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Maroc : Salaires des dirigeants : Charité bien ordonnée…

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  • Maroc : Salaires des dirigeants : Charité bien ordonnée…

    · Les patrons des PME gagnent autant que leurs collègues anglais

    · Les cadres marocains sont les mieux payés de l’Afrique du Nord


    · Le Maroc n’est low-cost que dans les secteurs à faible valeur ajoutée



    Les conclusions d’une enquête réalisée par le cabinet Mercer dans les pays d’Afrique du Nord en 2009 risquent de faire jaser au Maroc. Il en ressort que les cadres marocains sont les plus chers et les mieux payés de la région. En tout cas, bien mieux que leurs homologues algériens, tunisiens et égyptiens.

    Voilà qui bat par ailleurs en brèche l’image de destination «low-cost» que vendent les équipes chargées de la promotion du Maroc auprès des investisseurs. «L’image de pays à bas coût n’est valable que pour des activités à faible valeur ajoutée et à utilisation intensive de main-d’œuvre peu qualifiée», précise Abdelilah Jnane consultant au groupe Diorh. Pour les secteurs plus pointus, l’équation n’est pas du tout la même, ajoute-t-il.

    Les niveaux des salaires ont d’ailleurs le don d’étonner parfois les équipes de certains groupes qui viennent en prospection dans le Royaume. Au niveau des cadres, le Maroc est aujourd’hui plus proche des standards de rémunération pratiqués en Grèce, au Portugal et en Roumanie.

    Par profil, un comptable senior émarge jusqu’à 20.000 dollars annuels. C’est à peu près le même niveau de rémunération que l’on peut retrouver au Portugal ou en Tunisie. Par rapport à la Tunisie, la taille des économies et le poids démographique n’étant pas les mêmes, tous niveaux confondus - dirigeants et cadres -, les rémunérations marocaines sont globalement plus élevées. Ce qui n’est pas sans poser parfois des problèmes dans la compétition pour attirer les investisseurs sur certains secteurs comme l’aéronautique par exemple. A compétence et formation égales, un ingénieur au Maroc est 30% plus cher qu’en Tunisie.

    Selon l’enquête Mercer, les managers RH au Maroc ont des niveaux de salaires les plus confortables de la région, en moyenne 40.000 dollars bruts annuels (350.000 dirhams). C’est bien au-dessus des rémunérations relevées au Portugal, en Roumanie et en Tunisie. Encore mieux «lotis», les DRH. A en croire le cabinet Mercer, ils émargeraient en moyenne à 65.000 dollars par an (630.000 dirhams bruts), un peu plus que leurs homologues en Grèce (60.000 dollars) et deux fois et demie le traitement des DRH en Algérie (25.000 dollars).

    La rareté de ces compétences sur le marché exerce une pression à la hausse sur leur rétribution. Pour certaines expertises difficiles à trouver, les entreprises s’inscrivent clairement dans une compétition de dimension mondiale, précise Anna Chabbat, responsable Projets et Développement pour l’Afrique et Moyen-Orient chez Mercer.

    Dans le domaine logistique en pleine euphorie actuellement, les entreprises s’arrachent les experts et sont prêtes à payer le prix pour s’attacher leurs services. Idem pour les ingénieurs projets avec quelques années d’expérience.

    Deuxième «grosse surprise» de l’enquête, en 2009, les salaires de base des dirigeants des PME au Maroc sont presque similaires à ceux de leurs collègues en Angleterre, même si les Marocains restent légèrement plus bas, tempère Anna Chabbat. A cause de la crise financière et économique en 2009, les bonus des dirigeants à Londres ont été plus bas que d’habitude.

    Globalement, le total cash, des dirigeants au Maroc pour l’année dernière est un peu plus élevé qu’à Londres avec une petite nuance, précise la responsable de Mercer: «Même si la comparaison reste pertinente, ce n’est pas le même niveau de dirigeant dont on parle de deux côtés».

    Dans le cas du Maroc, la catégorie de dirigeants à laquelle l’enquête fait allusion correspond à celle de la première échelle à Londres: PME, grandes entreprises, multinationales, etc. Le premier niveau des dirigeants à Londres est en gros équivalent au plus haut de celui qu’on peut trouver au Maroc, précise la consultante. Cela s’explique par le différentiel de la taille de l’économie, des organisations et du chiffre d’affaires.

    Etonnant non? Le principe général sur le marché des dirigeants est le suivant: «si vous cherchez un profil et qu’il s’avère qu’il est rare sur le marché, il faut mettre le prix pour le convaincre», observe Anna Chabbat. «Oui, les bons dirigeants diplômés et expérimentés sont rares», tranche la consultante de Mercer.

