Qu'en est-il d'El Qaida? Le point de vue d'un homme du renseignement.

[mob_dz]

Point de vue singulier, mais tout à fait intéressant, défendu par un ancien responsable du renseignement français, M. CHOUET Alain, Ancien chef du service de sécurité de la Direction Générale de la Sécurité extérieure Française, le 29/01/2010 lors d'un colloque organisé par le sénat Français autour du thème "Le Moyen-Orient à l'heure nucléaire"

[mob_dz]

Décoiffant comme le dit la modératrice.

Dans cette intervention, l'ancien responsable de la DGSE française défend un certain nombre de thèses qu'il n'est de coutume d'entendre que sporadiquement du côté Rive-Sud.

* D'abord, il ramène la "confrontation " occident-islamisme à sa juste proportion ; celle du combat du pot de terre contre le pot de fer.

* Il réhabilite les peuples musulmans dans leur statut de principale et de première victime de l'islamisme.

* Il s'attarde sur la répartition et l'articulation des rôles des différents segments de l'islamisme ; celui des frères musulmans ; des "jamaât"; et des Etats croupion soucieux de ne pas se laisser dépasser à droite.

* Le rôle essentiel des USA dans le développement et la pérennité de l'islamisme et des Etats arabes et /ou musulmans réactionnaires n'est pas passé sous silence.

* Ses analyses l'amènent in fine, à critiquer et à démonter les stratégies sécuritaires qu'opposent les régimes en place aux menaces islamistes. Et d'appeler à la mise en place de politiques cohérentes à même de donner de véritables perspectives d'intégration sociale et d'épanouissement aux populations que le dénuement et le désespoir jettent entre les mains de la nébuleuse islamiste.

[tariqlr]

Bonjour.
Je partage, dans l’ensemble, l’analyse d’Alain CHOUET et il n’est pas le seul à dénoncer ces comportements de voyous, aussi bien des puissances occidentales que leurs échansons arabo-musulmans.
Il est de notoriété publique que l’Arabie Saoudite est l’entité cancérigène avec ses métastases dans ce même capharnaüm arabo-musulman.
«*L’on dit aujourd’hui qu’en Afghanistan on pourrait obtenir de meilleurs résultats, c’est-à-dire sinon gagner, du moins aboutir à une « non défaite », avec plus d’effectifs. C’est absurde.*»
Avec des dizaines de milliers de soldats étasuniens, européens, afghans et mercenaires, soit un total de 200 à 300 000 soldats! En Algérie, la France a déployé 500.000 soldats (un soldat pour protéger deux européens), plus les supplétifs et les groupements d’auto-défense (qui a donné d’ailleurs les membres de l’OAS) , et si la victoire militaire était apparente, le résultat était tout autre.
«*Toute politique de contre-insurrection est en effet vouée à l’échec, pour aussi logiques que soient ses apparences, lorsqu’elle est imposée par des forces extérieures dans un contexte international qu’elles ne maîtrisent pas. La leçon est, aujourd’hui comme hier, que plus tôt une armée d’occupation, ou du moins perçue comme telle par la « population indigène », se retire, mieux ça vaut pour tous les acteurs du conflit.*»