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Les architectes réclament plus d’implication dans les projets

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  • Les architectes réclament plus d’implication dans les projets

    ILS S’ESTIMENT EXCLUS AU PROFIT DES BUREAUX D’ÉTUDES
    Les architectes réclament plus d’implication dans les projets


    Les architectes ont dénoncé l’amalgame fait entre leur métier et celui du bureau d’études. Ils réclament plus d’implication dans la conception des projets de construction. Ils refusent d’être montrés du doigt pour un ouvrage dont ils n’ont pas pris totalement en charge la conception.
    Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Les architectes sont montés au créneau, hier, pour demander aux pouvoirs publics de cesser de confondre entre le métier d’architecte et celui d’un bureau d’études.
    Les architectes s’estiment exclus dans la conception des projets de construction, au profit des bureaux d’études. Ils se sentent marginalisés et refusent, dans une telle situation, d’assumer la responsabilité des défaillances que rencontre le secteur. M. Boudaoud, président du Collège national des experts architectes, a expliqué, en marge de la journée-débat sur le décret exécutif n°94-07 relatif aux conditions de la production architecturale et à l’exercice de la profession d’architecte, que l’architecte doit être responsable de son ouvrage du début jusqu'à la fin, ce qui, dans la pratique, dira-t-il, n’est pas appliqué.
    «Il y a beaucoup d’intervenants dans un projet, ce qui fait que le travail conçu par l’architecte n’est pas respecté », a-t-il souligné. Et d’ajouter que le fait que le ministre de l’Habitait ait exigé plus de qualité veut dire qu’il n’existe pas d’architectes en Algérie. «Il n’existe pas d’architectes sans la qualité. Et exiger la qualité, c’est donc reconnaître qu’il n’existe pas d’architectes », a-t-il explicité. Pour sa part, l’architecte Louaci estime que le promoteur fait le travail de l’architecte. Selon ce dernier, la crise du logement ne peut être réglée par aucune règle technique. «Toutes les solutions se situent exceptionnellement dans l’architecture», a-t-il précisé. Et d’expliquer qu’il existe une confusion entre l’étude de conception qui, elle, est faite par l’architecte, et l’étude technique, qui est réalisée par le bureau d’études.
    Cet amalgame, dira-t-il, a fait que les bureaux d’études se retrouvent en train de gérer des chantiers qu’ils n’ont jamais conçus.
    M. Mabrouk, un autre architecte, résume la problématique de la qualité par le fait que la construction ne se conforme pas au plan de construction. «Toutes les études se font dans la précipitation, sans approches préalables, car ce qui importe pour l’Etat, c’est la politique du résultat et non de la qualité », a-t-il argué.
    La solution, estime-t-il, est de substituer un ordre de mise en conformité du plan de construction au permis de construire. «Le constructeur doit se conformer au plan de construction approuvé par les services techniques. Actuellement, les constructeurs ignorent les plans et finissent par construire comme ils l’entendent, ce qui a fini par créer cette anarchie », a-t-il conclu.
    Le Soir d'Algérie
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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