Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Offensive mains propres contre la corruption en Algérie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Offensive mains propres contre la corruption en Algérie

    La lutte anticorruption a fait sa première victime en Algérie. Le 25 février, le chef de la police nationale, le colonel Ali Tounsi, a été abattu au cours d'une réunion de travail par l'un de ses subordonnés qu'il s'apprêtait, selon la presse algérienne, à suspendre de ses fonctions en raison de marchés passés dans des conditions troubles. Aussi dramatique soit-elle par son dénouement, l'affaire n'est pas la plus spectaculaire. Depuis trois mois, la dénonciation des appels d'offres truqués, des trafics d'influence, des malversations financières opérées au plus haut niveau est le lot quotidien d'une poignée de médias de la capitale, avec en ligne de mire des ministres proches du président Abdelaziz Bouteflika.

    Des multiples péripéties de l'opération "mains propres" à l'algérienne, deux épisodes - les plus saillants - émergent. Le premier concerne "le chantier du siècle", la construction d'une autoroute qui doit, dès 2010, traverser le pays d'est en ouest, de la frontière marocaine à celle avec la Tunisie. Octroyé à des entreprises japonaises et chinoises, le marché porte sur plus d'une dizaine de milliards de dollars. C'est, dans un pays subitement enrichi par l'envolée des cours du pétrole brut, le plus coûteux du continent africain.

    Fin 2009, le scandale éclate : plus de 500 millions de dollars de commissions ont été versés par les entreprises chinoises à des intermédiaires. Des têtes tombent et pas des moindres : le directeur de cabinet du ministre des travaux publics, le secrétaire général du ministère et une poignée de hauts fonctionnaires. Les plus chanceux sont inculpés par la justice ; les autres (huit à ce jour) sont en prison. Eclaboussé par le scandale, le ministre, Amar Ghoul, un islamo-conservateur, laisse passer l'orage. Il ne démissionnera pas.

    La seconde affaire de malversation est encore plus retentissante, car elle vise la compagnie pétrolière nationale, la Sonatrach, l'entreprise emblématique de l'Algérie, celle qui la fait vivre grâce à ses exportations de gaz et de pétrole. Sans la Sonatrach et ses richesses, l'Algérie ne serait pas plus écoutée que la Côte d'Ivoire ou le Kenya sur la scène internationale.

    Les mésaventures de la Sonatrach, étalées sur la place publique par la presse, ont décapité l'entreprise - la première en Afrique, la douzième dans le monde. Depuis, elle vit au ralenti. Son PDG, Mohamed Meziane, a été placé, en janvier, sous contrôle judiciaire - le parquet avait réclamé son incarcération - ainsi que l'un des vice-présidents de la compagnie et plusieurs cadres dirigeants. Pour d'autres, le tribunal d'Alger a été plus sévère. Deux des enfants du PDG de la Sonatrach sont sous les verrous, tout comme deux vice-présidents de la compagnie, un ancien patron de banque et son fils...

    Depuis, la suspicion est partout. D'anciennes affaires que l'on croyait enterrées refont surface. D'autres surgissent. Sur un site Internet, un ancien dirigeant de la compagnie pétrolière, aujourd'hui installé en France, Hocine Malti, a ainsi publié une "lettre ouverte" où il recense, chiffres à l'appui, les contrats douteux qui devraient donner lieu à une enquête. Ici, c'est un projet gazier dont le coût est passé sans raison valable de 3,6 milliards de dollars (2,6 milliards d'euros) à 6,2 milliards ; là, c'est un complexe chimique dont la construction a été confiée à une entreprise de téléphonie mobile étrangère, laquelle s'était déjà illustrée en rachetant, dans le cadre d'une privatisation, des cimenteries qu'elle s'est empressée de revendre illico avec une copieuse plus-value... "Pas un contrat n'est passé sans versement de pots-de-vin", accuse M. Malti, dont la lettre a été publiée en bonne place par un quotidien d'Alger.