    Cette «inflation» des salaires est plus ou moins justifiée. Le développement des projets d’infrastructure et la mise en œuvre des plans sectoriels animent le marché de cadres dirigeants. Les organisations et les entreprises sont en quête des profils pour répondre aux besoins de pilotage de ces projets. Ces profils étant relativement rares, leur rémunération est naturellement élevée.

    Les leçons à tirer

    En termes de politique de rémunération, il y a des leçons à tirer de la constitution d’un marché international des dirigeants. Primo, il faut mettre en adéquation les besoins avec les talents que l’on vise sur le marché. Secundo, comprendre le potentiel du chiffre d’affaires ou du revenu que l’on pourrait générer ou pas sans les profils que l’on cherche. En gros, procéder au calcul du coût d’opportunité.

    La question que l’entreprise devrait se poser est la suivante: qu’adviendrait-il si l’on ne recrute pas un talent à la rémunération qu’il demande ? Combien perdrait-elle en revenu, combien gagnerait-elle si une entreprise offre le salaire exigé par ce talent ?
    Pour la consultante de Mercer, l’on assiste clairement à un phénomène inflationniste sur les rémunérations des dirigeants au Maroc. Et il ne faudrait pas s’attendre à une quelconque détente dans les prochaines années compte tenu de la forte demande émanant de grands projets d’infrastructures et de différents plans sectoriels.

    Jusqu’à 240.000 euros par an… au Congo

    Par exemple, dans un pays comme le Congo-Kinshasa, en raison du déficit d’infrastructures de base et de la faiblesse du système éducatif, les employeurs sont obligés de «mettre le paquet». Dans ce pays, les dirigeants des PME sont payés exactement au même niveau que ceux qui sont à Londres. Soit 240.000 euros par an pour les entreprises ayant des effectifs entre 100 et 1.000 salariés. Il s’agit de compenser par rapport à la qualité de vie et de les convaincre de ne pas aller faire carrière à New York, Londres ou Paris, explique Anna Chabbat.

    Les dirigeants étant recrutés parmi les populations les mieux formées avec expérience, ils cherchent avant tout une qualité de vie. Or, pour les retenir dans leur pays, il faut leur proposer un salaire qui soit vraiment attractif. On est dans le schéma de la loi de l’offre et de la demande. Lorsqu’une ressource est rare, on la paie très cher, conclut Anna Chabbat.

    A. S. leconomiste

  • #2
    C'est peut être pour ça :

    Jusqu’à 240.000 euros par an… au Congo

    Par exemple, dans un pays comme le Congo-Kinshasa, en raison du déficit d’infrastructures de base et de la faiblesse du système éducatif, les employeurs sont obligés de «mettre le paquet». Dans ce pays, les dirigeants des PME sont payés exactement au même niveau que ceux qui sont à Londres. Soit 240.000 euros par an pour les entreprises ayant des effectifs entre 100 et 1.000 salariés
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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    • #3
      ce qui est rare est cher, en algerie on a trop de medecins,infirmier,professeur ect ect surtout les secteurs de l'administration.
      par contre il nous manque des ouvriers des btp par ex.menuisiers,chaudronnier,charpentier ect ect

      au contraire du maroc qui possede beaucoup d'artisants et d 'ouvriers

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      • #4
        Je suis pas d'accord avec toi samarkand777...
        Je te donne juste un autre exemple...
        Un professeur (collège, lycée, université) gagne beaucoup mieux que son confrère algérien. et je t'assure que c'est pas les professeurs qui manquent au Maroc.
        Pour exemple: Un prof au Lycée échelle 11 c'est aux alentours de 7500Dhs (~670€) au maroc (et d'ailleurs ils commencent presque tous avec cet échelle), pour un hors échelle ils vont jusqu'à 11000Dhs (~990€). En Algérie pour un débutant c'est environ 26 000 dinars (~270€), au cinquième échelon 31 000 dinars (~320€).
        J'ai eu l'occasion en 2008 de croisé des ingénieurs algériens de chez Sonatrach qui sont venu en France pour faire une formation de 10 jours à l'Université de Lille, et j'étais très surpris par leurs salaires qui ne dépassaient pas les 70000 dinars (~710€) pour les plus expérimentés.
        Je ne pense pas que c'est une histoire de "rare = cher", mais plutôt à une politique de mérite.
        Le Maroc forme un peu près 9000 ingénieurs par an, mais pas n'importe les quels, c'est des ingénieurs de "hauts qualités", issue des plus grandes écoles d'ingénieurs, et dans le chiffres ne figure pas ce que forment les universités avec les Masters (bac+5).
        pour donner des exemples, c'est diffèrent d'un secteur à l'autre. Le BTP, c'est celui qui paie le mieux [13000Dhs (~1200€) pour un débutant et ça va jusqu'à 22000Dhs (~2000€) pour un chef de projet (5ans d'expériences)]
        Bien sur je parle du secteur privé, au publique c'est un peu moins mais il y a pas une énorme différence.

