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« De grandes gueules aux bras écourtés » : les « vérités » de Yasmina Khadra sur les

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  • « De grandes gueules aux bras écourtés » : les « vérités » de Yasmina Khadra sur les

    Depuis quelques mois, des responsables algériens occupant des postes officiels à l’étranger ont pris l'habitude de commenter l’Histoire. Après le recteur de la Grande mosquée de Paris qui, il y a un an, provoquait la polémique avec ses propos élogieux sur Israël, c’est au tour de Yasmina Khadra de susciter la controverse. Mercredi dernier, le directeur du Centre culturel algérien (CCA) de Paris a usé d’un langage particulièrement dur pour parler des Algériens et des relations algéro-françaises. Commentant le débat actuel en Algérie sur l’écrivain Albert Camus, Yasmina Khadra, dans un entretien à nos confrères de l’Expression (lire l’entretien), a décrit les Algériens comme « des êtres sans relief et sans réelles convictions ».

    « Des êtres forgés dans la suspicion chimérique, de grandes gueules aux bras écourtés, fainéants impénitents, terrés au fond des nullités et des absences insalubres, sordides jusque dans leurs «nobles» pensées. Les a-t-on jamais vus se rassembler autour d’un idéal probant? Les a-t-on jamais vus honorer un héros, un chantre ou bien un martyr? Ils sont là, les doigts dans le nez, à ne rien fiche de la journée, et dès qu’il y a l’ébauche d’une initiative, ils s’extirpent de leur sommeil post-digestif pour ruer dans les brancards », poursuit l’écrivain.

    Pour le directeur du CCA, « la guerre est finie ». « Il est question de regarder plus loin que le bout de notre nez. Il est impératif de lire Camus pour comprendre ce que nous avons été sous le joug colonial, et ce que nous sommes devenus aujourd’hui, c’est-à-dire des êtres sans relief et sans réelles convictions », a-t-il encore décrété. En plein débat en Algérie sur la criminalisation du colonialisme, les anciens moudjahidine torturés comme Djamila Bouhired et les victimes des essais nucléaires apprécieront.

    Selon le décret présidentiel de sa nomination, Yasmina Khadra a le statut « d’ambassadeur en charge du Centre culturel algérien à Paris ». Il y a quelques années, il affirmait dans un journal italien qu’il était « plus connu que l’Algérie ». Aujourd’hui, il qualifie ses compatriotes de fainéants aux grandes gueules. On attend avec impatience la prochaine sortie médiatique de notre ambassadeur…


    TSA
    Sonia Lyes

  • #2
    bah il a pas tord, il est imbu de sa personne mais ses propos sont la realité meme.
    en algerie on ne voit jamais une troupe d'hommes se rassembler democratiquement et plaider sa cause dans le calme.
    on est comme cet ecrivain, des qu'on reussi qq chose meme minimie on pet plus loin que notre q.....

    on est pas propre, ya qu'a voir la saleté de nos rues.

    on travaille mal et lentement,demandez aux chinois ......

    on est souvent en colere,on crit et parlons f ort bien sur c'est pas 100% des DZ mais la majorité quand meme.
    a pars parler,la tchatche on fait que dalle.des grandes gueules quoi.

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    • #3
      Aujourd’hui, il qualifie ses compatriotes de fainéants aux grandes gueules.
      Sonya Lyes aurait dû savoir que Khadra ne qualifiait pas "ses compatriotes" comme elle l'écrit mais seulement ceux qui s'opposaient à ce que Camus soit algérianisé, ceux qui pensent que Camus était avant tout un militant de L'Algérie française.

      Khadra est un écrivain tres talentueux et ne devrait pas faire dans le politique. Ca ne lui réussit pas du tout...

      Mon point de vue

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      • #4
        Khadra dit en effet pas mal de bêtises de temps en temps, il devrait se contenter d'écrire des livres.

