l'islam avant l'avènement des moyens de communication moderne?
                    Peut être Zakia (ce n'est qu'une hypothèse de ma part ) parce que le message de leur Prophète a été perdu au fil des générations et ces derniers sont (re)tombés dans le polytheisme. Comme ce fut le cas avec Abraham, il a eu beau construire la Kaaba avec Ismael cela n'a pas empêché le fait qu'il y ait eu des Arabes polythéistes tournant autour.
                    D'ailleurs dans le Coran, Allah nous répète souvent "Et si leur ancêtres se trompaient?".
                    Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

                    Commentaire


                    • #11
                      Comme ce fut le cas avec Abraham, il a eu beau construire la Kaaba avec Ismael cela n'a pas empêché le fait qu'il y ait eu des Arabes polythéistes tournant autour.
                      Et les "monothéistes" musulmans, tu crois qu'il font quoi lors du hedj? ils tournent autour de la Kaaba et se prosternent devant! D'ailleurs ils se prosternent 5 fois par jour!

                      Et je voudrais savoir, pourquoi un Israélite (Abraham) luttant contre le polythéisme et les idoles aurait il construit un cube en pierre ? était ce pour que les gens tournent autour et s'agenouillent? Drôle de "monothéisme"...
                      Omar m'a tuer.

                      Commentaire


                      • #12
                        Au temps pour moi, j'ai mal formulé ma réponse, ces Arabes polythéistes le faisaient selon leur rite polytheiste avec leur 360 divinités, et les statues entourant la Kaaba et étant même à l'intérieur de celle-ci.

                        Dans le cadre musulman c'est TOTALEMENT différent, c'est du pur monothéisme, les statues sont proscrites, il s'agit de glorifier et prier Allah l'Unique, c'est d'ailleurs pour cela qu'Abraham a construit la Kaaba, afin aussi de donner un repère à tout les musulmans du monde.
                        Les gens ne prie pas la Kaaba, il prie Allah, la Kaaba est là pour diriger les musulmans vers un lieu commun saint et pur. Tout l'inverse du polythéisme, remplie de divinités parfois oubliées. La construction de la Kaaba est un ordre de Dieu lui même, afin de symboliser le monotheisme pur, al ikhlas et de donner un lieu commun aux musulmans du monde entier, un repère.
                        Quand on te lit, on a l'impression que tu n'as rien compris à l'Islam en retombant dans les clichés typique du non musulman..."OUah ils adorent un cube dans le désert"...belle ignorance .
                        Dernière modification par Arbefracom, 02 mars 2010, 22h29.
                        Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

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                        • #13
                          j'ai bien aimai les article posté par hakkim , ils sont quand méme relativement complet ou au moins apport il une forme de repense
                          tu tombe je tombe car mane e mane
                          après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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                          • #14
                            Tout d’abord l’Islam révèle à ce sujet que TOUT peuple a reçu un messager, donc même les ancêtres de ces indiens dont tu parles ont reçu leur messager, même les djinns ont été prévenus par d’autres djinns etc….
                            Après, leur ancêtres ont désobéis (sinon ils seraient soumis à Dieu), certains s’en sont moqués, certains les ont tué, etc….. Ces peuples ont pour la plupart disparus de la surface de la terre, et sont restés sur terre les croyants uniquement, mais ces croyants au fil des générations ont oublié le message, et sont retombés dans leurs travers, voilà l’origine de ces peuples qui te paraisses « ignorants ».
                            Pourtant si ils étaient ignorants, pourquoi ne sont ils pas tous des athées ? Pourquoi ont-ils tous une croyance ? certains des statuts, certains en un homme particulier, certains en un arbre etc…..C’est que donc, tous ont ressentis et sont conscient du fait qu’il existe une force supérieure, tous ont été prévenus par Dieu, l’Islam est la dernière religion, son prophète est le dernier qui est venu prévenir sur Terre, mais la différence c’est qu’il n’est pas venu prévenir les arabes (son peuple) uniquement , mais c’est une « miséricorde pour les mondes », c'est-à-dire qu’il est venu prévenir tout ceux dont le cœur est pur et qui désire rechercher la vérité, ces gens n’ont peut être pas de moyens de télécommunication, mais si tu vas leur dire d’arrêter leur croyance et de suivre l’Islam, ça ne sert à rien, des gens l’ont fait avant toi, donc c’est pas qu’ils ne sont pas prévenus, c’est qu’ils ne veulent pas l’être, Dieu le Sait, et encore une fois Toute personne désirant la vérité, Allah la guidera, quelque soit son peuple ou sa race, c’est notre croyance ! L’Islam n’est pas arrivé en Chine par les conquêtes, ou par les communications, il y avait tout simplement des chinois au cœur recherchant la vérité, et Dieu leur a fait connaitre sa religion , ça s’est propagé ensuite, d’ailleurs les Musulmans de Chine sont nombreux dans les campagnes où il n’y a rien!
                            Nous avons tous en nous, une prédisposition à la reconnaissance de l’existence de Dieu, car nous savons tous au fond que la perfection de ce qui nous entoure n’est pas fait pour rien, et n’est pas issu du hasard, la meilleure histoire pour cela c’est Ibrahim alayhi essalam. Saches qu’Ibrahim se trouvait dans un endroit perdu avec un peuple idolatre, il a crut en l’existence d’un Dieu avant même qu’Il ne se manifeste à lui, l’Histoire est rapporté dans le Coran, alors qu’il était enfant il a innocemment prétendu que Dieu était l’étoile la plus brillante qu’il a vu, puis quand elle a disparut, il s’est excusé, et a prétendu que c’était la Lune qui venait d’apparaitre, puis quand elle a disparut, il s’est excusé et a vu l’apparition du Soleil, par sa grandeur il était certain d’avoir trouvé, mais quand il a disparut, il s’est fondu en excuse et a demandé de l’aide à ce Dieu invisible, au dessus de Tout, voilà comment a commencé l’Histoire de celui qui est devenu « le préféré » d’Allah.
                            Cet exemple rapporté dans le Coran vise à te montrer que Dieu ne juge que selon les moyens, ceux qui ont entendu et qui ont cru sont ceux qui gagneront, ceux qui ont entendu et qui ont renié sont ceux qui se sont perdus, ceux qui n’ont pas entendu, Seul Allah connait leur destin, Il est le Seul à savoir si ils ont voulut savoir, si ils ont essayé de savoir, si ils ont cru sans savoir etc…..

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