        Il faut pas oublier tous ces Marocains qui sont à l'étranger et qui retournent chez eux, et je peux t'affirmer qu'ils sont de plus en plus nombreux. Donc ton "hypothèse" est complètement fausse.

        J'en profite pour passer un message, il faut arrêter de penser que le Maroc, c'est des bidonvilles partout, des gens qui crèvent de faims, qui font que se droguer ou se bourrer la gueule

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        • #5
          Le Maroc forme un peu près 9000 ingénieurs par an
          t'es sûr ?
          .


          Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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          • #6
            t'es sûr ?
            Oui ,j'avais fais une conférence pour des étudiants en école d'ingénieur.La qualité du programme des études m'avait beaucoup séduit et puis les étudiants qui viennent en admission parallèle en France par exemple ne trouvent pas beacoup de difficultés.

            Je pense aussi que les salaires au Maroc augmentent de plus en plus ,et maintenant je ne vois plus d'étrangers dans des postes qui necessitent une haute qualification.

            au contraire du maroc qui possede beaucoup d'artisants et d 'ouvriers
            tu trompes ,au Maroc ,tu trouves les écoles d'ing ,les universités ,les BTS ,les IUT ,ENSA (commes les INSA en France) tu trouves toutes les compétences et les qualification ,c'est ce qui a crée un équilibre sur le marché.

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            • #7
              juste pour info:

              Le Maroc a franchi le cap de 10 000 ingénieurs et assimilés, fin 2009.

              (le profil d'assimilé concerne certains masters spécialisés en offshoring, qui ont été spécialement dispensés pour ce programme de formation)

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              • #8
                Alien ,je pense que cela inclut certaines écoles privés et j'avoue que dans ses écoles j'ai trouvé des profils plus compétents que dans le public.

                Je pense qu'il y a eu une rentrée massive des école privées ,qui sont passés du Bac+4 au Bac+5 tout en respectant un cahier de charge bien définit.
                Dernière modification par absent, 02 mars 2010, 12h25.

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                • #9
                  Oui, ça inclut les écoles privé qui livrent le diplôme d'ingénieur Bac +5.
                  En informatique, tu as les écoles et instituts: IGA, Emsi, Sup Info.. qui sont pas mal.

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                  • #10
                    au maroc il y a 9 ingénieurs ppour 10000 habitants, soit le taux le plus bas de la région Mena. idem pour les medecins profs etc....

                    mais bon c'est connu, les diplomés marocains sont de loin les plus compétents.
                    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

                    Commentaire


                    • #11
                      mais bon c'est connu, les diplomés marocains sont de loin les plus compétents.
                      Oui en maths et en informatique .Les tunisiens aussi.

                      Commentaire


                      • #12
                        Oui en maths et en informatique .Les tunisiens aussi.
                        je sais waarine bezaf
                        « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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                        • #13
                          Pour être plus clair:


                          Le pari est gagné. Dans le cadre d’un programme lancé en 2006 par le gouvernement, ce dernier s’était fixé pour objectif de former 10 000 ingénieurs et ingénieurs assimilés à partir de 2010.

                          Ce seront quelque 10 300 lauréats qui sortiront des grandes écoles et universités publiques et privées de la place à cette échéance. C’est en tout cas ce qui se dégage des chiffres du ministère de l’enseignement supérieur sur la base des inscriptions du début de l’année universitaire.

                          Cette fournée n’inclut d’ailleurs pas les ingénieurs issus des écoles étrangères dont le nombre est estimé à 300. Autrement dit, le nombre total avoisinera les 10 600.

                          Fait notable: parmi cet effectif, seuls 4 000 diplômés sortiront des écoles d’ingénieurs publiques (sans compter les diplômés marocains à l’étranger). Le secteur privé contribuera à hauteur de 2 000, soit 20%.

                          Le reste, c’est-à-dire 4 300, est composé d’ingénieurs assimilés. Ce sont des étudiants dont le cursus universitaire sera sanctionné par un diplôme de licence ou de master dans les facultés des sciences et techniques (2 900 personnes), et de master spécialisé dans les facultés des sciences (800 diplômés). S’y ajoutent les diplômés des conventions cadres au nombre de 600. Tout ce contingent sera formé par quelque 54 établissements.

                          La Vie Eco
                          .


                          Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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                          • #14
                            Merci ba azouz pour l'information.

                            Commentaire


                            • #15
                              Merci ba azouz pour l'information
                              De rien , de rien .

                              Les ingenieurs assimilés, c'est une concept propre au Maroc ?
                              .


                              Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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