        En l'occurrence, le topic ci-dessus détourne un peu les propos ! (Edit : en effet, Bachi)
        -
        Ce n’est pas un homme, c’est un champignon.
        -

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        • #5
          Il a raison vu à qui ils s'adressent
          Dernière modification par zwina, 08 mars 2010, 22h31.
          Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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          • #6
            Il ne m'a rien appris , je le savais déjà

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            • #7
              Voici l'interview

              Le directeur du Centre culturel algérien à Paris, Yasmina Khadra, donne ici son avis sur la tentative de faire échouer l’arrivée de la caravane de la célébration du 50e anniversaire de la disparition d’Albert Camus en Algérie.

              Caravane approuvée par notre écrivain de mérite et que certains esprits obtus tentent, par une pétition qui n’a d’écho que le bout de leur nez, d’empêcher de se produire en Algérie.

              Un geste qui va à l’encontre de l’action intellectuelle qui veut qu’un débat même contradictoire se doit d’être, sans lequel une véritable démocratie n’a plus raison d’exister. Des intellectuels, dites-vous?

              Notre homme, fidèle à ses idéaux justes, répond à ses détracteurs.

              L’Expression: Il va y avoir l’organisation de la Caravane Albert Camus... sachant que le Centre culturel que vous dirigez est, entre autres, l’initiateur de cet événement. Quelles sont vos motivations?

              Yasmina Khadra: Le CCA n’est pas l’initiateur de l’événement. M.Guillaume Lucchini, l’organisateur de la Caravane Albert Camus, était venu me voir pour m’en parler. Son idée m’a séduit. Pourquoi pas, m’étais-je dit? Et nous avons aussitôt lancé l’opération. Je suis sidéré par la réaction du comité qui s’est constitué pour condamner notre initiative. Néocolonialisme?... Je n’en reviens pas. Il ne s’agit pas d’une armada en rade des côtes algériennes. Il n’y a ni chars, ni avions, ni drones. Et aucun état-major n’est en train de fourbir ses armes. Il est question d’une opération purement culturelle. Contrairement à ce qui a été déclaré, seul le Centre culturel algérien à Paris est partie prenante dans cette histoire. Incriminer les autres institutions, faire croire qu’il s’agit d’une implication massive de l’Etat, est totalement ridicule. Les motivations qui m’ont amené à m’investir dans cette démarche sont simples: proposer aux Algériens, notamment à nos étudiants, un débat intelligent sur un grand écrivain, né en Algérie, adulé par les uns et vilipendé par les autres, prix Nobel de littérature. Notre pays tente timidement de renouer avec la chose intellectuelle. J’essaie de contribuer à ce sursaut sans lequel la médiocrité et l’ignorance squatteraient notre esprit.

              En Algérie, cette caravane qui atterrirait, en avril je crois, est controversée par un groupe d’écrivains ou intellectuels algériens. Un texte baptisé «Alerte aux consciences anticolonialistes» circulerait un peu partout contre cette célébration de l’année camusienne qui, selon ses auteurs, réhabiliterait l’Algérie française. Quel sentiment cela vous inspire-t-il?

              J’ai lu ce fameux texte et j’en hallucine encore.

              Où sont-ils allés chercher de telles élucubrations?

              Que signifie cette désinformation éhontée et qu’essaie-t-on de prouver?

              Que ces individus sont les gardiens du temple?

              Qu’ils sont plus vigilants et plus patriotes?

              L’Algérie est souveraine, et elle a les moyens de sauvegarder son intégrité. Camus est mort, et son fantôme ne saurait remettre en cause le combat des Algériens pour leur indépendance. La guerre est finie; il est question de regarder plus loin que le bout de notre nez. Il est impératif de lire Camus pour comprendre ce que nous avons été sous le joug colonial, et ce que nous sommes devenus aujourd’hui, c’est-à-dire des êtres sans relief et sans réelles convictions, toujours prêts à chahuter les initiatives des autres et jamais en mesure d’en prendre, constamment prompts à chercher des poux aux chauves, à traquer l’anguille sous roche même lorsqu’il n’y a pas d’eau dans la rivière. Des êtres forgés dans la suspicion chimérique, de grandes gueules aux bras écourtés, fainéants impénitents, terrés au fond des nullités et des absences insalubres, sordides jusque dans leurs «nobles» pensées.

