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Quand le Big Mac permet d'évaluer le yuan

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  • Quand le Big Mac permet d'évaluer le yuan

    Janvier 2010, le prix d'un Big Mac était 35 % plus élevé en zone euro qu'aux Etats-Unis. A Pékin en revanche, on pouvait acheter deux fois le hamburger pour le prix d'un seul à Washington. Conclusion : l'euro est surévalué face au dollar, et le yuan nettement sous-évalué par rapport aux deux autres monnaies.

    Ces données sont tirées du fameux "Big Mac index" publié deux fois par an depuis 1986 par l'hebdomadaire britannique The Economist. L'idée ? Donner le prix du sandwich de McDonald's converti en dollar dans les pays où il est vendu. L'indice détourne le principe de la "parité des pouvoirs d'achat" (PPA) selon lequel le bon taux de changes entre les monnaies est celui qui garantit une égalité de prix pour un même bien dans tous les pays.

    The Economist a choisi comme étalon un produit de consommation universel, symbole de la mondialisation, le Big Mac.

    Commercialisé dans quelque 120 pays, le hamburger est proposé sous la même forme, avec les mêmes ingrédients, et McDonald's calcule au plus juste ses coûts de production. Selon le dernier classement, il vaut par exemple 7,02 dollars à Oslo. Preuve que la couronne norvégienne serait surévaluée de 96 %face au dollar.

    Un produit universel


    Plaisanterie ? "Non, cet indice donne une assez bonne idée de l'évolution des taux de change à moyen terme, affirme Jean-Marc Daniel, économiste et professeur à l'Ecole supérieure de commerce de Paris (ESCP). C'est rudimentaire et grossier et pourtant ça marche."

    Consulté par les économistes, l'indice Big Mac montre quand même ses limites. De la Chine à la Suisse en passant par Singapour, les niveaux de développement des Etats varient. Or l'indice n'a de sens que si toute la population du pays a accès au McDonald's. "Cet outil est moins pertinent pour évaluer le yuan chinois que le dollar, l'euro, le yen ou la livre", juge M. Daniel. En outre, le goût des consommateurs change d'un pays à l'autre, ce qui joue sur le niveau de la demande. Et, par ricochet, fait fluctuer le prix.

    "Prendre comme seul indicateur un bien alimentaire est un peu trop simple", estime Marc Touati, de Bourse Global Equities. Les grands organismes internationaux, tels le Fonds monétaire international (FMI), s'appuient, eux, sur un échantillon comprenant des milliers de produits. Mais le choix d'un panier permettant des comparaisons internationales est très difficile. Quant à la théorie même de la parité des pouvoirs d'achat, elles est controversée.

    Par Le Monde
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