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Les enseignants ne reprendront pas le travail aujourd’hui

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  • Les enseignants ne reprendront pas le travail aujourd’hui

    ALORS QUE LE MINISTÈRE MAINTIENT SES MENACES DE RADIATION
    Les enseignants ne reprendront pas le travail aujourd’hui


    Il faut attendre ce mardi pour que les élèves rejoignent leurs classes si les syndicats mettent fin à la grève.

    Ce ne sera que demain que le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique tiendra un conseil national extraordinaire pour décider de la poursuite ou non de la grève en cours dans le secteur de l’éducation. C’est ce que nous a déclaré hier, Messaoud Boudiba, chargé de communication auprès du syndicat. Même l’Union nationale des travailleurs de l’éducation maintient sa grève pour aujourd’hui. Entre-temps, le ministre de l’Education nationale a réaffirmé, hier, sa détermination à aller jusqu’au bout de sa logique. Il menace à nouveau de radier les enseignants du secteur de la Fonction publique.
    En contrepartie, il a promis de recruter des chômeurs employables dans l’immédiat sans même subir un concours. Cette déclaration a été faite en marge de la tenue d’une rencontre avec les responsables du secteur dans les 48 wilayas. Ce ton tranche avec les tentatives de médiation menées par un autre acteur du secteur de l’éducation. La démarche du ministre est anticonstitutionnelle, selon Messaoud Boudiba.
    Devant ce blocage, c’est Ahmed Khaled, président de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves, qui nous a appris qu’il a rencontré les responsables de l’Union nationale des travailleurs de l’éducation et de la formation et ceux du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique.
    Il leur a proposé une médiation avec le ministère de l’Education. Ce qu’ils ont accepté. Cela est de nature à débloquer la situation. Les syndicats et la fédération ont abordé la possibilité de reprise des cours dans le but de sauver l’année scolaire. Les deux syndicats, qui ont initié une grève dans le secteur de l’enseignement, ont accepté de convoquer leurs instances de décision afin de se prononcer sur la suite à réserver à ce mouvement.
    Il est donc exclu que la reprise des cours ait lieu aujourd’hui. Ce ne sera fait que ce mardi si les syndicats mettent fin à la grève. Même s’il n’est pas exclu que quelques enseignants iront quand même rejoindre leurs postes. Des réunions des deux syndicats ont eu lieu hier pour étudier les rapports émanant des différentes wilayas. Ces derniers serviront de base à la décision finale. Sans pour autant abandonner leurs revendications. La Fédération des parents d’élèves estime que ces revendications sont légitimes. Et c’est ce qu’elle entend faire parvenir au ministère. Ce dernier doit tenir ses promesses en procédant à la réforme des dossiers de la médecine du travail et de la gestion des oeuvres sociales. Un accord a d’ailleurs, été signé dans ce sens en décembre dernier. C’est légitimement que les syndicats ont été dans l’espoir d’arracher de nouveaux acquis. Le ministère n’est donc pas loin de porter une partie de la responsabilité à propos du pourrissement qu’a connu le secteur.
    Les problèmes posés par les syndicalistes étaient connus depuis l’année dernière. Curieusement, la trêve estivale n’a pas été mise à profit pour proposer un plan de sortie de crise. Il a fallu attendre l’approche de la période des examens dont la date est fixée pour mai prochain, avant l’épreuve du baccalauréat de juin, pour que le ministère prenne conscience de la gravité de la situation.
    Cela n’a fait que compliquer davantage la situation du secteur. L’ultimatum du ministère de l’Education est mal perçu par les enseignants qui ne veulent pas perdre la face en reprenant le travail sous la menace. Même la décision de justice se prononçant sur l’illégalité de la grève n’a pas été transmise aux syndicalistes, affirment ces derniers. Le président du Cnapest, Larbi Nouar et celui de l’Unpef, Sadek Dziri, ne sont pas, non plus, satisfaits de la manière dont a été gérée l’annonce de l’augmentation des indemnités. Mais certains sont prêts à faire l’impasse sur ces épisodes malheureux afin d’accorder la primauté aux intérêts des élèves.
    D’ailleurs, l’Unpef a bien accueilli l’initiative de l’Union nationale des associations des parents d’élèves qui a proposé vendredi dernier, sa médiation avec le ministère de l’Education nationale. La rencontre a été fructueuse, selon M.Dziri. L’offre des parents d’élèves sera étudiée, ont promis les deux syndicats afin d’éviter l’année blanche. La contestation des deux syndicats a suscité la sympathie des autres organisations.
    La Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation a dénoncé ce qu’il a qualifié de campagne féroce menée par le ministère contre les grévistes. Son président, Mohamed Salem Sadali a exprimé sa réprobation de l’utilisation de la justice comme instrument de répression des droits syndicaux. Le Conseil des lycées d’Algérie appelle à une action pour mettre fin au pourrissement. Il compte aussi faire appel au syndicat pour mener une initiative afin de préserver les droits syndicaux et protéger le droit à la grève.
    Le conseil national du CLA se déclare en session ouverte pour suivre l’évolution de la situation.
    L'expression
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

  • #2
    BOUBEKEUR BENBOUZID INTRANSIGEANT
    «Les grévistes seront radiés!»



    Le ministre de l’Education nationale a indiqué que tout enseignant qui ne se conformera pas à la décision de justice sera révoqué.