              Les a-t-on jamais vus se rassembler autour d’un idéal probant? Les a-t-on jamais vus honorer un héros, un chantre ou bien un martyr? Ils sont là, les doigts dans le nez, à ne rien fiche de la journée, et dès qu’il y a l’ébauche d’une initiative, ils s’extirpent de leur sommeil post-digestif pour ruer dans les brancards!

              Qui les empêche de fêter Jeanson, de commémorer dignement Fanon, de provoquer des Caravanes Kateb Yacine, Mouloud Feraoun, Rachid Mimouni ou Tahar Djaout, Moufdi Zakaria ou Benhaddouga, Al Khalifa ou Rédha Houhou, et de réunir les Algériens, grands et petits, autour d’un débat enthousiasmant? Ils ne font rien, et tentent d’empêcher les autres de se bouger un peu.

              Moi, qui suis écrivain, ancien officier, fils d’ancien officier de l’ALN, descendant des Moulessehoul, seigneurs tranquilles de la Saoura depuis six siècles, je ne vois pas du tout en quoi le fait de se pencher sur Albert Camus, aussi controversé soit-il, puisse me désarçonner en tant qu’Algérien. C’est en lisant L’Etranger que j’ai le mieux compris la condition des miens durant la colonisation. C’est parce que nous étions réduits à des figurants, ramenés à un qualificatif générique (l’Arabe), et présentés comme du cheptel inconsistant que j’ai décidé de devenir romancier pour dire la vaillance de nos héros et la longanimité de nos victimes expiatoires.

              Plus tard, le traumatisme de la lecture de L’Etranger m’amènera à écrire Ce que le jour doit à la nuit, pour montrer ce que Camus répugnait à regarder en face. C’est en lisant Noces d’été, la Peste, l’Exil et le Royaume, que j’ai mesuré combien Camus était atteint de strabisme, parfois carrément frappé de cécité, comme Guy de Maupassant, André Gide et ces consciences supposées éclairées et dont la portée de leur phare ne dépassait pas les frontières de leur propre conception du monde et de l’humanité, c’est-à-dire leur propre bulle.

              La littérature est une quête perpétuelle de soi. On apprend plus sur soi, dans un livre, que sur les personnages et les événements qu’il décrit. Les Algériens ont besoin de renouer avec le livre, d’apprendre à faire la part des choses, de reconnaître le talent exceptionnel de Camus et de déplorer, intelligemment, son autisme d’homme, ses maladresses, ses tergiversations, ses indécisions, de mesurer combien parfois le génie est éloigné de la lucidité, que l’on peut être magnifique et gauche à la fois, sublime et à côté de la plaque. Ce sont justement ce genre de rencontres qui nous permettra d’avancer dans la vie.

              Le comité qui appelle au boycott de la Caravane Albert Camus devrait jeter un oeil sur le délabrement mental qui sévit chez nous, sur la démission intellectuelle, par endroits le désistement même de la pensée, le renoncement à l’émulation, à la transcendance, voire à la culture.

              Il devrait se demander pourquoi nos écrivains ne sont pas enseignés dans nos lycées, pourquoi l’exclusion muselle le chant salvateur de nos poètes, pourquoi nos bibliothèques sont désertées, nos cinémas sous scellés comme les lieux du crime, nos comédiens se décomposent-ils à l’ombre du temps qui passe. Il devrait comprendre que ce sont des réactions comme la sienne qui empêchent la renaissance de notre nation. Absolument. Ce sont des attitudes comme celles qu’ils affichent, avec un zèle claironnant, qui isole notre pays dans le marasme et la démagogie.

              Alerter les consciences anticolonialistes pour interdire une ouverture littéraire, n’est-ce pas le comble de la démesure? Et puis, quelles consciences?

              Celles qui se dérobent devant les malheurs qui frappent notre patrie? Celles qui s’empiffrent à tous les rateliers?

              Celles des prédateurs de tout poil, qui privilégient le slogan creux au détriment des engagements concrets, qui n’ont de cesse de se réinventer une âme là où elles n’ont aucun scrupule? Quel culot, tout de même! Mais il est vrai que beaucoup n’ont plus de caleçons tellement ils pètent le feu.

