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Inquiétude des parents d'élèves à Oran

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  • Inquiétude des parents d'élèves à Oran

    A Oran, à l’ombre des mouvements de débrayage continus et des revendications socioprofessionnelles des enseignants subsistent d’autres problèmes beaucoup plus importants et plus sensibles.

    Alors que les enseignants continuent de brandir la revendication salariale, les élèves des différents paliers de l’éducation nationale subissent les affres des conditions d’études pour le moins inhumaines.

    A Oran, les parents d’élèves s’interrogent sur le silence des enseignants et de leurs syndicats autour des problèmes que subissent en classe leurs enfants.
    Amiante, froid et programmes chargés

    Les problèmes et autres difficultés que rencontrent les élèves sont multiples, à commencer par l’absence de chauffage dans les classes, la menace de l’amiante dans certains établissements scolaires, les problèmes d’étanchéité, l’absence d’activités sportives et artistiques, la surcharge des programmes scolaires, sans compter la violence à l’intérieur et autour des établissements scolaires…

    A Oran, la majorité des classes du palier primaire sont, a priori, dépourvues de chauffage, une situation qui laisse les enfants confrontés au froid glacial de cette période hivernale. «Mon enfant contracte souvent de la toux. Chez moi, le chauffage est allumé en continu et quand il va en classe, on lui demande d’enlever sa veste alors que les classes ne sont même pas chauffées. Quand il a froid, il ne peut pas communiquer avec sa maîtresse. Pourquoi les enseignants ne font-ils pas de ces choses-là des revendications ?» s’interroge C. Houaria, la maman d’un écolier habitant le quartier Maraval. Plusieurs autres établissements scolaires qui ont bénéficié d’installations de chauffage dans les classes, s’en trouvent dépourvus une année après.

    Aucune explication n’est fournie à ce sujet. «Ils sont en panne, c’est tout !» nous répondent des chefs d’établissements de la ville. Quant à la menace de l’amiante se trouvant dans les plafonds des établissements scolaires, bien que des efforts aient été consentis dans ce cadre, certains autres établissements attendent leur «désamiantage». «Et ce n’est pas grâce aux enseignants que le problème de l’amiante a été soulevé à Oran. Nous avons, avec les responsables de la direction de l’éducation, posé cette question et nous avons continué à faire pression avec la presse pour aboutir à une solution», confie un membre d’une association de parents d’élèves dans le quartier populaire d’El Hamri qui comptait plusieurs écoles avec des plafonds contenant de l’amiante, une matière hautement cancérigène. Dans certains autres établissements, on vit avec les problèmes d’étanchéité qui perturbent les cours. La nature vétuste de certaines structures qui sont à la charge des communes pose des problèmes de prise en charge et de réfection de ces établissements scolaires.

    Aucune activité sportive, artistique ou scientifique


    Les parents d’élèves qui ne sont pas incorporés au sein de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves reprochent aux enseignants leur manque de conscience et de professionnalisme dans le cadre de la mission qui leur est dévolue. «Qui mieux qu’un enseignant pourra nous dire ce que font nos enfants, ce dont ils ont besoin, si les programmes qui leur sont dispensés sont bons ou mauvais, s’ils ont besoin d’être aérés ou réadaptés, etc.», s’interroge B. Fatma, enseignante à l’université d’Oran et dont le fils est écolier. En effet, il est désolant de voir que le rôle des syndicats de l’éducation ne se limite qu’à la revendication salariale, bien qu’elle soit parfaitement légitime et légale. On s’attendait à ce que des séminaires nationaux et internationaux soient organisés autour des programmes d’enseignement, de la psychologie de l’enfant ou encore l’organisation de cycles de formation et de erfectionnement courts au profit des enseignants.

    Cela, en collaboration avec le ministère de l’Education nationale bien entendu. De l’avis de tous les parents d’élèves, les enfants peinent dans les classes et chez eux à préparer leurs cours. La surcharge qui caractérise les programmes induit un rythme de travail soutenu et épuisant pour ces petits êtres. En contrepartie, il n’existe aucune mesure palliative à même d’aérer les programmes avec des matières plus reposantes et détendues. Pourtant énoncées dans les programmes, les matières artistiques comme la musique, le dessin, le théâtre, les travaux manuels ne sont pas assurées dans les écoles de la wilaya. On se contente seulement de quelques chansons patriotiques et autres… Même les travaux manuels qui doivent éveiller chez l’enfant les multiples facettes endormies en lui sont confiés à la même personne qui assure les cours. Même pour le sport, le déchaînement des enfants dans les cours d’écoles démontre la soif des enfants de pratique sportive et le besoin d’une éducation physique saine dans ce sens, pour aller dans le sens du fameux adage «un esprit sain dans un corps sain». Dans la plupart des écoles de la wilaya, l’éducation physique n’a pas droit de cité.

    Surcharge des classes et manque d’enseignants, autres problèmes


    Par ailleurs, dans la plupart des classes des établissements scolaires se pose le problème de la surcharge. La moyenne d’occupation des classes est de 48 élèves dans la majorité des établissements scolaires de la wilaya. Cela malgré les réalisations soutenues dans le secteur. Selon les responsables de l’éducation, le manque d’enseignants dans les différents paliers de l’enseignement scolaire est de 1 800..

    Par Mohamed Ouanezar, La Tribune
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