    Le ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a déclaré hier à Alger, que l’année scolaire 2009-2010, «ne sera pas une année blanche», en allusion à la grève que deux syndicats du secteur de l’éducation sont «déterminés» à observer.
    Dans une allocution prononcée lors d’une conférence nationale des directeurs de l’Education de wilaya, consacrée à l’application des décisions du gouvernement relatives à la grève des enseignants, M.Benbouzid a affirmé qu’«il n’y aura pas d’année blanche et il n’est pas question de compromettre un droit constitutionnel consacré par le peuple algérien», en réponse aux partisans du maintien de la grève.
    Le ministre a ajouté que le gouvernement a souligné la nécessité de mettre fin à cette grève, qualifiant de «suffisantes», voire «consistantes» les augmentations de salaires accordées aux enseignants, qui s’élèvent à 420 milliards de DA. Il a réaffirmé que les augmentations annoncées, en faveur des enseignants, seront appliquées le mois de mars en cours, précisant que les taux varient entre 29 et 33% et qu’il «est inconcevable de douter des décisions prises par le gouvernement».
    M.Benbouzid a souligné que la prime de rendement serait octroyée à 100% pour ce mois-ci à tous les enseignants indiquant toutefois qu’elle serait retenue du salaire des enseignants grévistes ou absents.
    Il a, d’autre part, mis l’accent sur la détermination du gouvernement à «ne ménager aucun effort pour régler définitivement ce problème».
    Pour ce faire, le ministre a annoncé l’installation de trois commissions: la première au niveau de la justice, présidée par le Premier ministre, la seconde composée de tous les walis et présidée par le ministre d’Etat ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, alors que la troisième est constituée des secteurs de l’Education nationale et de la Fonction publique, en vue de résoudre les problèmes inhérents au remplacement des enseignants qui n’auront pas rejoint leurs postes de travail, après deux mises en demeure, à compter d’aujourd’hui, dimanche. «Il sera adressé à tout enseignant qui n’aura pas regagné son poste de travail demain dimanche, une mise en demeure renouvelable dans les 48 heures s’il ne s’y conforme pas, après quoi, il sera procédé à sa révocation et à l’annulation de ses années d’expérience dans la Fonction publique», a-t-il précisé. Il a, par ailleurs, annoncé la création de 50.000 nouveaux postes d’emploi au profit de titulaires de licences d’enseignement, sans concours préalable.
    M.Benbouzid a ajouté que les classes de deuxième année secondaire seraient prises en charge par les enseignants suppléants et que les classes d’examen seraient assurées par les enseignants de deuxième année secondaire.
    Par ailleurs, le ministre a précisé que tout dialogue ou débat avec les syndicats grévistes «sont tributaires de leur annonce officielle de l’arrêt définitif de la grève et de la reprise du travail» ajoutant que le syndicat «qui refuse de se conformer à la décision de justice et de reprendre le travail à partir de dimanche sera esté en justice au nom du gouvernement en vue d’une dissolution définitive».
    Dans le souci d’assurer la reprise des cours «dans les meilleures conditions», M.Benbouzid a appelé les enseignants à éviter d’accélérer les cours, notamment pour les élèves des classes d’examen affirmant que les épreuves du baccalauréat «ne porteront que sur les cours effectivement dispensés pendant l’année scolaire».
    Concernant le dossier des oeuvres sociales, le ministre a souligné qu’il «est en suspens depuis plus de 25 ans et qu’il est du ressort de l’Ugta et non pas du ministère». «Il est temps que la loi soit appliquée avec rigueur», a-t-il conclu déplorant la situation actuelle du secteur «faute de sens de responsabilité et de faire prévaloir l’intérêt des élèves».
    «Notre détermination n’a d’égale que la défense des droits de nos enfants à l’éducation», a-t-il insisté.
    L'expression
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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    • #3
      La manoeuuvre du pouvoir, à travers le ministère de l'éducation nationale armé d'une décision de justice (!), est cousue de fil blanc : isoler les "noyaux durs" des grévistes de la masse des enseignants. L'attitude de l'UNPEF, en appelant à la reprise des cours en application de la décision de justice (même s'il ne faut pas être grand devin pour savoir qu'il s'agit d'une décision téléphonée, probablement à minuit) est, à mon sens, une réponse sensée aux menaces du ministre. Tout en déjouant les manoeuvres du pouvoir, elle affirme, malgré tout, le respect du droit (même borgne) et ménage la possibilité d'opposer cette même "justice" à des décisions iniques du pouvoir (comme on dit chez nous : Mener le menteur jusqu'à la porte de la maison)

      Par ailleurs, voici un ministère capable de miracles : "créer" (??!!) 50 000 emplois en quelques jours pour "sauver l'année scolaire". Ah, s' "ils" étaient au moins comptables des bêtises dont ils nous inondent !

      _
      "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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      • #4
        Effectivement, les écoles sont bien en grève ce matin. Alors une pensée pour tous les enseignants qui luttent pour que l'Algérie ait une école digne de ce nom, qui puisse assurer un minimum, de sorte que nos pauvres ministres m'saken ne soient pas contraints d'envoyer leurs enfants étudier à l'étranger ! :22:
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        Ce n’est pas un homme, c’est un champignon.
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