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Caricature du prophète Mohamed ( qsssl)

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  • Caricature du prophète Mohamed ( qsssl)

    Crise autour des caricatures de Mahomet
    Après la publication des dessins, hier, le directeur de «France Soir» limogé.

    par ETRANGER SERVICE
    QUOTIDIEN : jeudi 02 février 2006




    «Oui, on a le droit de caricaturer Dieu», affirmait hier en une le quotidien France Soir, qui, au nom de la liberté d'expression, a publié les douze caricatures danoises du prophète Mahomet au centre d'une crise diplomatico-religieuse avec le monde musulman. A Paris, la sortie de ces dessins a provoqué l'indignation du président du Conseil français du culte musulman : «C'est une vraie provocation» envers les quelque 5 millions de musulmans qui vivent en France, a dénoncé Dalil Boubakeur. Le recteur de la Mosquée de Paris a condamné «cet acte fomenté par des cercles racistes et xénophobes». Le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé, a déclaré que la France est attachée «à la liberté d'expression» mais dans «le respect des croyances de chacun». Dans la soirée, Raymond Lakah, propriétaire de France Soir, limogeait Jacques Lefranc, le directeur de la publication, «en signe de respect des croyances et des convictions de chaque individu». Si le quotidien danois Jyllands-Posten a présenté lundi ses «excuses» aux musulmans qu'il a pu «offenser», la colère ne retombe pas dans les pays arabes. Le boycott des produits danois se poursuit et, hier, après l'Arabie Saoudite et la Libye, la Syrie a rappelé son ambassadeur au Danemark. D'autres journaux européens manifestaient hier leur solidarité avec Jyllands-Posten, en reproduisant tout ou partie des caricatures de Mahomet. Notamment ABC et El Periódico en Espagne, La Stampa et Il Corriere della Sera en Italie, ou Die Welt en Allemagne. Dans son éditorial, ce journal conservateur écrit : «On prendrait les protestations musulmanes plus au sérieux si elles étaient moins hypocrites. Quand la télévision syrienne a diffusé en prime-time des drames documentaires montrant des rabbins en cannibales, les imams se sont tus.»
    http://www.liberation.fr/page.php?Article=356198
    26
    Tolérance, après tout la presse est libre
    23,08%
    6
    Dire tant mieux, y'a rien de sacré
    3,85%
    1
    Attaquer en justice les journaux concernés
    38,46%
    10
    Boycotter les pays où ont été publiées les caricatures
    34,62%
    9

    Ce sondage a expiré.


  • #2
    j'ai trouvé ça sur le forum c dans l'air:

    Caricatures de Mohammed et L’idéologie occidentale
    4 février 2006

    par Leila

    Pour une fois les arabes ont accordé leurs violons et ont démenti le célèbre adage « les arabes se sont entendus pour ne jamais s’entendre ». Les caricatures du prophète Mohammed ont pu réaliser l’impensable : fédérer la oumma arabo-muslmane du Maghreb au Machreq. Du politique au simple citoyen, du religieux au profane et en passant par le athée, tous ont joint leurs voix au choeur d’indignation.

    Contrairement à ce que les journaux occidentaux ont hypocritement affirmé, ce n’est pas la représentation du prophète - certes interdite chez les musulmans mais pas chez les non-musulmans - qui a rassemblé des personnes aussi diverses ; ce qui est mis en cause est le message contenu dans ces caricatures. Les dessins représentent symboliquement le musulman avec un nez crochu, le sourire sadique, les yeux exorbités, une barbe et des moustaches hirsutes et menaçantes, une bombe sur la tête prête à exploser ou encore debout à l’entrée du paradis pour accueillir un groupes d’attentats-suicides, le prophète déclarant « Doucement les gars, on a épuisé notre stock de vierges ».

    Ces images racistes ne sont que le recyclage des clichés antisémites des années trente avec le musulman au lieu du juif.

    Pourtant, pour nombre d’occidentaux ces dessins ne présentent aucune connotation raciste. Il n’y eu aucune excuse, aucun regret et les médias et les gouvernements ont appelé tous les pays européens à se mettre derrière les danois et les autorités danoises pour défendre la sacro-sainte liberté d’expression menacée par les supposés fous d’Allah.

    Pourtant ces mêmes défenseurs de l’intouchable liberté d’expression ont déclenché une campagne hystérique contre Dieudonné après son sketch sur le colon juif extrémiste ; ils sont restés cois lorsque Pascal Boniface fut sèchement relevé de ses fonctions de délégué national pour avoir écrit une note dans laquelle il conseillait un rééquilibrage de la position du PS dans le conflit israélo-palestinien ; Ou encore lorsque Alain Menargues a été révoqué de ses fonctions juste après la publication de son livre « Le mur de Sharon ».

    Où étaient ces fous de la liberté d’expression quand il fallait dénoncer la barbarie des « civilisés » à Guatanamo et dans les prisons d’Abou Ghraïb en Irak et de Bagram en Afghanistan ?

    Ont-ils laissé leur « franc-parler » au vestiaire quand il fallait informer sur le mur de la honte en Palestine ? Où étaient-ils lorsque le film « la Passion du Christ » fut censuré (seul les UGC a distribué ce film) ?

    Ces mêmes personnes trouvent toutes les justifications à Blair et à Bush qui font voter des lois liberticides sous prétexte de lutte contre le terrorisme.

