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Le Maroc, partenaire privilégié de l'Europe
Demain samedi , la ville historique de Grenade, réunira pour deux jours les délégations du Royaume du Maroc et des 27 Etats composant l'Union européenne. C'est un Sommet exceptionnel, tout autant que l'organisation de ses travaux et la méthodologie choisie pour son déroulement. Pour la première fois en effet, dérogeant à une habitude, un communiqué commun maroco-européen sanctionnera les travaux et sera publié conjointement par les deux parties.
Il convient de souligner que l'organisation et la tenue de ce Sommet Maroc-Union européenne ne manque pas de susciter à la fois l'intérêt des observateurs et l'ire de nos voisins algériens. Ces derniers, montés sur leurs ergots, n'ont de cesse de ruer de nouveau dans les brancards pour torpiller la relation privilégiée que le Maroc instaure avec l'Europe. Pourtant, cette relation, outre sa dimension stratégique, pourrait en l'occurrence bénéficier au Maghreb tout entier, servir de modèle à un partenariat élargi, devenir le vecteur d'un regroupement euro-méditerranéen, enfin répondre aux immenses attentes des uns et des autres.
Nous n'en sommes pas, ou pas encore là ! Or, l'histoire, comme démentir le pessimisme rampant de nos voisins, ne marche pas à reculons.
Le Sommet de Grenade constitue une date significative des relations entre le Maroc et l'Europe. Et le partenariat avec notre pays un modèle. Pourquoi ? Parce que le fait que l'Union européenne active ou réactive sa coopération avec un pays du sud comme le nôtre, signifie non pas un revirement mais un repositionnement stratégique. Depuis la chute du Mur de Berlin et la mise en œuvre de l'élargissement géopolitique de l'espace européen vers ce qu'on appelait autrefois les « pays de l'est », ces derniers n'ont cessé de bénéficier de soutiens précieux, de subventions diverses et multiples, d'investissements colossaux au détriment des Etats du pourtour sud-méditerranéen, notamment les pays du Maghreb.
Pourtant, il y a plus qu'un point commun entre ces derniers et l'Europe et, surtout, l'histoire a trempé depuis des décennies le destin du Maghreb et des pays de l'Europe, notamment du sud comme l'Espagne, le Portugal, l'Italie, la France, la Belgique même… Sans doute exagèrera-t-on le propos, mais le Maghreb – histoire oblige – est davantage proche de l'Europe, disons de son noyau dur que ne le sont les Etats de l'est.
Assiste-t-on à un recentrage ou à une simple transition de la politique de voisinage de l'Union européenne ? Ce n'est pas simplement que les soutiens financiers, les investissements, les crédits en développement, les projets de joint-venture en provenance de Bruxelles ont été quasiment monopolisés par les pays de l'Est, mais le fait est que les Etats du Maghreb, qui représente le partenaire méditerranée de l'Europe, en ont subi un manque à gagner. Il est vrai que l'évolution des pays du Maghreb n'a peut-être pas été au niveau souhaité par les Européens, notamment en termes de réformes, de moralisation de la vie publique, de démocratie pour ainsi dire. Cependant, un tel reproche ne saurait être exprimé à l'endroit du Royaume du Maroc, lequel est engagé depuis plusieurs années sur la voie du changement et des réformes structurelles, comme on n'en voit nullement ailleurs, en Afrique ou dans le monde arabe.
Tant et si bien que le Sommet de Grenade illustrera d'une part la nouvelle réalité géoéconomique, qui est celle du recentrage européen, ensuite l'hommage implicite et consubstantiel au Maroc pour l'instauration d'un modèle démocratique, la mise en œuvre de chantiers de développement, le renforcement de l'Etat de droit, des libertés publiques et individuelles, la stabilité et le bon voisinage. C'est la première fois que l'Union européenne se réunit à un aussi haut niveau avec un partenaire maghrébin. La concrétisation du Statut avancé trouvera ainsi son illustration à travers ce sommet qui souligne une autre dimension : la volonté de bâtir un ensemble géoéconomique qui pourrait regrouper près d'1 milliard de personnes à un moment où la viabilité des Etats, quels qu'ils soient, s'inscrit davantage dans une vision unitaire que dans l'autarcie. Le Sommet de Grenade mettra en évidence les avancées du Royaume du Maroc en termes de reformes institutionnelles, politiques, économiques, sociales, humaines et servira à enclencher une nouvelle dynamique au partenariat Sud-Sud.
Chef de file de ce partenariat au niveau de la région, le Maroc dont la diplomatie est désormais axée sur les projets de développement et de partenariats pourra se prévaloir de cette étape nécessaire de refondation de ses rapports à son partenaire traditionnel du nord, l'Europe.
