Pour quelques centaines d’euros on peut désormais installer sur un portable un logiciel espion qui permet d’accéder aux conversations et aux SMS d’une tierce personne en toute discrétion.
C’est un petit logiciel très facilement accessible sur Internet, pour les particuliers comme pour les chefs d’entreprise, qui sont sans cesse plus nombreux à l’utiliser. Pour quelques centaines d’euros, espionner le téléphone portable d’un proche ou d’un salarié est devenu un véritable jeu d’enfant. La manoeuvre est clairement illégale mais, paradoxalement, la vente de ces mouchards ne l’est pas.
« Le Parisien » « Aujourd’hui en France » a voulu en savoir plus.
Le meilleur moyen : tester directement ces dispositifs espions. C’est ce que nous avons fait avec un téléphone de marque Nokia et avec un iPhone d’Apple. Dans les deux cas, les résultats se sont avérés édifiants : écoute des conversations, lecture des SMS échangés, c’est toute l’intimité du portable espionné et de son propriétaire qui est dévoilée au grand jour.
« La confiance n’exclut pas le contrôle », disait Lénine. Une formule à laquelle souscrivent de plus en plus de Français mais aussi des sites Internet qui n’hésitent pas à jouer sur les peurs et la curiosité malsaine pour appâter le client. « Ton conjoint te trompe ? Découvre-le maintenant ! » clame ouvertement l’un de ces marchands.
Les deux sociétés que nous avons sollicitées ont joué la carte de la transparence, assumant l’utilisation illégale que font leurs clients d’un tel système, du conjoint jaloux à l’employeur inquisiteur, en passant par les parents suspicieux.
« Les prix ont chuté de façon phénoménale, note Jean-Paul Ney, journaliste spécialisé dans ces questions. Avant, c’était compliqué. Aujourd’hui, le téléphone n’est plus qu’un support. Tout est dans les logiciels téléchargés. » De leur côté, opérateurs et fabricants semblent se désintéresser totalement du problème. Quant à la justice, elle devrait rapidement être amenée à se pencher sur de tels dossiers.
le parisien
C’est un petit logiciel très facilement accessible sur Internet, pour les particuliers comme pour les chefs d’entreprise, qui sont sans cesse plus nombreux à l’utiliser. Pour quelques centaines d’euros, espionner le téléphone portable d’un proche ou d’un salarié est devenu un véritable jeu d’enfant. La manoeuvre est clairement illégale mais, paradoxalement, la vente de ces mouchards ne l’est pas.
« Le Parisien » « Aujourd’hui en France » a voulu en savoir plus.
Le meilleur moyen : tester directement ces dispositifs espions. C’est ce que nous avons fait avec un téléphone de marque Nokia et avec un iPhone d’Apple. Dans les deux cas, les résultats se sont avérés édifiants : écoute des conversations, lecture des SMS échangés, c’est toute l’intimité du portable espionné et de son propriétaire qui est dévoilée au grand jour.
« La confiance n’exclut pas le contrôle », disait Lénine. Une formule à laquelle souscrivent de plus en plus de Français mais aussi des sites Internet qui n’hésitent pas à jouer sur les peurs et la curiosité malsaine pour appâter le client. « Ton conjoint te trompe ? Découvre-le maintenant ! » clame ouvertement l’un de ces marchands.
Les deux sociétés que nous avons sollicitées ont joué la carte de la transparence, assumant l’utilisation illégale que font leurs clients d’un tel système, du conjoint jaloux à l’employeur inquisiteur, en passant par les parents suspicieux.
« Les prix ont chuté de façon phénoménale, note Jean-Paul Ney, journaliste spécialisé dans ces questions. Avant, c’était compliqué. Aujourd’hui, le téléphone n’est plus qu’un support. Tout est dans les logiciels téléchargés. » De leur côté, opérateurs et fabricants semblent se désintéresser totalement du problème. Quant à la justice, elle devrait rapidement être amenée à se pencher sur de tels dossiers.
«Je suis espionné, j’en ai la certitude », s’énerve cet internaute anonyme dans l’un des nombreux forums spécialisés consacré à ce thème. Comme lui, ils sont des dizaines à penser que leur intimité téléphonique n’est plus préservée.
