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DHRIFA, SŒUR DU MARTYR LARBI BEN M’HIDI : «La France doit demander pardon…»

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  • DHRIFA, SŒUR DU MARTYR LARBI BEN M’HIDI : «La France doit demander pardon…»

    «La France doit demander pardon et reconnaître ses crimes de guerre. Jusqu’à mon dernier souffle, je ne cesserai de le revendiquer».


    Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - C’est en ces termes que Dhrifa Ben M’hidi, la sœur du martyr, Larbi Ben M’hidi, s’est exprimée, hier, lors d’une conférence de presse, animée conjointement avec le moudjahid Abdelkrim Hassani. Cette rencontre médiatique coïncidait avec la commémoration du 53e anniversaire du décès du martyr Larbi Ben M’hidi, la veille du 4 mars 1957. Pour cette militante de la cause nationale, la France doit faire acte de repentance pour le génocide perpétré. C’est fondamentalement une question de «vérité historique », dira Abdelkrim Hassani, même si des réparations matérielles peuvent être exigibles. Pour autant, la commémoration du 53e anniversaire du décès d’un des héros du peuple ne doit pas être dévalorisée, réduite à une manifestation cantonnée à son lieu d’origine et quasiment passée sous silence, dira Dhrifa Ben M’hidi. Celle-ci étant convaincue qu’il faut agir pour faire connaître l’Histoire à la jeunesse algérienne, même si des difficultés peuvent survenir, du fait notamment du «responsable». Ainsi, l’occasion a été donnée aux deux conférenciers de revenir, avec moult anecdotes, sur le parcours militant, le dévouement patriotique et l’abnégation de Larbi pour l’indépendance du pays. Mais aussi, de rappeler les vertus, l’esprit visionnaire et la foi inébranlable, la confiance illimitée dans le peuple algérien à porter la révolution, d’un martyr qui fut en l’âme, «l’arme blanche», selon Abdelkrim Hassani, paraphrasant un historien français. Une foi et un patriotisme que Larbi, incarcéré dans les geôles colonialistes, a opposé à son tortionnaire, le colonel Bigeard. Certes, les conditions exactes du décès de Larbi Ben M’hidi sont restées suspectes des années durant, le «suicide» et la «lâcheté» de Larbi ayant été même évoqués. Mais des suspicions que les propos du colonel Bigeard, rencontré par les deux conférenciers en 2002 malgré l’incompréhension de certains, ont fini par démentir. «Ce n’est pas Larbi qui se suicide. C’est un grand homme», dira ce tortionnaire à Dhrifa lorsqu’elle l’a rencontré. «Larbi Ben M’hidi a réussi sa mort», rapportera Abdelkrim Hassani des propos de Bigeard.

    C. B. (Le Soir d’Algérie).
    Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay
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