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Ould Kablia : Le nouveau découpage «n'est ni mort ni enterré»

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  • Ould Kablia : Le nouveau découpage «n'est ni mort ni enterré»

    par Djamel Belaïfa

    Le ministre délégué chargé des collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a réitéré jeudi l'importance accordée par l'Etat au projet de découpage administratif. Dans une déclaration a la presse en marge de la session plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, le ministre a affirmé que ce projet «n'est ni mort ni enterré» et qu'il constitue un des objectifs de l'actuel mandat. «C'est un projet qui relève de la réforme de l'Etat, un objectif à moyen terme de ce mandat qui permettra au moins de sortir avec un début de solution», a déclaré M. Ould Kablia. Il a rappelé que «le président de la République n'a cité, dans ce cadre, aucun nombre de wilayas». Le ministre a estimé qu'il n'est pas «chose facile» de transformer le visage de l'administration algérienne soulignant l'impératif d'une étude «extrêmement approfondie avec tous les effets et toutes les conséquences qui pourraient en être induites».

    «Il est contreproductif de créer une nouvelle wilaya sans les résultats escomptés», dira le ministre. Il a également rappelé, dans ce contexte, que l'objectif des pouvoirs publics est de rapprocher l'administration de l'administré. «C'est pour cela qu'il faut examiner tous les aspects financiers, structurels et humains, y compris les problèmes ethnosociologiques», a-t-il poursuivi, illustrant son propos par la question des Arouch qui surgit dans de pareilles situations. Il a observé que la perception que l'on a du découpage administratif est «subjective», en ce sens que chaque Arch se voit érigé en wilaya. «La population l'aborde sous l'aspect subjectif, alors que l'Etat le fait avec une approche objective», a-t-il souligné.

    Auparavant, et lors de son intervention en plénière, M. Ould Kablia a énuméré les facteurs plaidant en faveur du nouveau découpage administratif, citant, entre autres, les «limites» de l'actuel découpage à cause de l'éloignement des centres de décision dans quelques wilayas à l'instar de celles du Grand Sud. Il précisera dans ce contexte que la gestion de proximité est devenue difficile à réaliser dans ce genre de cas. «Cette situation a généré un déséquilibre criard sur le plan administratif et financier d'une wilaya à l'autre», a indiqué le ministre. Il a, par ailleurs, souligné que ce projet doit répondre à la nécessité de consolider la souveraineté de l'Etat au niveau des zones frontalières, comme les wilayas du Grand Sud «où des activités parasitaires ont été enregistrées».

    M. Ould Kablia a aussi évoqué l'équilibre de la densité de la population à travers toutes les régions du pays, mettant l'accent sur la nécessité de réduire la pression sur certaines wilayas comme Sétif et Oran dont le nombre d'habitants dépasse les 1,5 million d'âmes. Il a relevé, par ailleurs, que «la moyenne du nombre de communes acceptable par wilaya est de 25 APC», au lieu des 50 à 60 communes comme c'est le cas actuellement dans certaines wilayas. Le ministre a affirmé, dans ce contexte, que vu l'importance du sujet, une «vaste concertation avec l'ensemble des forces vives de la nation est indiquée».

    Mardi dernier, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Noureddine Yazid Zerhouni, a indiqué que les projets des nouveaux codes communal et de wilaya feront l'objet d'un deuxième examen au niveau du gouvernement. Dans une déclaration à la presse à l'issue de la cérémonie d'ouverture de la session de printemps du Conseil de la nation, M. Zerhouni a rappelé que les deux projets de codes communal et de wilaya ont déjà été examinés par le gouvernement, ajoutant qu'ils feront l'objet d'un «autre examen». Il s'agit d'apporter aux deux projets «d'autres retouches», a expliqué le ministre.

    Dans une précédente déclaration, M. Zerhouni avait indiqué qu'avec le nouveau code communal, des solutions seront apportées aux problèmes que connaissent certaines Assemblées populaires communales (APC), lesquelles sont actuellement dans «l'impasse», précisant que le nombre de ces APC ne dépasse pas la dizaine.

    Le Quotidien d'Oran
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