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La fin de l’hiver dans la steppe de Sebdou jusqu’à l’Aricha

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  • La fin de l’hiver dans la steppe de Sebdou jusqu’à l’Aricha

    Sur les hauteurs de Tlemcen, les premiers signes du printemps sont déjà visibles ; sur le mont Terny, autour de la ville de Sebdou et du djebel Asfour, la nature a viré déjà au vert, ce qui explique en partie le retour des nomades et du cheptel dans ces lieux cléments à l’approche du renouveau.

    En ce début du mois de mars, les espaces de la steppe de Sebdou jusqu’à l’Aricha sont déjà peuplés par les nomades. Avec les dernières précipitations et le froid qui sévit dans cette région du Sud-ouest, on a du mal à imaginer que la sécheresse est passée par là.

    Pourtant, les traces de cette calamité naturelle sont encore visibles sur les terres qui, il y a à peine deux mois, étaient arides. La clémence du ciel est venue à temps pour dissiper les craintes des éleveurs et des fermiers dont la survie dépend des cultures vivrières.

    Pendant tout l’hiver, Sebdou, porte de la steppe, était plongée dans un grand silence, car, dès le coucher du soleil, cette ville grelotte et ressemble à une cité fantôme.

    Les populations de Sebdou, Terny et El-Arich sont soumises à rude épreuve pendant la période hivernale. Dans ces contrées isolées, on se chauffe encore au bois et les douars perdus s’éclairent encore à la bougie, une grande partie de cette région n’est pas alimentée en gaz de ville (travaux en cours de réalisation) et la bouteille du butane vaut son pesant d’or quand elle est disponible.

    Faut-il rappeler le drame qui a fait plus de 14 victimes, suite à l’explosion d’une citerne de propane dans une boulangerie en plein centre-ville de Sebdou. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, les Sebdaouis se plaignent de la pénurie de mazout nécessaire au fonctionnement de leurs chauffages. Le gasoil est rationné au niveau des stations-services pour lutter contre la contrebande.

    Ceux qui dénoncent l’encombrement des villes et l’imputent à l’exode rural n’ont qu’à offrir des conditions de vie commodes à ces populations qui aimeraient bien rester chez elles et vivre comme tout le monde. Si la population de Tlemcen et sa banlieue vivent dans une certaine décence (toute relative), il suffit de faire quelques kilomètres au sud pour constater qu’on est à mille lieues de la civilisation.

    S’il vous arrive de visiter le village de Tedjmout, vous vous passerez volontiers des Misérables de Victor Hugo. Certes, beaucoup de choses ont été réalisées pendant ces dernières années, mais il reste beaucoup à faire et les élus locaux sont interpellés pour honorer leurs engagements.

    Par Le soir
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