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Berlusconi va-t-il faire comme Sarkozy ?
Elle est encore toute fraîche dans nos mémoires, la libération de l’otage français Pierre Camatte, des mains de la branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Depuis le 26 novembre 2009, il était détenu par ses ravisseurs. Il n’a eu son salut que grâce à l’action concertée du président français, Nicolas Sarkozy, et de son homologue malien, Amadou Toumani Touré. A la place d’une rançon versée aux preneurs d’otages, qui est généralement leur réclamation favorite, ceux-ci ont exigé et obtenu la libération de 4 des leurs en captivité au Mali.
Un acte condamné par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Algérie dans une moindre mesure, la Mauritanie ; des Etats qui vivent ce fléau. Et comme nous l’écrivions dans notre édition du jeudi 23 février, la diplomatie d’ATT a été accusée d’avoir encouragé le terrorisme en permettant à ceux qui en sont de potentiels auteurs de s’évanouir dans la nature.
Du coup, le sort des deux otages italiens, Sergio Cicala et sa femme Philomène Kaboré (d’origine burkinabè), retenus depuis le 18 décembre passé en Mauritanie, est plus que compliqué. Ceux-ci, voulant traverser le Sahara pour rallier le Burkina et y passer la Noël, sont tombés sur une faction d’Al-Qaida. Et plus grave, l’ultimatum fixé par l’AQMI est arrivé à expiration hier. Dans la même veine que les terroristes maliens, les cagoulés mauritaniens exigeaient, eux aussi, la sortie de prison de combattants détenus en ce pays. C’est là que la libération de Pierre Camatte rend difficile les négociations.
Car, quoi qu’on dise, les semblants d’échanges de bons procédés n’ont jamais fait changer de vocation aux terroristes, et ils pourront reprendre du service et avoir l’opportunité de s’attaquer à d’autres personnes pour, soit prendre leurs biens, soit réclamer une rançon, soit encore exiger la libération d’un des leurs (in l’Observateur Paalga du jeudi 25 février 2010).
On espère que les prochains jours ne seront pas de trop pour les captifs, surtout que Sergio Cicala a, dans un message audio, demandé au gouvernement italien de se pencher sur leur situation, pas du tout enviable. C’est vrai que l’appel de l’Italien est adressé à son pays, qui devra ensuite faire fléchir la Mauritanie pour qu’elle libère à son tour les moudjahidines.
Mais il faut se le dire, la France a obtenu la remise en liberté de Camatte grâce à l’étoffe de son président, Nicolas Sarkozy, qui a, sans aucun doute, mis la pression sur le Mali. C’est sûr que la puissance colonisatrice y est pour quelque chose. Seulement, est-ce que Berlusconi peut amener Nouakchott à revoir sa position et à céder à la requête des islamistes ? C’est notre souhait. Mais ce ne sera pas une mince affaire. Car le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz est formellement contre toute forme de marchandage avec les ravisseurs de l’AQMI, qui va à l’encontre de la lutte antiterroriste.
Par Kader Traoré
© Copyright L'Observateur Paalga
Un acte condamné par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Algérie dans une moindre mesure, la Mauritanie ; des Etats qui vivent ce fléau. Et comme nous l’écrivions dans notre édition du jeudi 23 février, la diplomatie d’ATT a été accusée d’avoir encouragé le terrorisme en permettant à ceux qui en sont de potentiels auteurs de s’évanouir dans la nature.
Du coup, le sort des deux otages italiens, Sergio Cicala et sa femme Philomène Kaboré (d’origine burkinabè), retenus depuis le 18 décembre passé en Mauritanie, est plus que compliqué. Ceux-ci, voulant traverser le Sahara pour rallier le Burkina et y passer la Noël, sont tombés sur une faction d’Al-Qaida. Et plus grave, l’ultimatum fixé par l’AQMI est arrivé à expiration hier. Dans la même veine que les terroristes maliens, les cagoulés mauritaniens exigeaient, eux aussi, la sortie de prison de combattants détenus en ce pays. C’est là que la libération de Pierre Camatte rend difficile les négociations.
Car, quoi qu’on dise, les semblants d’échanges de bons procédés n’ont jamais fait changer de vocation aux terroristes, et ils pourront reprendre du service et avoir l’opportunité de s’attaquer à d’autres personnes pour, soit prendre leurs biens, soit réclamer une rançon, soit encore exiger la libération d’un des leurs (in l’Observateur Paalga du jeudi 25 février 2010).
On espère que les prochains jours ne seront pas de trop pour les captifs, surtout que Sergio Cicala a, dans un message audio, demandé au gouvernement italien de se pencher sur leur situation, pas du tout enviable. C’est vrai que l’appel de l’Italien est adressé à son pays, qui devra ensuite faire fléchir la Mauritanie pour qu’elle libère à son tour les moudjahidines.
Mais il faut se le dire, la France a obtenu la remise en liberté de Camatte grâce à l’étoffe de son président, Nicolas Sarkozy, qui a, sans aucun doute, mis la pression sur le Mali. C’est sûr que la puissance colonisatrice y est pour quelque chose. Seulement, est-ce que Berlusconi peut amener Nouakchott à revoir sa position et à céder à la requête des islamistes ? C’est notre souhait. Mais ce ne sera pas une mince affaire. Car le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz est formellement contre toute forme de marchandage avec les ravisseurs de l’AQMI, qui va à l’encontre de la lutte antiterroriste.
Par Kader Traoré
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