    La lecture politique de ce déballage public n'est pas aisée dans ce pays où la réalité du pouvoir est l'enjeu depuis des décennies d'une lutte sourde entre la présidence, l'armée et les services de renseignement - la fameuse DRS. L'entourage de M. Bouteflika jure que l'opération "mains propres" émane du chef de l'Etat, choqué de découvrir l'ampleur de la corruption mesurée par l'organisation non gouvernementale Transparency International. Dans son rapport 2009, sur 180 pays, l'Algérie est classée 111e.

    L'explication serait plus convaincante si les services de sécurité - qui constituent un Etat dans l'Etat - n'étaient pas à l'origine des enquêtes. Et si des proches du chef de l'Etat n'étaient visés par les affaires. Le ministre des travaux publics est un poids lourd du MSP, le parti islamo-conservateur, l'une des trois formations de "l'alliance présidentielle". L'attaquer, c'est viser le chef de l'Etat.

    Encore plus intéressante, de ce point de vue, est l'affaire de la Sonatrach. La compagnie pétrolière ne dispose en réalité que d'une autonomie limitée. Elle est le bras armé du ministère de l'énergie. Et son PDG le relais du ministre. Or ce dernier, Chakib Khelil, doit tout au président Bouteflika. Venu de la Banque mondiale, plus familier des Etats-Unis - où il a longtemps vécu - que de l'Algérie, il a été choisi, à la surprise générale, par le président algérien pour avoir la haute main sur le secteur des hydrocarbures. L'attaquer c'est s'en prendre à M. Bouteflika. "Je ne me suis jamais senti visé par cette affaire, ni moi ni le clan présidentiel", assure M. Khelil. Il est bien le seul.

    Par Jean-Pierre Tuquoi , Le Monde

  • #2
    Concernant l'atoroute est-ouest, voici mon opinion :

    J'ai roulé la semaine dernière sur le troncon est, celui-ci n'a rien d'une autoroute aux normes internationales, seuls 70 Km tous neufs entre El Adjiba et Zenouna ressemblent à une autoroute, entre Bouira et Lakhdaria un tronçon livré il n'y a pas longtemps c'est une autoroute de dos d'âne nottament sur les joints des ponts où il faut vraiment ralentir pour ne pas partir dire bonjour aux hirondelles.
    Marquages approximatifs, glissements de terrain aux abords de bouira, échangeurs dangereux. Le revêtement est dans un état tel qu'il est pratiquement trop tard de le reniveler.
    Sur certains tronçons, on sera supris par les gros affaissements où la 3 voie se rétréci en 1 seule voie et peut être aller empiéter sur la voie de l'autre sens (sur le territoire des adversaires d'hier) avec une signalisation toujours bonne pour rendre visite aux urgences les plus proches. D'ailleurs les rambardes de sécurités sont bien cabossées temoignant d'accidents récents.

    Sur 280 Km d'autoroute seuls 70 sont encore en bon état pour combien de temps encore seul Dieu le sait, finalement cette autoroute ou du moins sur ce que j'ai vu et palpé est une véritable tempête médiatique dans une tasse à café.

    Le coût demeure justifié vu le nombre de pique-assiettes à nourrir donc rien d'étonnant de ce côté.

    Commentaire


    • #3
      Il ne s'agit plus d'un netoyage au karcher,mais bien des écuries d'Augias tant l'empleur de la tache est immense.Mais a ce que je je vois ces sinistres Chakib Khelil et Amar Ghoul restent malgré tout indeboulonnables,d'ailleurs ils ne sont pas les seules.Non seulement ce sont des corrompu,mais en plus incapables,et notre administration est a l'image de nos ministres,allez donc demander un document,ou n'importe quel service a l'administration.......!!!
      Dernière modification par andromed, 05 mars 2010, 16h08. Motif: rectificatif

      Commentaire

      Chargement...
      X