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              • #8
                Tout ce que font nos chers algériens c'est de tomber à bras racourcis sur le premier qui ose parler.
                Les propos de Yasmina Khadra n'engage que lui et il ne s'en prend pas à se compatriotes mais à des personnages incultes qui pensent résoudre les problèmes algériens en utilisant toutes les ficelles démagogiques pour maintenir la population sous leur joug!!!!
                On n'est pas obligé de partager les idées de l'écrivain mais il faut lui reconnaitre le courage de la parole.

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                • #9
                  Les propos étaient sorti de leur contexte,pour mieux le condamner

                  Commentaire


                  • #10
                    Nous serons toujours fiers d'être Algérien, et inch'Allah Khadra verra.

                    Il cherche un héros nous avons Abd el Kader, il cherche une cause qui a réuni les Algériens (je l'admet qui les a parfois divisé aussi), l'indépendance. Il cherche autre chose qui uni les Algériens: l'amour de leur pays, de leur sol, de leur drapeau, de leur hymne, de leur culture, de leur religion, de leur équipe de foot(^^).

                    Quoi qu'il en soit je ne juge pas cet homme pour ce qu'il est en tant que tel, il reste un bon écrivain et au lieu de dire qu'il est plus connu que l'Algérie (en s'enflant dans son orgueil) il devrait dire qu'il représente l'Algérie, en contribuant à sa culture littéraire sur le plan mondial. Au lieu de ça il nous enterrent alors que nous le sommes déjà assez.
                    Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

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                    • #11
                      Que les Algériens ne fichent, ne produisent ou ne fêtent rien ne veut nullement dire qu'ils ont à accepter tout et n'importe quoi.
                      ¬((P(A)1)¬A)

                      Commentaire


                      • #12
                        Des êtres forgés dans la suspicion chimérique, de grandes gueules aux bras écourtés, fainéants impénitents, terrés au fond des nullités et des absences insalubres, sordides jusque dans leurs «nobles» pensées. Les a-t-on jamais vus se rassembler autour d’un idéal probant? Les a-t-on jamais vus honorer un héros, un chantre ou bien un martyr? Ils sont là, les doigts dans le nez, à ne rien fiche de la journée, et dès qu’il y a l’ébauche d’une initiative, ils s’extirpent de leur sommeil post-digestif pour ruer dans les brancards
                        je vais me la relire plusieurs fois tellement ça fait du bien de temps en temps
                        tu tombe je tombe car mane e mane
                        après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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                        • #13
                          dans un entretien à nos confrères de l’Expression (lire l’entretien), a décrit les Algériens comme « des êtres sans relief et sans réelles convictions ».
                          Tu as parfaitement raison Bachi, le directeur du CCA est plus grand que d'aller insulter les algériens et algériennes de la maniére comment elle est presentée dans l'article de TSA:

                          Il vise ceux des algériens qui s'opposent á la Caravane Albert Camus:

                          je cite de l'interview:

                          Le comité qui appelle au boycott de la Caravane Albert Camus devrait jeter un oeil sur le délabrement mental qui sévit chez nous, sur la démission intellectuelle, par endroits le désistement même de la pensée, le renoncement à l’émulation, à la transcendance, voire à la culture.

                          Il devrait se demander pourquoi nos écrivains ne sont pas enseignés dans nos lycées, pourquoi l’exclusion muselle le chant salvateur de nos poètes, pourquoi nos bibliothèques sont désertées, nos cinémas sous scellés comme les lieux du crime, nos comédiens se décomposent-ils à l’ombre du temps qui passe. Il devrait comprendre que ce sont des réactions comme la sienne qui empêchent la renaissance de notre nation. Absolument. .
                          Il a parfaitement raison!

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                          • #14
                            Et dire que le CCA, ainsi que son directeur son finance par l'etat Algerien.

                            Aucune tenue ce Khadra. Un bon ecrivain mais un pietre ambasadeur. :22:

                            ∑ (1/i²) = π²/6
                            i=1

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                            • #15
                              Alryb
                              Khadra a le droit de se défendre...
                              Ce qu'il dit est un droit de réponse à ses détracteurs dans l'affaire caravane Camus.
                              Il n'insilte pas les Algériens comme Sonya Lyes le prétend

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