Et tous ne sont pas paranoïaques.
« Certains, dans mon entourage, prennent un malin plaisir à répéter les conversations que j’ai eues avec mon interlocuteur, constate une autre jeune femme. Il s’agit de trucs super personnels, alors je suis plus que certaine d’être écoutée. » L’intéressée assure s’être rendue au commissariat, qui lui a conseillé de se tourner vers son opérateur, lesquels restent généralement muets sur la question.
Pourtant, elle est plus que jamais d’actualité, en atteste le nombre de personnes qui recherchent des renseignements sur ces nouvelles générations de portables espions. « Je l’assume parfaitement, nous confie Roland*. Depuis quelques mois, mon fils de 16 ans a de mauvaises fréquentations. Je suis sûr qu’il prend de la drogue. Je vais lui offrir un téléphone piégé pour le surveiller. » « J’ai appris que mon mari me trompait. Comment faire pour espionner sa ligne ? » demande une jeune femme sur Internet. « Franchement, j’ai acheté un téléphone avec options d’écoute, et depuis, je suis heureuse, car j’ai eu toutes les réponses à mes questions, explique Héloïse*. Je ne regrette pas mon choix. Ça me coûte moins cher qu’un détective privé. » Des pratiques qui font bondir Florence*. Cette mère de famille divorcée est persuadée que ses conversations ont été écoutées, via le téléphone d’un proche qui aurait été piégé. « J’ai ressenti ça comme un viol, décrit cette Parisienne. Après, on réfléchit à tout ce qu’on a pu dire. Et mes relations avec la personne se sont dégradées. On s’appelle de moins en moins, car on se dit que ça peut recommencer. » Alors, son avis sur ce nouveau type d’espionnage est tranché : « C’est inadmissible. Chacun a droit à son jardin secret. En faisant ça, l’espion ouvre la boîte de Pandore. Il voudra toujours en savoir plus. Et je ne parle pas de la relation parents-ados. Le jour où un enfant découvrira qu’il a été mis sur écoute, sa relation avec ses parents sera bousillée à jamais. »
Et tous ne sont pas paranoïaques.
« Certains, dans mon entourage, prennent un malin plaisir à répéter les conversations que j’ai eues avec mon interlocuteur, constate une autre jeune femme. Il s’agit de trucs super personnels, alors je suis plus que certaine d’être écoutée. » L’intéressée assure s’être rendue au commissariat, qui lui a conseillé de se tourner vers son opérateur, lesquels restent généralement muets sur la question.
Pourtant, elle est plus que jamais d’actualité, en atteste le nombre de personnes qui recherchent des renseignements sur ces nouvelles générations de portables espions. « Je l’assume parfaitement, nous confie Roland*. Depuis quelques mois, mon fils de 16 ans a de mauvaises fréquentations. Je suis sûr qu’il prend de la drogue. Je vais lui offrir un téléphone piégé pour le surveiller. » « J’ai appris que mon mari me trompait. Comment faire pour espionner sa ligne ? » demande une jeune femme sur Internet. « Franchement, j’ai acheté un téléphone avec options d’écoute, et depuis, je suis heureuse, car j’ai eu toutes les réponses à mes questions, explique Héloïse*. Je ne regrette pas mon choix. Ça me coûte moins cher qu’un détective privé. » Des pratiques qui font bondir Florence*. Cette mère de famille divorcée est persuadée que ses conversations ont été écoutées, via le téléphone d’un proche qui aurait été piégé. « J’ai ressenti ça comme un viol, décrit cette Parisienne. Après, on réfléchit à tout ce qu’on a pu dire. Et mes relations avec la personne se sont dégradées. On s’appelle de moins en moins, car on se dit que ça peut recommencer. » Alors, son avis sur ce nouveau type d’espionnage est tranché : « C’est inadmissible. Chacun a droit à son jardin secret. En faisant ça, l’espion ouvre la boîte de Pandore. Il voudra toujours en savoir plus. Et je ne parle pas de la relation parents-ados. Le jour où un enfant découvrira qu’il a été mis sur écoute, sa relation avec ses parents sera bousillée à jamais. »
Commentaire