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Il n’y a pas de crise, a dit l’ambassadeur algérien :ce n’est pas l’embellie non plus

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  • Il n’y a pas de crise, a dit l’ambassadeur algérien :ce n’est pas l’embellie non plus

    L’exercice n’était pas très aisé mais il s’y est plié avec toutes les précautions d’usage diplomatique que de tels exercices requièrent. M. Missoum Sbih, ambassadeur d’Algérie en France, a enfin invité les correspondants de la presse algérienne en France à un point sur les relations algéro-françaises.

    De notre bureau de Paris,
    Khadidja Baba-Ahmed

    Un message et deux points forts ont dominé la rencontre : l’Algérie n’a jamais refusé la visite en Algérie de Bernard Kouchner quoiqu’en ait dit la presse qui a repris une fausse information publiée par le Figaro. Ça, c’était pour le message. Comme points forts : ce n’est pas la crise mais pas l’embellie non plus. Les autorités algériennes en France agissent mais s’ils ne le font pas savoir, c’est tout simplement pour ne pas jeter de l’huile sur le feu. Les mots étaient très pesés comme en de pareilles circonstances, et comme lors de toute intervention diplomatique la conclusion de cette rencontre est que «ce n’est pas la crise, mais ce n’est pas non plus l’embellie, loin s’en faut. Une vérité rétablie, malgré tout : l’Algérie n’a jamais refusé de recevoir Kouchner. M. Kouchner avait bien été invité par son homologue algérien. Il avait accepté l’invitation et devait se rendre en Algérie le 18 janvier et c’est M. Kouchner lui-même qui a téléphoné à M. Medelci pour lui dire qu’il préférait – pour des raisons d’agenda ou autres – reporter son voyage. Mais pourquoi alors ne pas réagir à toute l’information donnée ici selon laquelle l’Algérie a refusé de recevoir le french Doctor ? En réponse, l’ambassadeur nous apprend qu’il a réagi auprès du Quai d’Orsay pour faire la mise au point au journal le Figaro(le premier à avoir donné cette fausse information) mais que cette mise au point promise n’a jamais eu lieu. Mais, au-delà, comment qualifie l’ambassadeur les relations algéro-françaises et comment caractériser le contexte actuel ? «C’est un lieu commun que de dire que ces relations sont complexes, qu’elles sont délicates d’une manière générale et que, parfois, les éclairages qu’on en donne ne correspondent pas tout à fait à la réalité» alimentant ainsi, devait-il poursuivre, «un climat qui n’est peut-être pas toujours satisfaisant». Ce dernier connaît «une certaine crispation» due à «certaines questions sensibles qui n’ont pas encore reçu leur règlement et qui hypothèquent non pas les relations mais le climat». Affaire Hasseni, affaire des moines de Tibérhine «exhumée d’une manière récurrente», l’inscription de l’Algérie sur la liste des pays dits à risque et, enfin, le problème de fond qui est celui de la mémoire. Y a-til, comme certains titres de la presse l’ont avancé ces derniers jours, des négociations qui seraient sur le point d’aboutir positivement sur l’affaire Hasseni et le retrait qui serait imminent de l’Algérie de cette fameuse liste ? a-t-il été demandé à l’ambassadeur. Aucune négociation de l’affaire Hasseni qui est du domaine de la justice et nous attendons que la justice se prononce définitivement sur cette affaire Hasseni que tout le monde sait innocent. Il n’y a pas non plus de négociation pour le retrait de l’Algérie de la liste des pays à risque. L’Algérie s’est exprimée officiellement et à maintes reprises et au niveau le plus élevé pour signifier la détermination du gouvernement algérien d’obtenir le retrait de notre pays de cette liste. L’ambassadeur «croit comprendre que la partie française a peut-être pris la mesure de l’émotion que cette disposition a provoquée dans l’opinion publique algérienne et de cette détermination du gouvernement algérien qui attend que cette mesure soit rapportée». Et lorsque l’on évoque la réciprocité que certains Algériens ont appelée de leurs vœux, M. Sbih répond : «Ce sont des aspects qui sont étudiés mais pas encore décidés. Ce sont des choses qui sont du ressort d’Alger, de l’administration centrale mais pas de l’ambassade». Enfin, lorsque l’on demande à l’ambassadeur si la dernière visite des deux émissaires conseillers de la présidence française a apaisé le climat, il se garde de dire qu’il y a eu déblocage de la situation, ni que l’éclaircie est revenue, mais insiste sur cette mesure qu’ont prise les officiels français sur les attentes dans notre pays pour faire que le climat tourne au beau fixe. Sera-ce pour demain, pour l’année prochaine ou pour dans dix ans ? Nul ne le sait, même si l’ambassadeur, interrogé sur l’impact de la détérioration du climat sur les relations économiques, affirme que celui-ci est quasiment nul.

    K. B.-A. Le Soir d’Algérie..
    Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay
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