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10e congrès de l’union de wilaya d’Alger de l’UGTA

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  • 10e congrès de l’union de wilaya d’Alger de l’UGTA

    Salah Djenouhat reconduit à la tête de l’Union de wilaya d’Alger de l'UGTA

    Baptisé du nom de Belaïd Meziane (ex-secrétaire général de l’union locale d’El Harrach et ex-secrétaire national de l’UGTA) assassiné par les terroristes à El Harrach, le 10e congrès de l’union de wilaya d’Alger de l’UGTA s’est ouvert hier à la Mutuelle générale des travailleurs des matériaux de construction à Zéralda.

    Les 400 congressistes se devaient non seulement d’élire leur nouvelle direction, mais aussi adopter un programme de travail pour les cinq années à venir. La manifestation s’est déroulée en présence du secrétaire général de la Centrale syndicale et des secrétaires nationaux, en plus du représentant du wali d’Alger, en la personne de son chef de cabinet (un ancien syndicaliste), du P-DG de la SEEAL, «ceinturé» par plusieurs gardes du corps, mais aussi par plusieurs anciens syndicalistes et le fils de Boualem Bouzidi (député) décédé l’année dernière suite à une longue maladie. Etaient également présents les secrétaires généraux des fédérations qui ne sont pas forcément délégués au congrès.

    A signaler d’autre part que c’est la première fois que les femmes syndicalistes étaient aussi nombreuses en leur qualité de déléguées (elles étaient une vingtaine).

    De prime abord, le secrétaire général sortant de l’union de wilaya (UW) a tenu à préciser que le congrès était ouvert. «Nous n’avons exclu personne, nous n’avons fermé la porte à personne, y compris à ceux qui ne sont pas d’accord avec notre démarche. Aussi, que celui qui a quelque chose à dire, qu’il le fasse», dira Salah Djenouhat qui a été ovationné avant même qu’il ne prenne la parole. L’orateur rendra hommage au wali d’Alger qui a fait montre, selon lui, d’une grande disponibilité pour le règlement des problèmes des travailleurs.

    L’union de wilaya d’Alger compte pas moins de 192 000 adhérents, dont 15 862 femmes syndiquées et 12 589 retraités, alors qu’elle n’en comptait que 96 000 en 1997. Elle compte également 3 612 sections syndicales, dont 72 dans le secteur privé.

    Salah Djenouhat a déclaré ne pas se plier au protocole habituel en faisant un discours. Toutefois, il fera une sorte de bilan de la plus importante des structures de l’UGTA qu’il dirige depuis 1997.

    De l’organisation des campagnes de solidarité après les inondations de Bab El Oued en 2001 à celle du séisme de Boumerdès en passant par les procédures de restitution du patrimoine de l’UGTA à Alger, Salah Djenouhat ne laissera rien au hasard. Il ne terminera pas son discours sans avertir les 400 congressistes que la direction qui en sortira ne pourra comprendre plus de 50 à 60 élus. Dès lors, ils se devaient de s’entendre entre eux pour dégager les candidats.

    Et Djenouhat de conclure : «Si j’ai commis un impair avec quelqu’un, si j’ai été injuste avec l’un d’entre vous, je vous demande de me pardonner. Et moi de mon côté, je pardonne à celui qui m’a contrarié.» Il quittera le pupitre avec des larmes coulant sur ses joues.

    La parole fut donnée à Abdelmadjid Sidi Saïd. Lequel lèvera, comme il l’a si bien souligné, toute équivoque et autre interprétation sur les relations qu’il entretient avec «l’ensemble des cadres syndicaux. La responsabilité s’en va, resteront alors la fraternité et la camaraderie».

    Le patron de la Centrale syndicale rendra hommage à son ami et frère Salah Djenouhat. Il saisira l’occasion pour répondre aux dernières attaques des syndicats autonomes. «Nous n’avons de leçons à recevoir de quiconque. Ni en matière de militantisme syndical ni en matière de revendications.» Sidi Saïd rappellera à l’assistance que l’UGTA a payé de 667 syndicalistes, tous assassinés «pour la sauvegarde de la République, au moment où beaucoup se cachaient». Il rappellera également que l’UGTA, même si elle ne portait pas la même appellation, existe depuis 1887, année durant laquelle la première section syndicale algérienne fut créée. C’était le syndicat des imprimeries.

    «Aujourd’hui, l’UGTA compte 1,7 million d’adhérents, dont 200 000 femmes et 100 000 adhérents dans le secteur privé. L’organisation est placée au 20e rang à la CSI (Confédération syndicale internationale) qui compte 250 millions de travailleurs. Vous devriez en être fiers et personne ne vous complexera.» Et de renchérir : «Il est facile de déclencher des grèves, d’échanger les insultes.

    Mais pour quel résultat ?

    Seul le dialogue social pourra nous amener à arracher des acquis et la porte ne nous a jamais été fermée par les pouvoirs publics.» A ce moment, 4 syndicalistes de la SNVI quittent la salle, désapprouvant apparemment les dires de Sidi Saïd. Eux qui s’étaient dans un premier temps retiré des négociations sur les conventions de branches avec les 5 SGP que compte leur secteur, avant de les reprendre. D’où l’incompréhension de leur sortie de la salle. Faisant comme si de rien n’était, le patron de la centrale invitera ses camarades syndicalistes à engager la lutte contre les spéculateurs qui érodent tous les jours un peu plus les bourses des citoyens. L’intervention terminée, l’Union de wilaya a honoré les anciens syndicalistes et les défunts.

    Sur le plan de l’organisation, les syndicalistesont élu le bureau pour la gestion du congrès et mis en place les commissions. Salah Djenouhat a été reconduit sans surprise aucune à la tête de l’Union de wilaya d’Alger qu’il a dirigé d’une main de maître depuis 1997. Et pour cause, il connaît chaque syndicaliste, cadre ou militant de base, chaque section syndicale, aussi bien à l’échelle de la wilaya d’Alger qu’à l’échelle nationale. Et tout le monde le respecte au sein de l’organisation en raison de sa disponibilité, de sa serviabilité et de sa capacité à gérer telle ou telle situation.

    Par La Tribune
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