Publié le : 04.03.2010 LE MATIN
Demain samedi , la ville historique de Grenade, réunira pour deux jours les délégations du Royaume du Maroc et des 27 Etats composant l'Union européenne. C'est un Sommet exceptionnel, tout autant que l'organisation de ses travaux et la méthodologie choisie pour son déroulement. Pour la première fois en effet, dérogeant à une habitude, un communiqué commun maroco-européen sanctionnera les travaux et sera publié conjointement par les deux parties.
Il convient de souligner que l'organisation et la tenue de ce Sommet Maroc-Union européenne ne manque pas de susciter à la fois l'intérêt des observateurs et l'ire de nos voisins algériens. Ces derniers, montés sur leurs ergots, n'ont de cesse de ruer de nouveau dans les brancards pour torpiller la relation privilégiée que le Maroc instaure avec l'Europe. Pourtant, cette relation, outre sa dimension stratégique, pourrait en l'occurrence bénéficier au Maghreb tout entier, servir de modèle à un partenariat élargi, devenir le vecteur d'un regroupement euro-méditerranéen, enfin répondre aux immenses attentes des uns et des autres.
Nous n'en sommes pas, ou pas encore là ! Or, l'histoire, comme démentir le pessimisme rampant de nos voisins, ne marche pas à reculons.
Le Sommet de Grenade constitue une date significative des relations entre le Maroc et l'Europe. Et le partenariat avec notre pays un modèle. Pourquoi ? Parce que le fait que l'Union européenne active ou réactive sa coopération avec un pays du sud comme le nôtre, signifie non pas un revirement mais un repositionnement stratégique. Depuis la chute du Mur de Berlin et la mise en œuvre de l'élargissement géopolitique de l'espace européen vers ce qu'on appelait autrefois les « pays de l'est », ces derniers n'ont cessé de bénéficier de soutiens précieux, de subventions diverses et multiples, d'investissements colossaux au détriment des Etats du pourtour sud-méditerranéen, notamment les pays du Maghreb.
Pourtant, il y a plus qu'un point commun entre ces derniers et l'Europe et, surtout, l'histoire a trempé depuis des décennies le destin du Maghreb et des pays de l'Europe, notamment du sud comme l'Espagne, le Portugal, l'Italie, la France, la Belgique même… Sans doute exagèrera-t-on le propos, mais le Maghreb – histoire oblige – est davantage proche de l'Europe, disons de son noyau dur que ne le sont les Etats de l'est.
Assiste-t-on à un recentrage ou à une simple transition de la politique de voisinage de l'Union européenne ? Ce n'est pas simplement que les soutiens financiers, les investissements, les crédits en développement, les projets de joint-venture en provenance de Bruxelles ont été quasiment monopolisés par les pays de l'Est, mais le fait est que les Etats du Maghreb, qui représente le partenaire méditerranée de l'Europe, en ont subi un manque à gagner. Il est vrai que l'évolution des pays du Maghreb n'a peut-être pas été au niveau souhaité par les Européens, notamment en termes de réformes, de moralisation de la vie publique, de démocratie pour ainsi dire. Cependant, un tel reproche ne saurait être exprimé à l'endroit du Royaume du Maroc, lequel est engagé depuis plusieurs années sur la voie du changement et des réformes structurelles, comme on n'en voit nullement ailleurs, en Afrique ou dans le monde arabe.
Tant et si bien que le Sommet de Grenade illustrera d'une part la nouvelle réalité géoéconomique, qui est celle du recentrage européen, ensuite l'hommage implicite et consubstantiel au Maroc pour l'instauration d'un modèle démocratique, la mise en œuvre de chantiers de développement, le renforcement de l'Etat de droit, des libertés publiques et individuelles, la stabilité et le bon voisinage. C'est la première fois que l'Union européenne se réunit à un aussi haut niveau avec un partenaire maghrébin. La concrétisation du Statut avancé trouvera ainsi son illustration à travers ce sommet qui souligne une autre dimension : la volonté de bâtir un ensemble géoéconomique qui pourrait regrouper près d'1 milliard de personnes à un moment où la viabilité des Etats, quels qu'ils soient, s'inscrit davantage dans une vision unitaire que dans l'autarcie. Le Sommet de Grenade mettra en évidence les avancées du Royaume du Maroc en termes de reformes institutionnelles, politiques, économiques, sociales, humaines et servira à enclencher une nouvelle dynamique au partenariat Sud-Sud.
Chef de file de ce partenariat au niveau de la région, le Maroc dont la diplomatie est désormais axée sur les projets de développement et de partenariats pourra se prévaloir de cette étape nécessaire de refondation de ses rapports à son partenaire traditionnel du nord, l'Europe.
Publié le : 04.03.2010 LE MATIN
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