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Deux autres jeunes fauchés par la silicose à T’kout

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  • Deux autres jeunes fauchés par la silicose à T’kout

    La commune de T’kout, dans la wilaya de Batna, est à nouveau plongée dans le deuil. Deux autres jeunes hommes, âgés respectivement de 24 et 27 ans, sont décédés, hier, des suites de la silicose, une maladie qui ravage cette région des Aurès.

    Le nombre global de décès est donc porté à 60 en quelques mois.

    Motif : la principale activité de la région, la taille de la pierre provoque une maladie incurable, la silicose, qui ronge les poumons et l’appareil respiratoire. Des dizaines d’autres jeunes sont également en danger de mort. C’est pour alerter les autorités locales et nationales sur ce danger qui guette la région, que le comité citoyen a prévu une grève générale illimitée qui devait démarrer hier.

    Mais la protestation est suspendue pour deux raisons.

    La première est liée au choc provoqué par les deux derniers décès. La seconde est d’ordre politique. Les citoyens ont, apparemment, mal perçu la présence de Belaïd Abrika, ancien porte-parole du mouvement des archs de Kabylie et de Hamid Ferhi, un ancien responsable du Mouvement démocratique et social, à cette manifestation.

    «Nous voulons organiser une manifestation loin des considérations politiques. Les gens ont considéré que la présence de ces personnalités peut être interprétée comme une tentative de récupération. C’est pour cela que nous les avons invités à ne pas être ici lors des manifestations, tout en les accueillant à titre amical», a affirmé Fateh Achoura, membre du comité citoyen de T’kout, contacté hier par téléphone.

    Mais cette trêve ne sera que de courte durée puisque la grève générale illimitée aura lieu, finalement, à partir de cette matinée.

    Elle risque, selon notre interlocuteur, de paralyser tous les secteurs d’activité de la ville et de toute la région. «Nous avons adressé des lettres et des revendications aux ministres de la Solidarité et de la Santé, en vain», s’est désolé Fateh Achoura, qui a ajouté que les affichages pour cette action allaient démarrer dans l’après-midi.

    A rappeler que cette région a connu une grève d’une journée le 8 février dernier pour les mêmes motifs. En 2002, T’kout était également secouée par une série de manifestations et de grèves, dans le sillage des évènements de Kabylie. Plusieurs personnes, dont des délégués de citoyens, étaient alors arrêtées, tandis que d’autres étaient blessées.

    Par la Tribune

  • #2
    "«Nous voulons organiser une manifestation loin des considérations politiques. Les gens ont considéré que la présence de ces personnalités peut être interprétée comme une tentative de récupération. C’est pour cela que nous les avons invités à ne pas être ici lors des manifestations, tout en les accueillant à titre amical», a affirmé Fateh Achoura, membre du comité citoyen de T’kout, contacté hier par téléphone."

    Ca tu vois ça m'étonnerait ... Les gens de tkout sont au contraire parmi les mieux placés en Algerie pour revendiquer tamazight comme ils l'ont fait à plusieurs prises et en particulier en 2004. Ces manifs ne sont pas etrangères à la commune. Donc ce que dit l'article j'y crois pas une seconde, ce que je crois c'est qu'il s'agit de la propagande car je parle en ce moment avec un ami de tkout qui me confirme que ce ne sont que des mensonges.

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    • #3
      Les autorites font quoi?
      Pourtant c'est pas complique, soit interdire l'activite soit donner aux travailleurs lequipement de protection necessaire si celui-ci existe.

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      • #4
        Le 4 mars en fin d'après-midi, la Chaine 3 a consacré une émission à la silicose. L'animateur a annoncé qu'une invitation a été envoyée au ministère du travail, restée sans réponse, et une autre au ministère de la santé qui a répondu par courrier pour donner quelques références de décrets.

        Deux médecins ont participé à l'émission : Dr Hamici de Batna et Dr Benachenhou.
        Les deux médecins ont donné beaucoup d'informations sur cette terrible maladie. Je cite de mémoire :
        1. C'est une maladie pulmonaire incurable. Les poussières qui s'incrustent dans les poumons font perdre à ceux-ci leur élasticité. Pour ceux qui en souffrent, respirer devient un calvaire tel que la mort est une délivrance.
        2. Les conditions de travail des tailleurs de pierres sont telles (air saturé de poussières, absence totale de protection individuelle, travail clandestin) que la maladie se déclare au bout de quelques mois d'activité et peut être fatale à partir de quelques mois ou un petit nombre d'années.
        3. C'est la taille des pierres à l'aide des tronçonneuses qui sature l'air environnant de poussières. C'est pour cela qu'on l'appelle la maladie de la tronçonneuse.
        4. La taille des pierres est un travail très dur. Elle est pratiquée par des jeunes qui n'ont pas d'autres moyens pour gagner leur vie. La majorité des tailleurs de pierres décédées des suites de la silicose avaient entre 18 et 30 ans.
        5. La médecine n'intervient que lorsqu'il est trop trad et ne s'attaque qu'aux complications dues à la silicose et ne peut qu'alléger, autant que faire se peut, les souffrances du malade. Toute action efficace ne peut se situer qu'au niveau de la prévention (et ceci, avec un peu de volonté, est un programme tout à fait concevable et réalisable).

        Dr Hamici qui est très impliqué dans la lutte contre cette maladie, participe depuis des années des campagnes de sensibilisation autour de la silicose dans les milieux médico-sanitaires et auprès du public, notamment les tailleurs de pierre. Un courant d'opinion, principalement dans la région de T'kout mais aussi à Azazga et un peu partout dans le pays, commence à prendre forme pour lutter contre la silicose. Au niveau des pouvoirs publics, on annonce la promulgation imminente d'un décret exécutif à ce sujet.

        _
        "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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