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La situation sécuritaire en latence en Algérie

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  • La situation sécuritaire en latence en Algérie

    A la fin des deux premiers mois de cette nouvelle année, la tendance globale en matière sécuritaire en Algérie par rapport au terrorisme d’Al-Qaïda au Maghreb poursuit sa courbe descendante qui a commencé à fléchir depuis l’été dernier.

    En comptabilisant, à partir de la presse nationale, l’ensemble des actes terroristes, y compris ceux qui n’ont pas été planifiés, comme les bombes artisanales qui explosent au passage d’un troupeau de bétail ou d’un berger (2 cas) et en comptant comme acte criminel les engins explosifs découverts et neutralisés en zones rurales sans qu’ils fassent le moindre dégât (6 cas), le bilan se limite à 34 «exploits», parmi lesquels quatre cas d’incursion dans des douars pour voler les denrées alimentaires des habitants.

    A titre comparatif, les deux premiers mois de l’année dernière ont enregistré 86 actes terroristes et l’année d’avant, 1995. Les deux wilayas qui ont été le plus ciblées ces dernières années, c'est-à-dire Tizi Ouzou et Boumerdès, ont connu au cours des mois de janvier et février écoulés 11 actes terroristes (toutes natures confondues) par rapport à 32 l’année dernière et 39 l’année précédente durant la même période.

    Cette trentaine d’actes terroristes enregistrée ces deux derniers mois, si elle est une preuve manifeste que l’organisation terroriste est en très grande difficulté par rapport à ce qu’elle laissait craindre les années précédentes, est également un signe qu’elle ne veut toujours pas renoncer à son aveuglement.

    Plus que jamais, elle a besoin de tenter des actions fortement médiatiques pour se convaincre d’être toujours capable d’initiatives. Et cela est d’autant plus vrai qu’elle se retrouve aujourd’hui les mains vides du moindre «exploit» qu’elle pourrait agiter pour galvaniser les troupes qui lui restent ou pour gagner en estime à ceux qui la parrainent.

    A titre d’exemple, pour «fêter» la libération de ses quatre terroristes qui étaient détenus par le Mali en échange de la vie d’un otage français, le mois dernier, elle n’avait qu’une vidéo de trois minutes sur l’explosion d’une bombe artisanale commandée à distance au passage d’un convoi de gendarmerie qu’elle a balancée sur Internet.

    L’engin explosif n’avait touché que le dernier camion de la file et sans le renverser ni le stopper puisqu’il a continué sa course vers un talweg, en contrebas de la route forestière pour se mettre à l’abri. Mais cela n’a pas empêché l’organisation terroriste de sous-titrer que les occupants du véhicule ont été «anéantis», tout comme elle n’a pas daté l’«embuscade », présentée comme ayant eu lieu dans la wilaya de Aïn Defla et qui doit en fait remonter à des mois et même davantage puisqu’il n’y a pas eu depuis longtemps de tels actes terroristes dans cette wilaya.

    L’organisation terroriste s’est fortement automédiatisée à travers ses sorties sur Internet lors des deux premières années de son existence et a voulu se faire voir comme se plaçant en terme de capacités criminelles juste après ce qui se passait en Irak et en Afghanistan.

    A l’heure actuelle, elle semble avoir épuisé toutes ses archives, proportionnellement au terrain qu’elle a perdu. Elle n’acceptera pas facilement de réaliser son reflux, autant vis-à-vis d’elle-même que par rapport à ceux à qui elle a fait croire qu’elle constitue un fer de lance pour leur mégalomanie en Algérie. Et à partir de l’Algérie vers le reste du Maghreb, voire vers l’Europe, comme ils n’ont pas cessé de l’y encourager. Une fois que le problème des otages qu’elle détient actuellement au Mali (deux ressortissants italiens et trois espagnols) sera réglé, l’organisation terroriste se retrouvera face à elle-même.

    Sans doute très riches en euros mais totalement nue en Algérie où elle ne pourra pas en profiter. En 2003, la quasi-totalité des armes de toutes sortes qu’Abderrezak Le Para a pu acquérir avec la rançon des Allemands a été interceptée et récupérée par les forces de sécurité algériennes dans le grand Sud. Il en sera de même cette fois-ci, si jamais l’organisation terroriste s’y risque, comme ce fut le cas pour d’autres tentatives un peu moins voyantes. Et elle ne peut pas l’ignorer.

    Mais ce qui est évident, c’est qu’elle essayera de rebondir en tirant le maximum de profit de ce que le Mali et ses interlocuteurs européens lui ont fait gagner, alors qu’elle est en voie de dépérissement en Algérie.

    Et elle a un besoin vital de rebondir par des actions «fumantes» pour revenir au-devant de la scène du crime sanglant. Comment ? Où ? Quand ? C’est là toute la question.

    Par Mohamed Issami , Le Soir

  • #2
    incursion dans des douars pour voler les denrées alimentaires des habitants.
    Dieu les a maudit et ils ne veulent pas comprendre espèce de cafards

    Commentaire

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