    Un arsenal législatif punit sévèrement toute judéophobie, tout négationnisme et tout révisionnisme. Par contre quiconque peut déclarer fièrement son mépris et sa haine des musulmans sans être inquiété. C’est ce qu’on appelle la politique de deux poids deux mesures.

    « Ces « Z » héros » de la liberté d’expression qui ne sont même pas capables de critiquer une marque de yaourt, pourvoyeuse de publicité, retrouvent toute leur verve et leur sainte vertu quand il s’agit des musulmans, c’est normal c’est un sujet qui fait vendre, il y a là un lectorat viscéralement islamophobe Friand de sensationnel. En effet, le racisme anti-musulman est un racisme honorable et séculaire ; il ne date pas d’aujourd’hui et plonge ses racines dans le fin fond de la vieille histoire. Il s’agit d’une idéologie profondément installée dans l’inconscient de millions d’occidentaux et la haine du musulman et de l’arabe loge au coeur de l’identité occidentale et de la culture européenne et nord américaine.

    Ce racisme n’est pas l’apanage d’une extrême droite mais se situe aussi bien à droite qu’à gauche seul le langage et la terminologie changent. Si le racisme véhiculé par la droite et son extrême utilise un discours anti-arabe et anti-immigré, la gauche reprend à son compte ce même discours raciste en substituant les mots arabes et immigrés par islam et musulmans, mais il s’agit bien évidemment de la même population.

    Ce racisme vieux de plusieurs siècles est la conséquence du sentiment de supériorité de l’occident à l’égard des musulmans. Convaincu de sa suprématie, l’occident considère, celui qui ne donne pas de gages de respect des normes identitaires occidentales, comme son inférieur voire son ennemi.

    Comme l’explique Sophie Bessis [1], l’identité occidentale est indissociable d’une culture de la suprématie. Au Moyen Age, les européens se croyaient supérieurs en termes religieux : de part ses préceptes de justice, de charité et de paix, le christianisme est perçu comme une religion éternelle et universelle. Aujourd’hui les occidentaux se considèrent comme gardien et propagateur de l’universel ; leur avancée technique et leur supposée supériorité intellectuelle font que l’occident se voit seul apte à définir les conditions d’accès aux valeurs universelles et à mesurer le degré de respect ou non de ces valeurs. Cela suppose que toutes les pensées, toutes les actions et décisions des gouvernements comme des peuples devraient se mesurer à l’aune des « valeurs » occidentales.

    Cette confiscation de l’universel par l’occident a permis l’association de la démocratie, de la liberté et des droits de l’homme à l’impérialisme occidental. L’ingérence militaire et les guerres destructrices dans les pays musulmans menées au nom des droits de l’homme, l’opprobre jeté sur l’islam, le mépris des musulmans au nom de ces mêmes valeurs et les écarts énormes entre les discours et les actes ont eu pour effet de considérer le désir d’acquérir ses valeurs comme une trahison et une acceptation de l’hégémonie occidentale. La rue arabe et musulmane tourne le dos au modèle occidental et glisse pleinement et librement vers l’islam. Si demain un vote démocratique a lieu cela conduira certainement à l’islam alors que les musulmans savent très bien que l’islam ne maintiendra probablement pas cette démocratie ; il ne s’agit ici ni d’un vote islamique ni d’un rejet de la démocratie en tant que telle mais une façon de résister à la suprématie occidentale. La rue arabe et musulmane a compris que L’occident moderne aux avancées technologiques extraordinaires, s’est badigeonnée d’une couche superficielle pour donner l’illusion d’être civilisé. Mais au fond il reste barbare et le qualificatif civilisation qu’il s’était octroyé est usurpé. Durant tous les siècles derniers, l’occident a eu le monopole de la violence, le mensonge, la tromperie, l’hypocrisie, la politique de deux poids deux mesures, le mépris de l’autre, l’individualisme, l’égoïsme, l’insulte, le colonialisme, la torture, le pillage, le meurtre, la déportation, le génocide, la guerre, l’esclavage, le dénigrement, le non respect de l’autre et de la nature et l’exploitation des plus faibles. Les génocides ont trouvé leurs plus fidèles serviteurs dans cette société occidentale.

    Suffisant et arrogant, l’occident qui a construit toute son identité autour de cette hégémonie voit d’un mauvais œil la faillite de son modèle « la crainte de devoir abandonner la position hégémonique qui a forgé leur relation au monde est synonyme, dans les consciences occidentales, de la peur de voir se dissoudre leur identité. » écrit Sophie Bessis. Mais le dépositaire de l’universel humaniste s’accroche ; convaincu que seul l’occident est et restera la civilisation la plus puissante, il trouve refuge dans le « choc des civilisations ». Pour cela, il s’allie avec son frère siamois, le sionisme et avance un concept fallacieux celui de la fable « civilisation judéo-chrétienne ». Mais de quelle civilisation s’agit-il ? De celle qui s’est construite sur le sang, les pogroms, l’extermination ou la déportation massive de millions de juifs ? Cette idée trompeuse permet d’une part à l’occident de se blanchir des siècles d’antisémitisme et de gommer toute trace des contributions de la civilisation musulmane dans la civilisation occidentale. D’autres part, elle affirme qu’Israël est un pays occidental supprimant ainsi tout risque d’orientalisation de l’état sioniste et censurant la civilisation judéo-musulmane, qui elle a bien existé et a duré plus d’un millénaire ; elle a produit Maimonide et Averroès, Ibn Gabirol et Avicenne.

    Cette union sulfureuse mènera t-elle le monde à la nuit nucléaire comme l’a averti Chirac ?

    Leila

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