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Médicaments contrefaits : sommes-nous à l’abri ?

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  • Médicaments contrefaits : sommes-nous à l’abri ?

    Le fléau touche pratiquement tous les continents
    Médicaments contrefaits : sommes-nous à l’abri ?

    Par Kamel Imarazène



    Fléau n La contrefaçon ne concerne pas uniquement les habits, les pièces de rechange ou les accessoires de luxe. Elle touche également, et de plus en plus, les médicaments.

    «C’est la plus dangereuse de toutes les contrefaçons»,a averti l’Organisation mondiale de la santé (OMS). «On ne meurt pas de porter de faux sacs à mains ou tee-shirts. En revanche, les contrefaçons de médicaments peuvent tuer», a expliqué l’un de ses responsables. Le phénomène inquiète tellement que l’on parle carrément de «pandémie silencieuse». Mais c’est quoi un médicament contrefait ou un faux médicament ? Il s’agit d’un médicament reproduit frauduleusement avec des composants et une qualité douteux.
    Au mieux, il est inactif, c’est-à-dire qu’il ne guérit pas, et au pire, il peut tuer. Il y a lieu de préciser ici que les génériques ne sont nullement des contrefaçons.
    Les faux médicaments sont essentiellement produits en Inde, en Chine, en Suisse et à Singapour. Ils sont ensuite commercialisés un peu partout dans le monde, notamment en Afrique. Selon une enquête de l’OMS effectuée entre janvier 1999 et octobre 2000, ce trafic toucherait jusqu’à 60% des médicaments commercialisés dans certains pays. Au Cameroun, par exemple, le taux est de 40% et «il est principalement dû à la contrebande», a reconnu le ministre de la Santé.
    Selon une Organisation non gouvernementale (ONG) américaine, un médicament sur quatre vendu dans les pays en voie de développement est un faux, contre un sur dix dans le monde. Cette industrie parallèle rapporterait quelque 45 milliards d’euros par an, soit l’équivalent de 10% des ventes annuelles de l’industrie pharmaceutique mondiale.
    La contrefaçon concerne toutes sortes de médicaments, particulièrement ceux destinés au traitement des lourdes pathologies que sont les cancers, les maladies cardiaques et les troubles psychologiques. Bien évidemment, les premières victimes de ces produits contrefaits sont les malades qui les consomment.
    Selon une étude réalisée par la revue médicale britannique The Lancet, sur le million de personnes qui meurent de paludisme chaque année en Afrique, 200 000 auraient pu être sauvées s'il n'y avait pas de faux médicaments. A en croire certaines estimations, ces médicaments tueraient 10 000 personnes en moyenne en Afrique.
    Il y a lieu de rappeler que près de 100 bébés ont trouvé la mort au Nigeria en 2008 après avoir absorbé du faux sirop de paracétamol. Alors qu’au Panama, 300 personnes sont mortes en 2006 à la suite de l'utilisation d'un excipient contrefait. Qu’en est-il de ce phénomène dans notre pays ? Faut-il s’inquiéter ? Y a-t-il lieu de tirer la sonnette d’alarme ?
    InfoSoir
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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